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1858
Millet travaille d'arrache-pied à ses sujets naturalistes qui lui vaudront, bien plus tard, consécrations et richesses, mais il entreprend déjà une modeste collection de dessin et gravures (Dürer et Breughel).

1859
L'Angélus, l'oeuvre la plus connue du peintre.

1860
Il signe un contrat pour plusieurs années avec Emile Blanc et Alfred Stevens, lui garantissant 1 000 F par mois pour toute sa production de tableaux ou dessins.

1861-62
Il continue ses envois aux salons où sa Tondeuse de moutons connaît un vif succès, mais toutes ses oeuvres appartenaient déjà au couple Blanc/Stevens.

1863
L'Homme à la houe déchaîne à nouveau les passions.

1864
Si la présentation au Salon de sa Bergère fut un succès immédiat, la Naissance du veau provoqua les mêmes railleries que celles entourant l'Homme à la houe. Millet reçoit un commande importante d'un banquier de Colmar pour quatre panneaux devant représenter les quatre saisons, pour lesquels il demande 30 000 F.

1865
Contrat avec le collectionneur Gavet qui réserve toute la production de dessins de Millet qu'il paie entre 350 et 500 F pièce.

1866
Il expose au Salon le Bout du village de Gréville qui reçoit un accueil mitigé.

1867
Nouvelle Exposition universelle. Millet obtient d'un grand nombre des propriétaires ses anciens tableaux que ceux-ci les prêtent pour l'Exposition. Quant à lui, il envoie au Salon la Gardeuse d'oies et l'Hiver aux corbeaux, qui obtiennent un franc succès.

1868
C'est le tournant décisif dans la carrière du peintre, avec l'obtention de la Légion d'honneur et un siège parmi les membres du jury du Salon où, cette année, il ne présente aucun tableau.

1869
Au Salon, la Leçon de tricot fut unanimement appréciée.

1870
Toujours pour le Salon : Novembre et la Baratteuse, mais la guerre franco-prussienne était là et, dès le mois d'août, Millet et sa famille se réfugient à Cherbourg où son ami d'enfance Feuardent lui offre l'hospitalité. Près d'une année se passe, marquée par des voyages à Gréville. Millet continue à peindre de nombreux tableaux dont l'admirable Église de Gréville qu'il achèvera à Barbizon, plusieurs années plus tard.

1871
En novembre, Millet et sa famille reviennent à Barbizon, après avoir vigoureusement protesté et refusé une nomination au sein de la Fédération des Artistes de la Commune, annonce qui l'avait meurtri alors qu'il se trouvait encore à Cherbourg (avril 1871) et pour laquelle il n'avait pas été consulté.

1872
Peut-être pour ces raisons, Millet refuse de faire partie du jury des habituels Salons, mais plus certainement parce que son marchand Durand-Ruel s'était activé à Londres, puis à son retour à Paris, pour faire monter la cote des oeuvres du peintre, le mettant définitivement à l'abri de ses difficultés financières passées.

1873
Millet est désormais reconnu et ses oeuvres de plus en plus recherchées, mais ses ennuis de santé réapparaissent plus fréquemment.

1874
Hélas, la maladie faisait des ravages. D'atroces migraines l'empêchaient de terminer les commandes en cours. De surcroît, il ne pouvait honorer une commande importante destinée au Panthéon en raison de son délabrement physique.

1875
Le 20 janvier, entourée de sa compagne Catherine Lemaire qu'il avait épousée religieusement quelques semaines plus tôt, il meurt à Barbizon où il est inhumé au cimetière de Chailly, près de la tombe de son ami Théodore Rousseau.

20 janvier 1875, 6 heures du matin, Barbizon Les dernières paroles de Jean-François Millet :

- « C'est dommage, j'aurais pu travailler encore ! »