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une Concubine , N° 903160706-2 | ||||
Union avec de BRETAGNE DE RENNES Conan 1er Le Tort The Crooked | ||||
Union | Date | Lieu | ||
1 enfant est né de cette union. 1. GLANDERUS Judicaël |
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le CONQUERANT ; (LE BATARD) Guillaume1 , N° 112895088 | ||||||
Père : le MAGNIFIQUE Robert Ier, N° 451576219-1 Naissance : Date : ../../1009 Lieu : . Décès : Date : 22/07/1035 Lieu : Nicée à l'âge de 26 ans. Mère : de FALAISE Arlette Ou Herleva, N° 451576219 Naissance : Date : ~ ../../1003 Lieu : Falaise (14) Décès : Date : ~ ../../1050 Lieu : Grestain (27) Rang / père : 1 / 2 Rang / mère : 1 / 10. A sa naissance, son père était âgé de 15 ans. | ||||||
Naissance | ||||||
Naissance | Date | 14/10/1024 | Lieu | Falaise (14) | ||
Décès | ||||||
Décès | Date | 15/09/1087 | Lieu | Hermeville (76) | Age | 62 ans |
Union avec de FLANDRES Mathilde | ||||||
Union | Date | ../../1052 | Lieu | Eu (76), Cathédrale Notre-Dame | Age Age | 27 ans 20 ans |
11 enfants sont nés de cette union. 1. COURTE HEUSE Robert III Naissance : Date : ../../1051 Lieu : . Union : Date : ../../1100 Lieu : avec de CONVERSANO Sybille Décès : Date : ../../1134 Lieu : Chateau de Cardiff à l'âge de 83 ans. | ||||||
2. le ROUX Guillaume Ii Naissance : Date : ../../1056 Lieu : . Décès : Date : ../../1100 Lieu : à l'âge de 44 ans. | ||||||
3. RICHARD Naissance : Date : ../../1058 Lieu : . Décès : Date : ../../1081 Lieu : à l'âge de 23 ans. | ||||||
4. Alison | ||||||
5. Aelis | ||||||
6. d'ANGLETERRE ; de NORMANDIE Constance Union : avec de BRETAGNE Alain IV Fergent Décès : Date : 13/08/1094 Lieu : Empoisonnée. | ||||||
7. Cécile | ||||||
8. de GERLOC ; de NORMANDIE Adèle Naissance : Date : ../../1062 Lieu : . Union : avec de BLOIS ; de CHAMPAGNE Etienne Henry Décès : Date : 08/03/1137 Lieu : à l'âge de 75 ans. | ||||||
9. Agathe Naissance : Date : ../../1064 Lieu : . Décès : Date : ../../1080 Lieu : à l'âge de 16 ans. | ||||||
10. de NORMANDIE Alix Union : avec de BLOIS ; de CHAMPAGNE Etienne Henry | ||||||
11. de NORMANDIE ; HENRI 1 ER Beauclair, N° 56447544 Naissance : Date : ../09/1068 Lieu : selby Union : Date : < ../../1090 Lieu : avec de GALLES Nesta, N° 56447545 Union : Date : 11/11/1100 Lieu : Westminster avec d'ECOSSE Mahaut Mathilde, N° 56447544-2 Union : Date : 29/01/1122 Lieu : avec de BRABANT ; de LOUVAIN Adelise Alias Mathilde, N° 56447544-3 Union : avec CORBET Sybille Alias Isabelle, N° 56447544-4 Décès : Date : 01/12/1135 Lieu : St Denis le Ferment à l'âge de 67 ans. |
1 Note Générale :
Guillaume Le Bâtard dit "Le Conquérant": Fils de Robert le Magnifique et de sa concubine Herléva, il eu à lutter contre des vassaux pour s'imposer dans son duché de Normandie, ce qu'il fit en 1047 avec l'aide du roi de France Henri 1er. Par la suite Philippe 1er de France tenta de le vaincre, craignant la monté en puissance du Duc de Normandie. En 1051, lors d'une visite au roi d'Angleterre Edouard le Confesseur, qui est sans héritier, il lui promis d'être son successeur. Le conte anglais Harold II, ayant été fait prisonnier par Guillaume, il est relâché contre la promesse de le soutenir dans ses prétentions au trône d'Angleterre, promesse non tenue, et en plus c'est Harold II qui est nommé roi d'Angleterre, ce qui provoqua l'attaque de Guillaume, le 28 septembre 1066, Guillaume gagne la bataille d'Hastings au cours de laquelle Harold fut tué..... Couronné roi d'Angleterre le 25 décembre de la même année. En 1070 le pays est complètement pacifié. Il mis en place le système féodal en vigueur en Normandie, et redistribua les terres à tous les seigneurs qui lui jurèrent fidélité ( Serment de Salisbury en 1086 ). Il meurt en rentrant d'une campagne militaire en France mennée contre Philippe 1er....
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Normal;Guillaume Ier le Conquérant (1027-1087), roi d'Angleterre (1066-1087), fondateur de la dynastie anglo-normande.
Né à Falaise, en Normandie, Guillaume était le fils illégitime de Robert
Ier, duc de Normandie et d'Arlette, fille d'un tanneur, ce qui lui valut le surnom de Guillaume le Bâtard. À la mort de RobertIer, la noblesse normande, fidèle à la promesse faite au duc, accepta Guillaume comme successeur. Cependant, une rébellion éclata immédiatement contre le jeune duc et ce n'est qu'en 1047 qu'il réussit à affirmer sa position, après que, avec l'aide du roi de France HenriIer, il eut remporté la victoire décisive du Val-des-Dunes sur les armées rebelles.
En 1051, lors d'une visite à son cousin le roi d'Angleterre Édouard le Confesseur, resté sans héritier, Guillaume aurait obtenu l'accord d'Édouard pour lui succéder sur le trône d'Angleterre. En 1053, malgré l'interdit pontifical motivé par leur proche parenté, il épousa Mathilde de Flandre, fille de Baudouin
V, comte de Flandre et descendant du roi Alfred le Grand, renforçant ainsi ses prétentions au trône d'Angleterre. HenriIer, craignant les liens établis entre la Normandie et les Flandres, tenta à deux reprises, en 1054 et en 1058, d'écraser le puissant duc, mais, à ces deux occasions, Guillaume réussit à vaincre les armées du roi de France.
Vers 1064, Harold
II, comte de Wessex, échoua sur la côte normande et fut capturé par Guillaume. Il s'assura la liberté en jurant d'appuyer la revendication de Guillaume au trône d'Angleterre. Cependant, après la mort du roi Édouard, le witenagemot (conseil du roi) choisit Harold comme successeur. Déterminé à faire prévaloir ses droits, Guillaume s'assura le consentement du pape AlexandreII et entreprit la conquête de l'Angleterre. Le duc et son armée accostèrent à Pevensey le 28septembre 1066. Le 14octobre, les Normands vainquirent les armées anglaises lors de la bataille de Hastings, au cours de laquelle Harold fut tué. Guillaume fit alors route vers Londres et, le jour de Noël, fut couronné roi d'Angleterre à l'abbaye de Westminster.
Les Anglais n'acceptèrent pas la domination étrangère sans résistance. Guillaume y fit face en prenant des mesures énergiques, et ordonna le saccage de vastes régions du pays, notamment dans le Yorkshire, où les forces danoises arrivèrent pour soutenir les rebelles saxons. En 1070, la conquête normande était achevée.
Guillaume envahit l'Écosse en 1072 et força le roi Malcolm
III MacDuncan à lui rendre hommage. Au cours des années suivantes, Guillaume le Conquérant dut faire face à des tentatives d'insurrection fomentées par certains de ses compagnons d'armes, dont Ralph de Guader, Ier comte de Norfolk, et Roger Fitzwilliam, comte de Hereford, et à une succession de révoltes en Normandie, dirigées par son fils aîné Robert.
Une des principales réalisations du règne de Guillaume fut la réorganisation du système féodal et administratif de l'Angleterre. Il démembra les grands comtés qui bénéficiaient d'une quasi-indépendance sous ses prédécesseurs anglo-saxons et distribua les terres confisquées à ses fidèles serviteurs normands. Il introduisit le système féodal en vigueur sur le continent et, par le serment de Salisbury (1086), tous les seigneurs lui jurèrent fidélité, consacrant ainsi le principe de l'allégeance directe de chaque seigneur à la puissance royale. Les seigneurs durent reconnaître la compétence juridictionnelle des tribunaux locaux que Guillaume
Ier maintint en place avec de nombreuses autres institutions anglo-saxonnes. Les tribunaux ecclésiastiques et séculiers furent séparés et le pouvoir pontifical sur les affaires de l'Angleterre fut fortement limité.
En 1087, pendant une campagne contre le roi de France Philippe
Ier, Guillaume incendia la ville de Mantes (aujourd'hui Mantes-la-Jolie). Victime d'une chute de cheval, il mourut à Rouen où il avait été transporté. Il fut inhumé à Caen, dans l'église Saint-Étienne. Son troisième fils GuillaumeII le Roux lui succéda sur le trône d'Angleterre.
Duc de Normandie en 1035
Roi d'Angleterre (sacré à Westminster le 25 Décembre 1066)
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de CONTEVILLE Emma, N° 112895001 | ||||
Père : de CONTEVILLE Herluin, N° 451576218 Naissance : Date : ../../1001 Lieu : . Décès : Date : ../../1066 Lieu : à l'âge de 65 ans. Mère : de FALAISE Arlette Ou Herleva, N° 451576219 Naissance : Date : ~ ../../1003 Lieu : Falaise (14) Décès : Date : ~ ../../1050 Lieu : Grestain (27) Rang / père : 3 / 9 Rang / mère : 5 / 10. A sa naissance, son père était âgé de 28 ans. | ||||
Naissance | ||||
Naissance | Date | ../../1029 | Lieu | |
Union avec le COZ ; GOZ Richard | ||||
Union | Date | Lieu | ||
5 enfants sont nés de cette union. 1. d'AVRANCHES Albérède Naissance : Date : ../../1045 Lieu : . | ||||
2. d'AVRANCHES Hugues Le Loup, N° 56447500 Naissance : Date : ../../1047 Lieu : . Union : avec de CLERMONT Ermentrude, N° 56447501 Décès : Date : ../../1107 Lieu : à l'âge de 60 ans. | ||||
3. d'AVRANCHES Marguerite Maud Naissance : Date : ../../1054 Lieu : . Union : avec de BRIQUESSART Ranulf | ||||
4. le COZ D'AVRANCHES ; d'AVRANCHES Judith Naissance : Date : ../../1055 Lieu : . Union : avec de L' AIGLE Richard 1er | ||||
5. d'AVRANCHES Hélissende Naissance : Date : ../../1065 Lieu : . |
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de CONTEVILLE Herluin1 , N° 451576218 | ||||||
Père : de CONTEVILLE Jean, N° 903152436 Naissance : Date : ../../0969 Lieu : . Rang/père : 2 / 2. A sa naissance, son père était âgé de 32 ans. | ||||||
Naissance | ||||||
Naissance | Date | ../../1001 | Lieu | |||
Décès | ||||||
Décès | Date | ../../1066 | Lieu | Age | 65 ans | |
Union avec ? Fredescendis | ||||||
Union | Date | Lieu | ||||
2 enfants sont nés de cette union. 1. de CONTEVILLE Ranulf Naissance : Date : ../../1029 Lieu : . | ||||||
2. de CONTEVILLE Jean Décès : Date : ../../1029 Lieu : . | ||||||
Union avec de FALAISE Arlette Ou Herleva | ||||||
Union | Date | ../../1030 | Lieu | Age | 29 ans | |
7 enfants sont nés de cette union. 1. de CONTEVILLE Isabelle, N° 225788109 Union : avec de CENTVILLES Henri, N° 225788108 | ||||||
2. de CONTEVILLE Emma, N° 112895001 Naissance : Date : ../../1029 Lieu : . Union : avec le COZ ; GOZ Richard, N° 112895000 | ||||||
3. de NORMANDIE ; de CONTEVILLE Odon ou Eudes, N° 112895008 Naissance : Date : ../../1030 Lieu : . Union : avec de MONTGOMMERY Mathilde Ou Almodis, N° 112895009 Décès : Date : ../../1097 Lieu : Palerme à l'âge de 67 ans. | ||||||
4. de MORTAIN ; de CONTEVILLE Robert de Mortain, N° 112895009-2 Naissance : Date : ca ../../1031 Lieu : . Union : Date : ../../1065 Lieu : avec de MONTGOMMERY Mathilde Ou Almodis, N° 112895009 Décès : Date : 08/12/1090 Lieu : . | ||||||
5. de CONTEVILLE Mathilde Naissance : Date : ../../1039 Lieu : . Union : avec de LEUSI Lambert 1er | ||||||
6. de CONTEVILLE ; de NORMANDIE Muriel Naissance : Date : ca ../../1041 Lieu : . Union : avec AU CAPEL Eudes | ||||||
7. de CONTEVILLE Jean Décès : Date : ../../1029 Lieu : . |
1 Note Générale :
CONTEVILLE
Le nom primitif de Conteville est Comitisvilla, le domaine du Comte ; c’est ainsi qu’on le trouve toujours dans le cartulaire de Préaux, dont les rédacteurs étaient mieux placés que personne pour en bien connaître l’orthographe et le sens.
Cette commune fut jadis le chef-lieu d’un comté très important, dont la juridiction s’étendait sur les paroisses de Berville-sur-Mer, Carbec, Grestain et Foulbec, même probablement au-delà.
Vers le commencement du XIe siècle, Conteville et ses dépendances paraissent être dans les mains d’un petit chevalier rural (Eques pagensis), nommé Herlouin, qui, par l’entremise du connétable Raoul de Gacé, épousa Arlette, déjà mère de Guillaume-le-Bastard, appelé plus tard Guillaume-le-Conquérant.
Plusieurs historiens dignes de foi prétendent qu’Arlette avait été, avant son alliance avec Herlouin de Conteville, la concubine du comte d’Exmes, devenu quelques années après duc de Normandie, sous le nom de Robert II, et décédé à Nicée, le 2 juillet 1035, en revenant de pèlerinage de la Terre-Sainte.
Afin que le lecteur puisse en juger, en citant quelques écrivains, je reproduirai une page de la vie privée antérieure du comte d’Exmes. Ce sont les circonstances de l’amour, devenu à jamais si célèbre, de Robert pour la Falaisienne Arlette, et dont le résultat fut la naissance de Guillaume-le-Bastard.
Ce surnom de Bastard, donné au duc Guillaume même par son père, ainsi qu’on le verra plus loin, n’a pas dû être écrit sans motif dans l’histoire des temps.
Voici un récit sans fard concernant l’épisode d’Arlette, d’après l’abbé Langevin :
« Un jour, Robert arrivait de la chasse ; l’amour, qui ne s’était pas encore fait sentir en lui, l’enflamma tout-à-coup pour une fort belle, gracieuse et jeune fille qui s’offrit à sa vue. C’était Herlève, fille de Herbert, l’un des pelletiers de la ville (Falaise). Le comte lui demanda sa fille d’une manière affectueuse, lui promit qu’il n’aurait jamais d’autre femme. Le père, après quelques difficultés, la lui accorda ; Herlève sut conserver son cœur jusqu’à la fin de ses jours. »
La Chronique de Normandie, citée par Galeron, rapporte à peu près le même fait :
« Advint une fois que le duc Robert estait à Falaise, si vit la fille d’un bourgeois de la ville, nommée Arleite. Cette fille fut belle, bonne et gracieuse et pleut merveilleusement au duc Robert et tant qu’il la volt avoir à amie et la requist moult affectueusement à son père. Cette requeste, le père de prime face ne volt accorder. Et toutes foies fut du duc tant prié et requis que par le très grand amour et affection qu’il vit que le duc avait à la pucelle sa fille, il y mis son consentement et l’accorda, au cas qu’il plairoit à la pucelle à laquelle il le dist, et elle respondit : Mon père, je suis votre enfant, vous pouvez ordonner et je suis prête à accomplir à mon pouvoir votre vouloir. Et quant le duc le sceut si en eut moult grant joie … »
L’auteur des Voyages sur l’eau s’exprime ainsi :
« Arlette, la très-chérie, comme le disait son doux nom, que les Anglais ont osé rendre synonyme de courtisane et de prostituée ; Arlette, qui parut si divine au duc Robert-le-Magnifique, quand, se promenant au pied de la tour de Falaise, il vit cette jolie fille, que le pelletier fugitif avait sauvée de la fureur d’Edmond, se laver une robe dans la rivière, les jambes découvertes jusqu’aux genoux ….. »
« Des piès et des jambes parurent,
Qui si très beaux et si blancs furent
Que ce fut bien au duc advis,
Que moins blanche était flor de lys ! »
Texte de Robert Wace :
« A Falaise, out li dus hanté
Plusurs feis i out conversé.
Une meschine i out amée,
Arlet out nun, de burgeis née.
Meschine ert encore è pucèle,
Avenanz li sembla è bele.
Menée li fu a son lit. » (Roman de Rou)
La Chronique de Normandie dit encore que le duc Robert, en 1035, avant de quitter ses états pour aller en Palestine, fit rassembler tous ces barons à Rouen et leur proposa de reconnaître Guillaume pour son successeur.
« J’ai un petit bastard, leur disait-il, qui croistra si Dieu plaist, de la preudomie duquel j’espère beaucoup. Je ne suis en doute qu’il ne soit mon fils ; pour ce, vous prie de le recevoir à seigneur, et, dès à présent, je le saisis devant vous de la duché comme mon héritier. »
M. Charpillon dit qu’Herlouin, déjà veuf, épousa la maîtresse du duc Robert, et qu’elle lui apporta en mariage le domaine de Conteville ; ceci me semble peu probable, à moins de supposer qu’Arlette avait tenu ces biens de la libéralité de son amant, ce qui est encore un secret enfoui avec les générations éteintes. Je préfère croire que la terre de Conteville appartenait à Herlouin, puisqu’il habitait ce pays longtemps avant son second mariage ; il est même certain qu’il avait de nombreuses possessions dans la contrée.
Mais quoi qu’il en soit, de son union avec Arlette, le comte de Conteville eut deux fils et une fille : Odon ou Eudes, qui devint évêque de Bayeux, et Robert qui prit plus tard le titre de comte de Mortain ; tous deux célèbres dans la suite par le rôle qu’ils jouèrent en Normandie et en Angleterre. La fille, nommée Adélaïde ou Adélis, comtesse d’Aumale, épousa Eude de Champagne.
Herlouin, sans cesse tourmenté par une espèce de lèpre ou maladie dartreuse qui le défigurait, s’était renfermé dans son manoir de Conteville, alors entouré de fossés très-profonds et de retranchements de 25 pieds de hauteur, existant encore en 1778, époque où ils furent nivelés et réunis au presbytère actuel ; le comte Herlouin, dis-je, affligé de cette douloureuse maladie, à laquelle il ne pouvait résister que par un repos continuel, s’était déjà, depuis longtemps, retire dans ce château, où il ne s’occupait plus que de dévotions et des superstitions de l’époque.
Un jour, il crut voir, en dormant, la sainte Vierge lui apparaître et lui dire :
« Tu iras, à ton réveil, sur cette partie de la rive où sont épars de nombreux rochers. Non loin de là, près d’une fontaine, existent des ruines d’une chapelle qui me fut consacrée et que l’impiété des habitants a laissé s’écrouler ; tu la relèveras, et un ecclésiastique que tu y enverras viendra y servir mon autel.
« A ce prix, je te promets guérison. »
Aussitôt Herlouin s’empressa d’obéir à cet ordre céleste, et fit construire près de la mer une chapelle où, quelque temps après, fut élevée l’abbaye de Grestain ; mais on ignore si le comte de Conteville recouvra la santé (1040).
Vers l’année 1066, Guillaume, fils d’Arlette, alors duc de Normandie, forma l’audacieux projet d’opérer une descente en Angleterre, sous prétexte que l’ancien roi Edouard III, lors de son voyage en Normandie, l’avait institué son héritier à la couronne d’Outre-Manche.
Dans cette expédition se trouvèrent un grand nombre de seigneurs normands, entr’autres les deux frères maternels du duc de Guillaume ; Robert fournissait soixante-dix vaisseaux de guerre à l’expédition projetée, et Odon, évêque de Bayeux, en donnait cinquante.
La traversée de la Manche s’effectua avec beaucoup de difficultés ; aussitôt que cette armée eut été débarquée sur les côtes anglaises, l’évêque Odon se revêtit d’un surplis par-dessus ses armes pour célébrer la messe et bénir les troupes réunies ; puis, saisissant une lance et un bouclier, il monta son fameux coursier blanc et s’élança, accompagné des siens, sur les phalanges ennemies où il se fit remarquer par des prodiges de valeur, tandis que , d’un autre côté, Robert, son frère, toujours auprès du duc Guillaume, combattait en intrépide chevalier.
L’armée normande remporta, à Hastings, un succès complet sur Harold, qui venait de se faire proclamer roi d’Angleterre. Cette glorieuse journée assura à Guillaume la couronne de ce pays. Aussi récompensa-t-il largement tous ceux des principaux seigneurs qui avaient le plus contribué à remporter cette mémorable victoire. Odon reçut en récompense le comté de Kent et la ville de Douvres, et Herlouin de Conteville lui-même, sans avoir pris aucune part à l’expédition (soit à cause de son grand âge, ou qu’il n’eût pu obtenir guérison de sa maladie), reçut aussi de nombreuses donations.
Le duc Guillaume n’oublia pas son frère Robert, qui avait si bravement combattu à ses côtés ; il lui donna neuf cent soixante-treize manoirs dans dix-huit comtés. Ce fut après l’attribution de ces récompenses que Robert pris le titre de comte de Mortain et qu’il épousa Mathilde, fille de Roger de Montgommery. Raoul de Conteville, né du premier mariage d’Herlouin, ne fut pas sans avoir aussi une large part dans les dépouilles ennemies.
Après avoir séjourné quelque temps en Angleterre, Guillaume revint en Normandie et laissa l’administration du pays conquis à l’évêque Odon et à Guillaume Fitz-Osbern, qui, par leur cruauté et leurs exactions, provoquèrent, sur différents points du royaume conquis, des révoltes qui furent très-difficiles à comprimer.
Le duc Guillaume, ayant appris qu’Odon, fier de tant de gloire et de richesses, ambitionnait même jusqu’à la papauté, résolut de mettre un terme à son orgueil ; il le fît arrêter en mer, au moment où il se dirigeait sur l’Italie. Traduit devant les chefs normands, Odon, homme léger, méchant et surtout attaché aux passions charnelles, fut accusé d’avoir abusé de son pouvoir de juge et de comte, d’avoir spolié les églises, enfin d’avoir tenté de séduire et d’emmener hors de l’Angleterre les guerriers sur la foi desquels reposait le salut des conquérants (1083). Il fut condamné aux fers et enfermé dans une forteresse de Normandie.
L’évêque de Bayeux resta ainsi pendant quelques années sous les verrous, et le duc Guillaume, sur les instances réitérées de Robert de Mortain, son frère, ne lui rendit la liberté qu’à regret. Mais, aussitôt libre, l’ambitieux évêque recommença sa vie scandaleuse et ne mit plus de bornes à ses mauvais penchants. Après avoir pris part à la querelle de Robert Courteheuse contre Guillaume Le Roux, où il fut obligé de fuir lâchement ; après avoir sanctionné devant les autels le mariage illégitime de Philippe Ier, roi de France, avec Bertrade de Montfort, Odon partit pour la première croisade et mourut à Palerme en 1098 ; la sépulture lui fut donnée dans la cathédrale de cette ville par son ami Gislebert, évêque d’Evreux.
A la nouvelle du décès du duc Guillaume, arrivé au monastère de Saint-Gervais de Rouen en 1087, le noble comte de Conteville quitta aussitôt sa résidence et se transporta immédiatement, quoiqu’étant très-âgé, auprès des restes mortels du glorieux fils d’Arlette, que tous les autres seigneurs et barons avaient lâchement abandonné après sa mort. Arrivé à Rouen, Herlouin seul prit le soin de la pompe funèbre et régla tout pour faire accompagner le corps par l’archevêque de Rouen, jusqu’à la ville de Caen, dans l’abbaye de Saint-Etienne, où le Conquérant avait désigné d’avance le lieu de sa sépulture. Ce pieux devoir rempli, Herlouin revint mourir en son manoir de Conteville et fut inhumé dans l’abbaye de Grestain, à côté d’Arlette.
Robert, comte de Mortain, succéda à son père à la seigneurie de Conteville. Excité à la révolte, par son frère Odon, contre son neveu Guillaume Le Roux, qui venait de monter sur le trône d’Angleterre à la mort du Conquérant, le comte de Conteville fut bientôt forcé de se soumettre au roi qui lui pardonna.
Après avoir fait de nombreuses donations à l’abbaye de Grestain, dont il est regardé comme le second bienfaiteur, Robert fonda, en 1082, la collégiale de Mortain ; il mourut à Conteville en 1090, et fut enterré aussi à Grestain, près des restes de sa femme Mathilde, laissant trois filles, unies à André de Vitré, à Guy de Laval et au comte de Toulouse, et un fils nommé Guillaume, qui devint comte de Mortain et de Conteville.
Ce dernier s’étant aussi laissé entraîner à abandonner le parti du roi Henri pour s’attacher au duc Robert, par son oncle Robert de Bellême, qui était à cette époque le type des chevaliers félons du moyen âge : - cruel, perfide et surtout plein d’audace et de courage, Robert de Bellême n’avait rien de sacré ; depuis longtemps déjà son armée de brigands qu’il soudoyait jetait la terreur dans la campagne, pillait les monastères, massacrait les habitants jusque sur les marches de l’autel ; chassé par le roi d’Angleterre, il était venu exercer son génie malfaisant en Normandie, et les pays qu’il ravagea ne goûtèrent le repos que longtemps après, - le comte de Conteville, dis-je, étant ainsi poussé à la révolte, se mit à la tête d’une troupe de chevaliers et fit introduire dans Tinchebray, assiégé par l’armée royale, un convoi considérable de vivres, après avoir fait couper dans les champs les moissons encore vertes pour en fourrager ses chevaux.
« Ce jeune seigneur, dit Orderic Vital, était si brave et si habile que les troupes du roi n’osaient, devant lui, sortir de leurs retranchements pour lui interdire l’entrée de la place. »
Peu de temps après, Robert, voulant forcer le roi son frère à lever le siége de Tinchebray, toujours bloqué, confia le commandement de l’aile droite de son armée au comte de Conteville, et, après un combat sanglant de part et d’autre, Robert et Guillaume, vaincus, furent faits prisonniers. Le comte de Conteville fut dépouillé de tous ses biens par le roi d’Angleterre, qui poussa même la barbarie jusqu’à lui faire crever les yeux dans un cachot (1104).
A partir de cette époque, Conteville fit partit du domaine ducal, jusqu’au moment où Richard-Cœur-de-Lion l’échangea, le 18 janvier 1195, avec les moines de Jumièges, contre le Pont-de-l’Arche.
Cette paroisse était alors une vicomté, ainsi que l’apprennent les rôles de l’échiquier de Normandie.
En 1180, on y trouve Guillaume de la Mare, comme fermier de cette vicomté et de la seigneurie de Boulleville, rendant compte au trésor de 170 livres (Rôl. m. 9, r°) ;
Guillaume de la Mare était encore le fermier de ces deux domaines réunis en 1195 (Rôl. m. 5, r°) ;
Plus tard, en 1198, Raoul d’Ardenne rend aussi compte de 27 livres 3 sols pour la ferme de la vicomté de Conteville et la seigneurie de Boulleville. Le comte de Mortain reçoit 22 livres sur les domaines de Boulleville (Rôl. m. 12, r°).
La même année, Richard Ier de la Mare, abbé de Jumièges, rend compte de 20 livres qu’il s’était obligé de payer annuellement pour le manoir de Conteville, lors de l’échange du 18 janvier 1195 dont j’ai parlé plus haut.
L’année suivante (1199), le roi Jean rendit le Pont-de-l’Arche à l’abbaye de Jumièges et repris possession de Conteville, qu’il donna, quelque temps après, à Gérard de Fornival, pour le service d’un fief de chevalier.
Pierre d’Estoker, en 1203, se trouvait fermier des domaines de Conteville et de Boulleville. Le compte qu’il en rend est suivi de ce mémorandum : Girardus de Fornival habet manerium de Contevilla per regem in quo duo presbyteri Lexovienses habent 60 lib. Per annum de elemosyna statuta. Le même compta aussi 10 sols pour l’étang de Rislectif qui avait été remis en état (Rôl. m. 5, r°).
Ce Gérard de Fornival, dont je viens de parler, était un des seigneurs normands qui, en 1197, jugèrent le traité d’alliance arrêté entre Richard-Cœur-de-Lion et Baudouin, comte de Flandre et du Hainault.
Il figure aussi comme témoin dans plusieurs chartes du roi Jean, notamment en 1203, et, la même année, on le retrouve encore au nombre des débiteurs de la couronne pour une somme de 14 livres 4 sols qu’il avait reçue de Jean de Préaux pour le fouage (M° 5, R°).
Philippe-Auguste échangea Conteville, en 1210, avec l’abbaye de Jumièges, contre le Pont-de-l’Arche ; il fut stipulé dans cet échange que les moines paieraient au trésor royal : 40 livres à Pâques (ad scaccarium Paschoe), et 40 autres livres à Saint-Michel (ad scaccarium sancti Michaelis). Saint Louis confirma cet échange en juillet 1246.
Les titres concernant l’échange ci-dessus se trouvaient encore dans les coffres du trésor de Conteville en 1784. Lors de l’inventaire de tous les papiers composant les archives du trésor de Conteville (1783-1784), ces pièces furent cotées sous la lettre E et ainsi décrites : « Deux pièces en papier et parchemin ….. la première est un échange en 1210 (mil deux cent dix), par Philippe, roy de France, de la terre de Conteville qui lui appartenait, contre la ville de Pont-de-l’Arche et ses dépendances, pour et autant qu’il en appartenait à l’abbaye de Jumièges, ainsi qu’il est expliqué audit acte d’échange étant en latin, et la seconde et dernière pièce de ladite liasse est la traduction en françois du même acte. »
En 1238, Thomas du Buisson vendit à l’abbaye de Jumièges, pour 65 livres tournois, un manoir qu’il possédait à Conteville, situé entre le chemin de Grestain et le chemin qui conduit à la Vigne : « Apud Contevillan inter kaminum de Gresteno, ex una parte, et kaminum quod ducit ad Vineam, ex altera ..... »
Un voleur fut pris en 1275, ayant les deniers d’un homme de Quillebeuf, nommé Guillaume Havot. Les preneurs, se rendant à Pont-Audemer, s’arrêtent à Conteville et le lient à un poteau, la bourse au cou. Faux en fut fait par 15 livres tournois que le vicomte en eut. Guillaume Havot perdit son argent …..
Il y avait à Conteville, en 1286, un moulin nommé le moulin de la Croix et trois fiefs qui étaient ; les fiefs de la Garenne, de la Vigne et des Bois. La vavassorerie des Monts n’est connue qu’en 1475.
Au XVe siècle, les habitants de Conteville étaient affranchis des droits de reliefs et de treizièmes pour toutes les ventes faites dans l’étendue de leur paroisse.
Lors de l’inventaire des titres du trésor de Conteville, dont j’aurai encore plus loin l’occasion de parler, on trouva la pièce suivante, analysée sous la cote B :
« Une pièce en parchemin qui est le pleds de la baronnie de Conteville, tenue devant M. le sénéchal dudit lieu, en may 1514 ; au pied duquel (sic) est la copie d’une attestation d’exemption des reliefs et treizièmes pour toutes les ventes de fonds situés dans l’étendue de ladite paroisse de Conteville, ladite attestation donnée par nombre d’habitants des paroisses circonvoisines de Conteville, et reçue par Guillaume Yon l’aisné et Guillaume Yon le jeune, tabellions jurés pour le siége de Beuzeville, le 29 décembre 1438. »
Les prieur et religieux de Grestain, à cette époque, reconnurent, eux aussi, « que les héritages situés en la paroisse de Conteville, relevants de leurs fiefs et seigneuries, étaient exempts de reliefs et de treizièmes, sauf ceux dont les possesseurs se seraient obligés par titres ou reconnaissances, qui ne sont pas compris dans ladite franchise et exemption ….. »
Ce privilège, qui fut si souvent, dans la suite, contesté aux habitants, devait sans doute remonter au temps où Conteville faisait partie du domaine royal, s’il n’avait pas son origine dans les donations faites par Childebert à saint Samson, évêque de Dol.
Le 22 mars 1526, l’abbé et les religieux de Jumièges rendirent aveu au roi à cause de leur baronnie de Conteville.
Au commencement du XVIIe siècle, Pierre Gallet était curé de Conteville.
En 1646, on voit Georges Gallet à la cure de cette paroisse.
Benoist Tallon, prêtre, curé de Conteville en 1658, était prieur de Saint-Gervais et promoteur général de Monseigneur l’illustrissime évêque de Dol, en l’exemption de Saint-Samson.
En 1672, Nicolas Leroux était chirurgien à Conteville.
Le 3 juin 1676, Guillaume et Elie Lejugeur, père et fils, donnèrent et aumosnèrent une vergée de terre à la confrérie du Rosaire à Conteville.
Le curé Benoist Tallon obtint une sentence, en 1693, contre le trésorier en charge de cette paroisse, pour l’obliger à fournir les linges et ornements nécessaires pour la célébration de l’office divin.
En 1701, c’était Robert Piedelièvre qui était curé de Conteville.
Pierre de Godefroy, de Conteville, figure comme témoin dans un acte du 20 octobre 1701.
En 1704, la communauté de la paroisse était tenue, pour obéir aux lois, de fournir et armer quarante soldats destinés à la garde des côtes.
Les habitants de Conteville se réunirent, au commencement de 1712, pour prendre une délibération tendant à empêcher les moutons de pâturer sur leur territoire communal, et, le 9 mai suivant, une sentence, intervenue au bailliage de Pont-Audemer, accorda les fins de leur délibération, l’homologua et régla la quantité de bestiaux que chacun d’eux pouvait y mettre.
Vers la même époque, le trésor de cette paroisse se vit forcé de contribuer à la réédification du nouveau manoir presbytéral de Saint-Pierre-du-Val.
Le 30 mai 1748, Jean Besnard, fils de Jean, constitua, envers l’église de Saint-Maclou de Conteville, une rente de 5 livres de Saint-Maclou de Conteville, une rente de 5 livres, hypothéquée sur un labour sis au Petit-Bênet.
L’ancien presbytère de Conteville, bâti en forme d’équerre, dans un endroit aussi humide que malsain et menaçant ruine, fut démoli, en 1773, par le curé de la paroisse, Nicolas Leclerc, qui se chargea de faire reconstruire à ses frais celui que nous voyons aujourd’hui. Il demanda et obtint, le 3 octobre de la même année, l’autorisation des habitants pour prendre sur les biens communaux tous les matériaux nécessaires pour élever cet édifice.
Le trésor de l’église de Conteville, en 1787, possédait trente-trois pièces de terre, situées dans la paroisse, et la confrérie du Rosaire en avait trois ; le tout contenait environ 15 acres.
En 1789, Jean-Stanislas Baucher de Bellemare, conseiller du roi, vendit pour 15,000 livres d’immeubles qu’il possédait à Conteville à diverses personnes, notamment à Robert Thierry et aux enfants Harang.
L’église de Conteville, qui est sous le vocable de saint Maclou, paraît dater du XIIIe ou XIVe siècle, mais elle porte des marques de réparations postérieures ; les fonds baptismaux sont romans.
Suivant une tradition populaire, une chapelle antique, dédiée à saint Gervais, aurait existé jadis sur les Pestis, non loin d’une petite fontaine appelée fontaine Saint-Gervais. Des témoins oculaires rapportent qu’un sieur Prévost, en creusant un réservoir dans sa cour, a rencontré des restes d’anciennes fondations et des débris de toutes sortes. Un jour, en allant, mais trop tard, me rendre compte de cette découverte, je fus appelé par une bonne femme qui voulait, disait-elle, me montrer un pied de saint Gervais. Etant entré chez elle, je fus très surpris de voir ce pied se balancer au bout d’une corde : il servait de poids à une horloge.
C’était véritablement le pied droit d’une statue en pierre, presque fruste et d’un travail assez grossier. Je crois pouvoir certifier que la statue n’avait pas plus de 60 centimètres de hauteur et devait être très ancienne. J’appris en même temps que ce fragment avait été recueilli dans les fouilles du sieur Prévost, dont je viens de parler.
La tradition rapporte encore qu’une foire, dite de Saint-Gervais, aurait eu lieu annuellement près de cet endroit.
La charte de création de l’ancienne foire Saint-Gervais, remontant sans doute à l’époque où ce pays faisait encore partie du domaine royal, fut retrouvée le 16 janvier 1784, lors de l’inventaire des titres et papiers du trésor de l’église de Conteville.
Aujourd’hui tout a disparu. Cependant je suis persuadé que cette vieille pièce latine, ainsi que d’autres aussi précieuses pour l’histoire locale, ne sont pas perdues pour toujours ; cachées, au moment de la Terreur, dans le clocher de l’église, elles ont dû passer depuis dans certaines mains profanes. Mais, quel que soit celui qui peut les détenir indûment aujourd’hui, il finira peut-être un jour par comprendre qu’elles sont tout-à-fait déplacées sous son toit. C’est alors qu’on pourra les recueillir pour les classer avec soin dans les archives communales de Conteville, dont elles devraient faire déjà depuis longtemps.
Depuis un temps immémorial, il se tient chaque semaine deux petits marchés dans le bourg de Conteville, l’un le jeudi et l’autre le dimanche. Il y avait jadis une halle pour les grains. Les titres concernant l’établissement de ces marchés existaient aussi dans les coffres du trésor, au moment de l’inventaire dont je viens de parler.
Les habitants de cette commune conserveront pendant de longues années le souvenir de M. Rever, leur ancien curé et leur bienfaiteur.
M. Marie-François-Gilles Rever de Beauvez est né à Dol de Bretagne, le 8 avril 1753 ; après avoir professé la philosophie à Anges et à Dol, il fut envoyé par l’évêque de cette dernière ville pour prendre possession de la cure de Saint-Samson, où il fut installé le 19 novembre 1783 ; puis, le 10 août 1784, il fut nommé curé de Conteville, qu’il desservait encore au moment de la Révolution.
Quand cet odieux régime éclata, il était entouré de l’affection de ses paroissiens, et, de son côté, il conserva toujours une tendresse particulière pour cette famille que l’église lui avait donnée. Ses testaments offrent des preuves touchantes de cette réciprocité de sentiments. Par celui du 15 décembre 1819, il donne à la commune de Conteville l’ancien presbytère qu’il avait acquis. « Je lui offre ce legs, dit-il, en reconnaissance de l’affection qu’un très-grand nombre d’habitants me témoignèrent tandis que j’étais en prison, des offres de services qu’ils me firent et du dévouement dont ils me donnèrent l’assurance, par le désir qu’ils avaient d’obtenir ma liberté. Quoique depuis ce temps j’aie souvent été pauvre, je n’ai pu prendre sur moi de tirer de ce local un autre parti que celui qui m’était inspiré par la gratitude. J’en ai consigné la garantie entre les mains de M. le maire. Je ratifie aujourd’hui ces dispositions avec grand plaisir. » Et par celui de 1826, contenant un legs universel au profil des habitants de Conteville, il revient encore sur le souvenir qu’il avait gardé du temps où il exerçait parmi eux les saintes fonctions de curé.
M. Rever fut successivement député à l’Assemblée provinciale (1791), puis député à l’Assemblée législative et l’un des administrateurs du département de l’Eure ; membre correspondant de plusieurs sociétés savantes et de l’Institut, dont il fut lauréat, il créa la bibliothèque publique d’Evreux et l’école centrale de l’Eure. Parmi les ouvrages précieux qu’il a laissés, je citerai ses Mémoires sur les ruines du Vieil-Evreux, ses Mémoires sur les ruines de Lillebonne, son Voyage des élèves de l’école centrale de l’Eure, et enfin ses Conjectures sur les objets d’antiquité trouvés à Lillebonne.
A tous ses talents, M. Rever joignait, ce qui est peut-être plus rare, une modestie et une défiance de lui-même qui ont nui certainement à l’étendue et à l’éclat de sa réputation. Ce sentiment se traduit sous forme d’humilité vraiment chrétienne lorsque, dans ses dernières dispositions, en fondant un lit à l’hospice de Pont-Audemer pour les malades de la commune de Conteville, il disait : « Au pied de ce lit, il sera placé un carton avec l’inscription suivante : Priez Dieu pour le fondateur de votre lit ; mais je défends d’ajouter mon nom, ni rien qui puisse l’indiquer.
Il n’est pas besoin d’ajouter que, dans ce cœur généreux et aimant, les sentiments de famille avaient aussi une large part. A sa mort, un petit paquet fut trouvé soigneusement cacheté et ficelé, renfermant un peu de poussière ; l’enveloppe portait ces mots : Terre de la tombe de ma bonne sœur, à Dol.
Outre le legs du presbytère dont il a été déjà question, M. Rever a encore procuré à sa commune adoptive l’établissement d’une maison d’école, celui d’un puits public et l’acquisition d’une pompe à incendie.
M. Rever est décédé à Conteville le 12 novembre 1828 ; ses nombreux élèves ont fait élever à sa mémoire un mémoire un monument dans le cimetière de la commune.
FIEFS
Au commencement du XVIIIe siècle, toutes ces petites seigneuries se trouvèrent réunies, par acquisitions successives, à la baronnie de Conteville, dont elles firent partie jusqu’à la Révolution.
1° Les Bois. – Il est fait mention de ce fief dans un titre de 1286 ; Laurent Restant était seigneur des Bois à Conteville en 1641 ; il fut remplacé, en 1692, par Louis de Brinon, qui lui-même eut pour successeur une branche de la famille de Grosourdy.
Restaut : d’argent, à trois trèfles d’azur, 2 et 1.
De Brinon : d’azur, au chevron d’or, au chef envoûté du même.
De Grosourdy : de gueules, à la fasce d’argent accompagnée d’un croissant du même au chef, et en pointe de deux rose aussi d’argent.
2° La Garenne. – Ce fief est cité dans une charte de 1286. Au XVIIe siècle et au commencement du XVIIIe, il se trouve dans les mains d’une famille Piedelièvre, bourgeois de Pont-Audemer, dont l’un des membres fut curé de Conteville, en 1711.
En 1714, Benoît Piedelièvre, sieur de la Garenne, habitait aussi Pont-Audemer.
3° Mairie. – Appartenait, vers 1770, à Joseph-Barthèlemy Morin, seigneur de Conteville.
4° Le Guéret et la Hérichère. – Ces deux fiefs devaient 36 livres 1 sol et 8 deniers de rentes seigneuriales ; en 1768, ils étaient dans les mains de Jean et Charles Bouchard. Une de leurs descendantes, Mme Agathe-Emélie Bouchard, veuve de M. Dominique Cardine, a vu vendre, le 28 août 1868, ses biens par expropriation.
5° La Londette. – Etait dans les mains de la famille Lejugeur, sur la fin du XVIIe siècle.
6° Les Julliens. – Ce fief s’étendait sur dix-sept pièces de terre, sises à Conteville et à Saint-Pierre ; au commencement du XVIIIe siècle, il appartenait à Jean Jullien.
7° La Vigne. – Les premiers seigneurs de ce fief que l’on connaît, ce sont les hoirs Richard de la Vigne, tenant un quart de fief de ce nom.
Vers la deuxième moitié du XVIIe siècle, ce fief appartenait à la famille Lejugeur. Il fut ensuite réuni à la baronnie de Conteville par M. Cousin, qui en fit l’acquisition.
Population de Conteville : 612 habitants, en 1877.
Hameaux : LA VALLEE, LE THEIL, SAINT-PIERRE, LA FOSSE-TISSON, LA VIGNE, LE DOUY, LES FRICHES, LA GARDERIE, LA GRANDE-MARE, LE HAMEAU-POTTIER, LES JULLIENS, LES PELISSIERS, LA RUE-DU-BOIS, DESILLE, LA COTE-MAQUAIRE, L’EGLISE, LA JUDEE, LES POTTIERS, LES RONCES, LE SARRAZIN, LE POIRRIER-AU-CHIEN, LES PESTIS, LE VAL-DAVID ET LA COUR-CAILLE.
Limites : Foulbec, Saint-Pierre, Berville et la Risle.
Extrait : « Recherches sur BEUZEVILLE et son canton » E. FOUQUIER (1878
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de CONTEVILLE Isabelle, N° 225788109 | ||||
Père : de CONTEVILLE Herluin, N° 451576218 Naissance : Date : ../../1001 Lieu : . Décès : Date : ../../1066 Lieu : à l'âge de 65 ans. Mère : de FALAISE Arlette Ou Herleva, N° 451576219 Naissance : Date : ~ ../../1003 Lieu : Falaise (14) Décès : Date : ~ ../../1050 Lieu : Grestain (27) Rang / père : 1 / 9 Rang / mère : 2 / 10. | ||||
Union avec de CENTVILLES Henri | ||||
Union | Date | Lieu | ||
1 enfant est né de cette union. 1. de CENTVILLES Osmond, N° 112894054 Naissance : Lieu : Sées (61) Union : avec GONNOR Niece, N° 112894055 Décès : Date : ../../1099 Lieu : . |
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de CONTEVILLE Jean, N° 903152436 | ||||
Naissance | ||||
Naissance | Date | ../../0969 | Lieu | |
2 enfants sont nés de mère non dénommée. 1. de CONTEVILLE Oda, N° 225790243 Naissance : Date : ../../0994 Lieu : . Union : Date : ca ../../1017 Lieu : avec de MEULAN Galeran III, N° 225790242 Décès : Date : ../../1033 Lieu : à l'âge de 39 ans. | ||||
2. de CONTEVILLE Herluin, N° 451576218 Naissance : Date : ../../1001 Lieu : . Union : avec ? Fredescendis, N° 451576218-1 Union : Date : ../../1030 Lieu : avec de FALAISE Arlette Ou Herleva, N° 451576219 Décès : Date : ../../1066 Lieu : à l'âge de 65 ans. |
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de CONTEVILLE Oda, N° 225790243 | ||||||
Père : de CONTEVILLE Jean, N° 903152436 Naissance : Date : ../../0969 Lieu : . Rang/père : 1 / 2. A sa naissance, son père était âgé de 25 ans. | ||||||
Naissance | ||||||
Naissance | Date | ../../0994 | Lieu | |||
Décès | ||||||
Décès | Date | ../../1033 | Lieu | Age | 39 ans | |
Union avec de MEULAN Galeran III | ||||||
Union | Date | ca ../../1017 | Lieu | |||
2 enfants sont nés de cette union. 1. de MEULAN Marie Union : avec de TALBOT ; de TALLEBOT Hugues 1er Hue | ||||||
2. de MEULAN Adeline Aeline, N° 112895121 Naissance : Date : ../../1020 Lieu : . Union : Date : ca ../../1045 Lieu : avec de BEAUMONT Roger 1er Dit À La Barbe, N° 112895120 Décès : Date : 08/04/1081 Lieu : Abbaye du Bec à l'âge de 61 ans. |
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CORBET Sybille Alias Isabelle, N° 56447544-4 | ||||
Naissance | ||||
Naissance | Date | Lieu | Argentan (61) | |
Union avec de NORMANDIE ; HENRI 1 ER Beauclair | ||||
Union | Date | Lieu | ||
4 enfants sont nés de cette union. 1. de NORMANDIE Mathilde Maud Naissance : Date : ../../1086 Lieu : . Union : avec de CHATEAUDUN ; de MORTAGNE Rotrou II le Grand Décès : Date : ../../1120 Lieu : Barfleur (50), naufrage de la "Blanche-Nef", Barfleur (50) à l'âge de 34 ans. | ||||
2. d'ANGLETERRE Constance Union : avec de BEAUMONT Joscelin | ||||
3. de DENESTANVILLE Renaud Naissance : Date : ../../1110 Lieu : Dénestanville (76). Union : avec FITZ RICHARD Béatrice Décès : Date : 01/07/1175 Lieu : Chertsey (Surrey) à l'âge de 65 ans. | ||||
4. de NORMANDIE ; d'ANGLETERRE Alice Aline, N° 14111893 Naissance : Date : ../../1110 Lieu : . Union : Date : ../../1141 Lieu : avec de MONTMORENCY Mathieu 1er, N° 14111892 |
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