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de SAXE ; von SACHSEN Ludoff, N° 3612645202
Père : de SAXE ; von SACHSEN Wilpert, N° 7225290404
Naissance : Date : ../../0790 Lieu : .
Rang/père : 1 / 1. A sa naissance, son père était âgé de 40 ans.
 
Naissance
NaissanceDate../../0830Lieu 
Décès
DécèsDate06/09/0864Lieu Age34 ans
Union avec von SACHSEN ; de SAXE Oda
UnionDate Lieu 
1 enfant est né de cette union.
1. de SAXE Oda, N° 1806322601
Union :
avec de STADE Lothard Ier, N° 1806322600
 
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de SAXE ; VON SACHSEN Oda Ou Ode, N° 7225285720-2
Père : de SAXE Othon 1er L'illustre, N° 1806304844
Naissance : Date : ../../0845 Lieu : .
Décès : Date : 13/11/0912 Lieu :
à l'âge de 67 ans.
Mère : de LA MARCHE ; DE LA MARCK ; DE LA MARCH Hedwige Ou Edwige, N° 1806304845
Naissance : Date : ~ ../../0856 Lieu : .
Décès : Date : 24/01/0903 Lieu : .
Rang : 1 / 7.
Naissance
NaissanceDate~ ../../0875Lieu 
Décès
DécèsDate../../0952Lieu 
Union avec von WITTELSBACH Zwentebold
UnionDate Lieu 
Union avec de WETTERAU DE LORRAINE DE LOTHARINGIE ; KONRADINER Gebhard
UnionDate~ ../../0902Lieu 
2 enfants sont nés de cette union.
1. de WETTERAU Odon Iv Ou Othon Ou Eudes, N° 903161302
Naissance : Date : ~ ../../0874 Lieu : .
Union : Date : ~ ../../0918 Lieu :
avec de VERMANDOIS Hildebrande, N° 903161303
Décès : Date : ../../0949 Lieu : .
 
2. de METZ Godefroid
Naissance : Date : ~ ../../0909 Lieu : .
Décès : Date : > ../../0949 Lieu : .
 
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de SAXE ; von SACHSEN Wilpert, N° 7225290404
Père : de SAXE Wittekind Ier le Grand, N° 14450438752
Naissance : Date : ../../0755 Lieu : .
Décès : Date : ../../0807 Lieu :
à l'âge de 52 ans.
Mère : de WESTFOLDEN ; von VESTFOLD Geva, N° 14450438752-2
Naissance : Date : ../../0760 Lieu : .
Rang / père : 4 / 4
Rang / mère : 1 / 1. A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 35 ans et 30 ans.
 
Naissance
NaissanceDate../../0790Lieu 
1 enfant est né de mère non dénommée.
1. de SAXE ; von SACHSEN Ludoff, N° 3612645202
Naissance : Date : ../../0830 Lieu : .
Union :
avec von SACHSEN ; de SAXE Oda, N° 3612645203
Décès : Date : 06/09/0864 Lieu :
à l'âge de 34 ans.
 
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de SAXE ; BILLUNG de SAXE Mathilde, N° 1806321425
Père : de SAXE Hermann Billung, N° 3612642850
Naissance : Date : ../../0920 Lieu : .
Décès : Date : 01/04/0973 Lieu :
à l'âge de 53 ans.
Mère : de WESTERBOURG Hildegarde, N° 3612642851
Rang : 1 / 1. A sa naissance, son père était âgé de 24 ans.
 
Naissance
NaissanceDate../../0944Lieu 
Décès
DécèsDate25/05/1008Lieu Age64 ans
Union avec de FLANDRES Baudoin III Le Jeune
UnionDate Lieu 
1 enfant est né de cette union.
1. de FLANDRES Arnulf Ou Arnould II Le Jeune, N° 903160712
Naissance : Date : ~ ../../0961 Lieu : .
Union : Date : ../../0967 Lieu :
avec de TOSCANE ; D'ITALIE Rozala Ou Rozela Alias Suzanne, N° 903160713
Décès : Date : 30/03/0987 Lieu : Gand
 
Union avec d'ARDENNES ; de VERDUN Godefroi Le Vieux
UnionDate Lieu 
4 enfants sont nés de cette union.
1. d'ARDENNES Ermentrude
Naissance : Date : ../../0959 Lieu : .
Union :
avec de RUMIGNY Arnould Ier
 
2. de VERDUN Hermann, N° 225790230
Naissance : Date : ../../0970 Lieu : .
Union :
avec de DAGSBOURG Mathilde, N° 225790231
Décès : Date : 03/06/1028 Lieu :
à l'âge de 58 ans.
 
3. de LIMBOURG Irmengarde
Naissance : Date : ../../0980 Lieu : .
Union :
avec de KINZIGGAU Otton 1er
Décès : Date : ../../1042 Lieu :
à l'âge de 62 ans.
 
4. de BASSE-LORRAINE Gerberge
Naissance : Date : ../../0985 Lieu : .
Union :
avec de METZ Folkmar II
Décès : Date : ../../1030 Lieu :
à l'âge de 45 ans.
 
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de SAY Agnes1 , N° 14111877
Père : de SAY Jourdain, N° 28223754
Naissance : Date : ../../1090 Lieu : .
Mère : de LACY Luce, N° 28223755
Naissance : Date : ../../1080 Lieu : .
Rang : 1 / 2. A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 20 ans et 30 ans.
 
Naissance
NaissanceDate../../1110Lieu 
Union avec du HOMMET Richard 1er2
UnionDate../../1150Lieu Age
Age
40 ans
35 ans
3 enfants sont nés de cette union.
1. du HOMMET Guillaume II, N° 7055938
Naissance : Date : ../../1135 Lieu : .
Union : Date : ../../1165 Lieu :
avec de BRUCE ; BRUS Luce, N° 7055939
Décès : Date : ../../1209 Lieu :
à l'âge de 74 ans.
 
2. du HOMMET Enguerrand 1er
Union :
avec de SEMILLY Cécile
Décès : Date : ../../1181 Lieu : .
 
3. du HOMMET Jourdain 1er
Union :
avec de CREVECOEUR Hadwise
 


1 Note Générale :
Gilbert de SAY confirma en 1151 les donations faites par son père Jourdain à l'Abbaye d'AUNAY et y en ajouta de nouvelles. Il data sa charte de son château de Marigny (Gall. Christ., ibid., Neustria pia, p 760) et mourut peu après, sans avoir été marié.

Agnès de SAY, dame de Beaumont sa soeur et unique héritière épousa RICHARD I du HOMMET , Connétable de Normandie, seigneur de REMILLY, et lui apporta en mariage tous les biens de sa famille. C'est lui qui en 1163 s'empara du château de Combourg, en Bretagne. En 1144, il avait donné la foire de St-Fromond aux moines du lieu, et il mourut vers 1180.

Conjointement avec sa femme et ses trois fils, Guillaume, Enguerrand et JOurdain, il avait confirmé les donations faites par JOurdain de SAY à l'Abbaye d'Aunay, et parmi celles qu'il y avait ajoutées on voit l'église de Marigny avec le bourg (Neustria pia, p 759 - Dans le livre noir de l'Evêché de Coutances on lit : Ecclesia de Marigneio, patronus abbas de Alneto).

Sce :Etude historique sur le Marquisat de Marigny par Ch. FIERVILLE Censeur des études au lycée de Coutances

Avec l'aide précieuse de Christiane BLIN, que je remercie.

Bien amicalement,

Jeanine

Jeanine Gardye-Ley

gardyej@club-internet.fr

http://jeanine.gardye.free.fr

www.ifrance.com/gardye/

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2 Note Générale :

Pour présenter l'histoire des du Hommet, qui pendant plus d'un siècle furent connétables de Normandie, nous avons cru ne pouvoir mieux faire que de nous adresser à l'un des érudits les plus qualifiés pour l'écrire,

La baronnie de Beaumont compte parmi les possessions de la famille du Hommet depuis le mariage d'Agnès de Say avec le connétable Richard 1er du Hommet, vers 1150. Celui-ci était de haute souche. Odon de Conteville, évêque de Bayeux, frère utérin de Guillaume le Conquérant, avait eu un fils, Jean, qui lui-même laissa un fils robert, baron de la Rivière au Cotentin. Robert, ayant épousé la fille unique du connétable Guillaume 1er du Hommet (1080 - 1131) prit le nom de sa femme et réunit sa baronnie de la Rivière à la baronnie du Hommet qui lui était contiguë. Robert du Hommet mourut avant son beau-père le connétable Guillaume 1er, laissant deux fils dont l'aîné Richard recueillit la connétablie héréditaire de Normandie, son frère Roger étant dans les ordres, d'abord archidiacre de Caen, puis de Bayeux et enfin évêque de Dol, en Bretagne, vers 1160.

Richard 1er du Hommet épousa vers 1150 Agnès de Say, héritière de grands biens, dont la baronnie de Beaumont qui prit alors le nom de Beaumont le Richard pour la distinguer d'autres fiefs normands homonymes.

Les Armes familiales de cette famille sont : << Fascé d'or et de gueules de six pièces, à neuf tourteaux et sept besants de l'un dans l'autre >>. Mais leurs armes de dignité sont << d'argent à trois fleurs de lys de gueules >>. Cependant, ils scellent souvent leurs chartres d'un sceau emblématique représentant un chevalier montant un cheval au galot, armé de toutes pièces et portant l'épée de connétable. Ces sceaux varièrent à chaque nouveau connétable, de même que la légende de l'exergue.

Richard 1er du Hommet, deuxième connétable de Normandie, était un des seigneurs normand les plus riches. En outre, il possédait, en Angleterre, la baronnie de Stamford au conté de Lincolm. Son fief du Cotentin, l' <<Honneur du Hommet >>, comprenait vingt-huit paroisses, trente-sept fiefs nobles et nombre de tenures. Un château fort, à proximité du bourg actuel, commandait l'entrée du Cotentin et les chaussées aboutissant aux gués de la Vire et de la Taute. Il n'en existe même plus de ruines, bien que Louis XIV y eut encore une garnison.

La charge de connétable héréditaire de Normandie donnait à son possesseur le commandement de armées. Il était << princeps militiae >>, le chef de la cavalerie. C'était le premier des grands officiers du Duc, qu’il devait suivre dans ses déplacements. La dignité de connétable (comes stabuli) pouvait être transmise aux héritiers mâle et femelle. Elle était confirmée par chaque nouveau souverain à son avènement.

Quand, à la mort de Henri 1er d'Angleterre, neuvième duc de Normandie (1er décembre 1135) une longue suite de troubles éclata, le connétable Richard 1er du Hommet se rallia à la cause de Mathilde, fille de Henri 1er épouse en secondes noces de Geoffroy Plantagenêt, comte d'Anjou, puis à celle de leur fils Henri II. En 1141, les troupes de Geoffroy et du roi d'Angleterre livrèrent un combat sous le château du Hommet. Bien que les Anglais semblent y avoir été vainqueurs, les Angevins progressèrent jusqu' à Cherbourg dont ils prirent le château (1142). Le comte d'Anjou une fois maître du Bessin et du Cotentin, le calme se rétablit en Basse-Normandie.

Agnès de Say, que le connétable Richard 1er épousa vers 1150, était la fille de Jourdain de Say, seigneur d'Aunay et de Lucie, son épouse, qui avaient fondé vers 1131 l'abbaye d'Aunay. Ce mariage apportait au connétable, outre la baronnie de Beaumont, celles d'Aunay, de Say, de Marigny, etc.

D'une famille qui s'était distinguée à la conquête, les Say portaient : << écartelé d'or et de gueules >>.

La guerre pour la succession du trône d'Angleterre ayant reprit en 1152, les partisans du roi Etienne de Blois reparurent dans le Cotentin. Le connétable Richard était alors à la tête des troupes angevines. Il marcha contre les ennemis de son suzerain, Henri II, fils de Geoffroy Plantagenêt et de Mathilde, les assiégea dans la forteresse du Teilleul et força le gouverneur à reconnaître son suzerain. Le roi d'Angleterre Etienne, ayant perdu son fils et unique héritier, Eustache, la guerre se termina en 1153 par la reconnaissance de Henri II, comme seul maître de l'Angleterre et de la Normandie. Richard 1er du Hommet fut maintenu par lui dans sa charge de connétable héréditaire. Il figure à ce titre et comme témoin dans plusieurs chartres de donations faites par Henri II à diverses abbayes (prieuré de Monnais, près du Mans, 7 juin 1157_ Eglise de Potorson à l'abbaye du Mont Saint Michel. 1160, etc).

Le caractère autoritaire de Henri II ne tarda pas à rompre l'entente qui existait entre l'église et lui. Des discussions graves s'ensuivirent au court desquelles survint le meurtre de Thomas Becket, archevêque de Cantorbery. Le roi était à son château de Bur, près de Noron, à une lieue et demie de Bayeux à la Noël 1170. Des paroles irritées qu'il prononça à l'égard de Thomas Becket furent interprétées trop à la lettre par quatre de ses courtisans : Renaud Fitz-Urse, Guillaume de Tracy, Richard Le Breton et Hugues de Morville, qui allèrent assassiner l'archevêque à Cantorbery, le 29 décembre 1170, avant que les trois commissaires régulièrement nommés pour procéder à son arrestation eussent pu s'acquitter de leur mission. Ces commissaires étaient le connétable Richard du Hommet, Guillaume de Magneville, comte d'Essex et Scher de Quincy, gouverneur et bailli de Nonancourt. Le connétable seul passa en Angleterre, où déjà le crime était commis. Ce fut pour lui une occasion de remords de n'avoir pu arriver avant le malheureux événement ; on attribua à ses scrupules la détermination qu'il prit plus tard, en 1178, de se retirer à l'abbaye d'Aunay, où il mourut sous l'habit monastique en 1180. Il avait alors plus de 70 ans et était connétable depuis 47 ans. Sa vie avait été très active. En 1164, il avait reçu de Henri II l'ordre d'appeler sous la bannière royale, pour l'été de la dite année, tous les barons normands et bretons et de marcher contre Raoul de Fougère, révolté contre Conan, duc de Bretagne et vassal de Henri II. Le rebelle s'était fortifié dans les châteaux de Dol et de Combourg, que prit Richard du Hommet en 1165 ainsi que la ville de Fougères, dont il rasa le château et les fortifications. Les vicomtes de Léon et de Dinan s'étant soulevés à leur tour, il fallut plusieurs campagnes pour amener leur soumission.

Lors de la révolte des fils de Henri II contre leur père, le connétable recommença la campagne contre Raoul de Fougères allié entre autre à Raoul, comte de Chester, seigneur d'Avranches. Le 20 août 1173, il les battit et mit le siège devant Dol, qui dut se rendre entre ses mains. Le traité de Falaise (1174) réconcilia le roi et ses fils. Le connétable Richard et son fils aîné Guillaume comptent parmi les signataires de ce traité. Le roi remercia du reste son connétable de ses éminents services en le confirmant dans sa charge héréditaire et en lui faisant d'importantes donations. La charte relative à ces faits nous est restée. Bien qu'elle ne soit pas datée, on peut l'attribuer à l'année 1174. Parmi les donations que recevait ainsi Richard du Hommet, relevons en Angleterre : le château et le bourg de Stamford, Ketton, Dodington, Risborough et Sherringham avec leurs dépendances.

Il semble que les pouvoirs du connétable s'étendaient aussi bien en Angleterre qu'en France. M Th du Hommet remarque que la dernière chartre fut concédée à Richard du Hommet à titre personnel sans que sa dignité soit rattachée à la possession d'aucune terre. C'est donc à tort que certains historiens l'ont prétendue liée à la baronnie de Varenguebec, dont le connétable Richard ne fut jamais seigneur. Il fut encore nanti de deux autres charges non héréditaires, celle de chancelier d'Angleterre, ayant dans son ressort l'administration de la justice et de la garde des Sceaux et celle de Grand Sénéchal de Normandie, lorsque cette dernière fut laissée vacante par Rotrou, évêque d'Evreux. Le sénéchal était lieutenant du duc, dont il administrait la justice à défaut de l'échiquier.

Le connétable Richard 1

De son mariage avec Agnès de Say, vers 1150, il avait trois fils : Guillaume, Enguerrand, et Jourdain.

I Guillaume, né vers 1150, qui succéda à son père.

II Enguerrand 1

partie, seigneur de Balleroy, baron de Risborough.

Il épousa Cecilia de Semilly, fille de Guillaume de Semilly, famille tirant son nom de la terre de Semilly (Manche) comportant un château fort, dont le ne reste rien.

Les armes des Semilly : << de gueules à l’écusson d’argent en abîme accompagné de six merlettes de même rangées en or ; alias six fermaux >>.

Enguerrand mourut en 1181 ; sa femme Cecilia de Semilly en 1198. Ils laissèrent une nombreuse postérité qui resta longtemps en possession de la baronnie d’Aunay.

III. Jourdain 1

Il épousa Hardwise de Crèvecœur, fille de Guillaume de Crèvecœur, chevalier, seigneur de Cleville au diocèse de Bayeux et de Crèvecœur au diocèse de Lisieux.

Ils eurent un fils Jean qui fut baron de Berwick en Ecosse.

Les armes de Crèvecœur : << de gueules au sautoir d’or >>

La coutume normande n’attribuant pas à l’aîné l’hérédité entière, comme en Angleterre, les fils puinés du connétable furent nantis, chacun, de fiefs en Normandie et en Angleterre.

Guillaume II du Hommet, fils aîné de Richard 1

A l’âge de 20 ans, vers 1170, il épousa Luce De Brix ou Bruce, fille unique de Robert de Brix, fils d’Adam. Elle avait une réputation justifiée de beauté et d’honnêteté.

Les armes de Brix : << d’argent au lion rampant de gueules >>.

Les Brix ou Bruce étant allés en Angleterre au temps de la Conquête, une branche de la famille s’y était établie. Ce fut la souche des Bruce qui en 1306 deviendront rois d’Ecosse.

En 1180, le connétable Guillaume II du Hommet était gouverneur de Vire et de Potorson. A la mort d’Henri II (6 juillet 1189), il garda la confiance de son fils Richard, duc de Normandie couronné roi d’Angleterre à Westminster le 3 septembre 1189. Lors de son passage dans le Cotentin pour s’embarquer à Barflaur et gagner son royaume, Richard séjourna quelques jours, au château de Brix, chez son connétable.

Peu après son avènement, Richard Cœur de Lion partit pour la Palestine (1190). Guillaume II du Hommet ne l’accompagna pas dans la troisième croisade, mais son fils aîné Richard âgé de 21 ans, suivit le roi dont il était l’un des favoris et dont il avait épousé la pupille Gillette De la Haye.

Le roi confia au connétable le soin d’assure, en son absence, la tranquillité du duché de Normandie sous la régence de sa mère Eléonore. Il lui confirma sa connétablie et les terres que lui avait données Henri II par charte datée du 25 juin 1190 et de Tours, où Guillaume du Hommet avait accompagné son maître en route pour rejoindre Philippe Auguste, le roi de France croisé comme lui. A la même époque, le connétable fut créé << dominus insularum >> seigneur des Iles normandes et grand bailli du Cotentin.

On soit la déplorable issue de la troisième croisade, la captivité de Richard Cœur de Lion, victime de la vengeance du duc d’Autriche, Léopold, qu’il avait gravement insulté en Palestine et qui s’empressa de le livrer à Henri VI, empereur d’Allemagne, son ennemi. Celui-ci ne lui rendit la liberté que contre une rançon de 150000 marcs d’argent. Richard rentre en Angleterre en mars 1194, pour voir son frère Jean sans Terre, en passe de lui ravir son trône avec l’aide de Philippe Auguste, qui pour son compte avait envahi la Normandie.

En mai 1194, Richard débarqua à Barfleur, y trouva son frère Jean qui l’attendait. Le roi lui accorda son pardon. La guerre n’en éclata pas moins entre la France et l’Angleterre. Un traité signé le 5 décembre 1196 suivi de l’échange d’Andely (16 octobre 1197) mit fin aux hostilités. Le connétable Guillaume du Hommet fut un des signataires de ces traités.

En 1199, Richard Cœur de Lion mourut devant Chalus. Il n’avait pas d’enfant de sa femme Berengère de Navarre. Ses bâtards étaient légion ; mais il avait désigné pour son héritier, son neveu Arthur, de Bretagne, fils posthume de son frère Geoffroy et de Constance de Bretagne, né en janvier 1187.

Jean sans Terre s’étant fait couronner à Londre, passa en Normandie, Philippe Auguste ayant prit le parti d’Arthur de Bretagne et en ayant reçu l’hommage comme duc de Normandie. Mais par l’entremise du connétable Guillaume II du Hommet et de Robert de Harcourt, un arrangement fut conclu entre Philippe Auguste et Jean sans Terre auprès du château du Goulet, situé sur la rive gauche de la Seine en face de Port Mort. Les frontières franco normandes y furent fixées et Jean sans Terre reprenait le Duché. Une des principales clauses de ce traité était le mariage de Louis, fils aîné de Philippe Auguste, à peine âgé de 14 ans, avec Blanche de Castille, nièce du roi Jean, alors âgée de 12 ans. Elle apporta en dot la ville et le comté d’Evreux. C’était un premier pas vers l’occupation de la Normandie par la royauté française. Le connétable Guillaume du Hommet fut un des hauts seigneurs qui se portèrent garants de l’exécution du traité.

Guillaume du Hommet figure en qualité de connétable dans les rôles de l’Echiquier de Normandie pendant le règne de Jean sans Terre, soit comme rendant compte au roi des redevances encaissées par lui, soit comme témoin dans nombre de chartes. Le roi Jean lui confia en outre le gouvernement de toute la Normandie ; Il le fit même grand chancelier d’Angleterre.

Après la disparition d’Arthur de Bretagne, crime imputé à Jean sans Terre, pour lequel Philippe Auguste le somma vainement de comparaître devant la cour des Pairs de France, le connétable comme les autres barons normands se trouva délié de son serment de fidélité envers son souverain et prêta hommage au roi de France. Il entraîna avec lui ses fils : Thomas, baron de Beaumont le Richard ; Henri, baron d’Aunay en partie ; Enguerrand II, baron de Remilly et Marigny, auxquels le connétable avait accordé la jouissance viagère de ces fiefs à charge d’en faire le service ; Jourdain II, évêque, comte de Lisieux. Leurs parents et alliés les suivirent, notamment : Foulque Paisnel, baron de Hambie, gendre du connétable dont il avait épousé une fille Agathe ; Jean de Brucourt, époux d’une fille d’Enguerrand II du Hommet

Le fils aîné du connétable, Richard II du Hommet, dit junior, baron de La Haie du Puits et de Varanguebec était décédé en 1200 et les deux fils qu’il avait eus de son mariage avec Gillette de la Haye étaient alors << soubs âgés >> et placés sous sa garde noble.

Dés que le roi Jean fut informé de l’abandon de son connétable, auquel il avait donné le gouvernement de la Normandie, il réunit en toute hâte les bandes de routiers, brabançons et autres dont il disposait, marcha sur les châteaux de Vire et de Semilly que le connétable occupait depuis une année et ne laissa pas au soulèvement le temps de s’organiser. Le jeudi de Pâques 1203, il s’empara du château de Vire, puis se présenta devant le château de Semilly. Guillaume du Hommet et ses fils purent en sortir et rejoindre les troupes de Philippe Auguste massées sur la frontière du Vexin normand. Moins heureux, Foulques Paisnel et d’autres barons durent se soumettre au roi Jean et donner son fils comme otage.

Par mandement des 7 et 10 mai 1203, les fiefs et baronnies que Guillaume du Hommet et ses fils tenaient en Angleterre furent confisqués. Leurs fiefs du Cotentin et du Bessin étaient occupés par les bandes du roi Jean. Ce fut à cette époque que le connétable, privé de toutes ses ressources, dut emprunter du financier Guillaume Poignare la somme de 250 livres d’Anjou, pour laquelle il donna comme garantie la terre de Langrune avec la consentement de l’abbé et des moines d’Aunay, auxquels il avait donné ce fief en perpétuelle au moine pour en jouir après son décès. Le connétable dut encore contracter un emprunt de mille marcs d’argent pour le service du roi Philippe Auguste et il donna comme caution la garantie de ses fils et de ses parents, chacun s’engageant pour cent marcs.

On a la liste des fiefs et baronnies que les du Hommet possédaient en Angleterre et qui furent confisqués par Jean sans Terre en 1203. C'étaient : dans le conté de Lincoln, la baronnie de Stamford avec son château, bourg et dépendance ; dans le comté de Northampton, les fiefs de Easton, Grafton, d’Esseby et de Dodington ; dans le conté de Rutland, le fief de Ketton ; dans le comté de Norfolk, le fief de Sherringham ; enfin dans les comtés de Bedford et Buckingham, les fiefs de Waddon, Risborough et Winchendon.

Toutes ces pertes, le roi de France les compensa. Philippe Auguste avait pu d’ailleurs apprécier, à ses dépens, les talents militaires de Guillaume du Hommet, quand il était le connétable de son adversaire. Il le mit donc très judicieusement à la tête de ses troupes réunies sur la frontière de Normandie. Guillaume du Hommet envahit le Vexin et en octobre 1203, il s’empara, après un siège difficile, du fameux Château Gaillard, près des Andelys. Pendant qu’au début de 1204, Guillaume du Hommet entrait en Normandie par Argentan et prenait Falaise après un siège de sept jours. Guy de Thouars, duc de Bretagne, allié du roi de France, traversait le Couesnon à la tâte de 400 chevaliers et d’une armée de Breton. Caen, Bayeux, Coutances se soumettaient et Jourdain du Hommat, évêque de Lisieux, fils de Guillaume, ouvrait aux troupes de roi les portes de la ville. Rouen se rendait et la Normandie retournait au roi de France (1

Sur le déclin de sa vie, comblé d’honneurs, le connétable Guillaume II suivit l’exemple de son père Richard 1

Son tombeau, comme celui de son père, fut saccagé en 1562 par les protestants. Luce de Brix, sa femme, était décédée avant 1190, ainsi qu’il résulte de la charte de donation de la terre de Langrune à l’abbaye d’Aunay portant cette date.

Quand en 1208 Guillaume II du Hommet se retira à Aunay, la connétablie héréditaire de Normandie, pour le roi de France et les grands fiefs français des du Hommet étaient passés directement à son petit-fils, son fils aîné Richard (junior) étant mort en 1200. Ce petit-fils, Guillaume III du Hommet, était alors sous âgé étant né en 1191 et placé sous la garde noble de son oncle Enguerrand II. Celui-ci remplit les fonctions de connétable durant la minorité de son neveu.

Enguerrand II du Hommet se distingua dans les armées de Philippe Auguste et on le trouve plus tard en 1214 sous la bannière royale, à la bataille de Bouvines avec son neveu Guillaume III, devenu connétable de Normandie, et son frère Thomas du Hommet. Il mourut en 1222.

Après la mort de Philippe Auguste (1223) et de Louis VIII (1226), nous trouvons Guillaume III du Hommet parmi les onze barons normands qui assistèrent à Reims au couronnement du jeune roi, Louis IX. Dès le début du règne, il fut confirmé dans sa connétablie, au nom du roi, par la reine Blanche de Castille, régente de royaume.

Louis IX était à peine sacré qu’une ligue menaçante se forma contre la régence de sa mère. Celle-ci concentra des forces pour marcher contre les rebelles et fixa comme lieu de réunion la ville de Bourges. Elle y convoqua ses vassaux restés fidèles, parmi lesquels on compte le connétable de Normandie. Nous voyons Guillaume III du Hommet dans une charte de 1227, par laquelle il ratifie des donations faites par ses aïeux à l’abbaye de Cerisy, dater cette charte du jour où il s’est mis en route pour Bourges.

Une charte ultérieure, encore munie du sceau du connétable, nous apprend qu’en juin 123…, il fut obligé de se porter << pleige >> avec Guillaume Paisnel, Robert Malet, Foulques de Mailli et Robert de Mallebray, de Raoul de Fougères et Guillaume de Malvoisin. Le 3 mai 1236, il fait partie du conseil du roi, auquel Louis IX soumettait les différends et les réclamations de ses vassaux et qui à cette date statua sur la demande soutenue par la comtesse de Boulogne au sujet d’une terre située au paye de Caux et d’une autre terre à Ailli sur Dive (canton de Coulibeuf).

En 1241, Guillaume III du Hommet fit partie du contingent de seigneurs normands appelés par Louis IX contre les Anglais de Guyenne, qu’il battit à Taillebourg. Quand le roi partit pour sa première croisade (7

Le connétable mourut en 1252, âgé de 61 ans. Il s’était marié deux fois : 1° / vers 1212 avec Laurence de Courcy, fille de Robert, baron de Courcy et seigneur de Saint Clair, morte en 1240, inhumé à l’abbaye d’Aunay. Elle lui avait donné un fils Jean et deux fille Mabile et Perrine.

Mabile mariée à Richard de Courcy mourut avant 1260 ; Perrine qui s’était dévouée aux lépreux et au rachat des captifs, était morte jeune en 1234 et avait été inhumée dans le prieuré de la Perine.

2° / vers 1241, avec Eustache de Montenay, dont il n’eut pas de postérité. Veuve du connétable, elle décéda le 4 mai 1254 et fut inhumée au monastère de la Perrine, qu’elle avait restauré après le décès de sa belle-fille. Guillaume III du Hommet, quatrième connétable de Normandie, avait en 1252 été enterré dans ce même prieuré.

Jean 1

Dès 1252, il porte le titre de connétable dans une charte de confirmation à l’abbaye de Mondaye des donations faites par ses ancêtres, notamment par son grand-oncle Jourdain du Hommet, évêque de Lisieux.

Jean 1

Jean 1

Jourdain III du Hommet recueillit sa succession. Il était le frère du connétable, Guillaume III du Hommet. Il était presque sexagénaire, étant né vers 1194, quand il devint à son tour connétable de Normandie, titre qu’il porte dans une charte de confirmation à l’abbaye de Longues, des donations faites en 1209 par Thomas du Hommet, chevalier, baron de Beaumont le Richard, son oncle. Parmi les chartes où son nom figure, retenons celle de 1253 par laquelle il donne à l’abbaye d’Aunay dix livre tournois de rente à prendre sur sa terre de Daie. Elle porte en effet un document précieux. Elle est scellé d’un grand sceau de cire rouge montrant un chevalier monté, armé d’un écu fascé, ce qui indique que le connétable Jourdain avait conservé alors les armes familiales des du Hommet <<fascé d’or et de gueules de six à neuf tourteaux et sept besants de l’un en l’autre ; au lieu de prendre celles de la branche aînée << d’argent à trois fleurs de lys de gueules >>. Toutes les chartes postérieures du connétable Jourdain III sont scellées de son sceau de dignité, montrant un chevalier monté, armé de toutes pièces et brandissant son épée.

Lorsque le roi Louis IX, rappelé des Lieux Saints par la mort de Blanche de Castille, en 1252, vint en avril 1256 en Normandie, visita Caen, Bayeux, Saint Lô, Carentan, Valognes, Cherbourg, Périers, Coutances, Avranches et le Mont Saint Michel, il fut durant tout ce voyage accompagné par le connétable Jourdain du Hommet. Quand en mars 1270 Louis IX entreprit sa dernière croisade, il ne semble pas qu’aucun des du Hommet fût de sa suite. Le connétable était alors plus que septuagénaire et n’avait plus de fils.

Jourdain III du Hommet mourut en 1271. Pendant 18 ans, il avait tenu l’épée de connétable. Il fut le sixième et dernier connétable de la maison du Hommet. Il avait épousé << dame Anne >> dont le nom patronymique ne nous est pas parvenu. Elle lui survécut assez longtemps et lui avait donné un fils Jean, mort avant son père, sans postérité.

Jean du Hommet avait épousé Jeanne de Thère, fille de Robert de Thère, baron de Tournebu. Il figure dans plusieurs chartes comme donataire ou témoin. Quand il mourut, le douaire de Jeanne de Thère comprenait, outre une portion des fiefs nobles des du Hommet, la baronnie de Beaumont le Richard.

A sa mort jourdain III du Hommet laisait trois filles, dont les maris allaient se disputer la connétablie héréditaire de Normandie.

L’aînée, Julienne, avait épousé Robert de Mortemer ; la seconde, Nicolle, Amaury de Villier ; la troisième, Jeanne, Philippe de Hotot, chevalier, seigneur de la .

A l’issue du procès de succession, qui ne fut clos qu’en 1294 par un arrêt du Parlement de Normandie, la connétablie de Normandie fut rattachée à la baronnie de Varenguebec, qui avait été attribuée en partage à la fille aînée de Jourdain III, Julienne.

La baronnie de Beaumont le Richard était échue à Jeanne, épouse de Philippe de Hotot, sa sœur Nicolle ayant été pourvue des baronnies du Hommet et de la Rivière.

C’est ainsi que la baronnie de Beaumont le Richard sortit de la maison du Hommet, qui l’avait possédée pendant environ 121 ans, de 1150 à 1271, pour faire partie des possessions des Hotot.


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de SAY Guillaume Picot, N° 56447508
Naissance
NaissanceDate../../1065Lieu 
Union avec de GRANDMESNIL ; DE GRENTMESNIL Agnès
UnionDate Lieu 
1 enfant est né de cette union.
1. de SAY Jourdain, N° 28223754
Naissance : Date : ../../1090 Lieu : .
Union :
avec de LACY Luce, N° 28223755
 
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de SAY Jourdain, N° 28223754
Père : de SAY Guillaume Picot, N° 56447508
Naissance : Date : ../../1065 Lieu : .
Mère : de GRANDMESNIL ; DE GRENTMESNIL Agnès, N° 56447509
Naissance : Date : ../../1070 Lieu : .
Rang : 1 / 1. A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 25 ans et 20 ans.
 
Naissance
NaissanceDate../../1090Lieu 
Union avec de LACY Luce
UnionDate Lieu 
2 enfants sont nés de cette union.
1. de SAY Agnes, N° 14111877
Naissance : Date : ../../1110 Lieu : .
Union : Date : ../../1150 Lieu :
avec du HOMMET Richard 1er, N° 14111876
 
2. de SAY Gilbert
Décès : Date : > ../../1151 Lieu : .
 
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de SCANIE Erika, N° 57801755105
Union avec de FRISE Radbot Ii
UnionDate Lieu 
1 enfant est né de cette union.
1. de FRISE Poppo Ii, N° 28900877552
Naissance : Date : ~ ../../0725 Lieu : .
Union :
avec de BALLENSTAEDT Gethulie, N° 28900877553
Décès : Date : ../../0806 Lieu : .
 
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