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Sainte Marguerite - Notes historiques et archéologiques


Elle fusionne entre 1795 et 1800 avec Bricqueville-sur-Mer.


Sainte-Marguerite, Sancta Margareta, Marguerita.

Cette église, qui n’offre aucun intérêt, a la forme d’un carré oblong.

On remarque dans le mur méridional une porte cintrée, aujourd’hui bouchée.

Le chœur et la nef sont voûtés en bois, et leurs fenêtres sont à simples ogives.

Le mur absidal est droit, et percé de deux lancettes étroites, divisées par un meneau.

La tour, placée à l’entrée de l’église, est carrée, et se termine par un petit toit à double égout. Elle porte la date de 1764.

Cette église tombe en ruines. La paroisse est réunie à Muneville-sur-Mer.

L’église était sous le vocable de sainte Marguerite. Elle payait 34 livres de décime, et dépendait de l’archidiaconé de la chrétienté et du doyenné de Saint-Pair. Le patronage était laïque, et le seigneur du lieu présentait à la cure. C’était l’archidiacre Paynel qui en était le patron dans le XIIIe siècle. Alors le curé avait toutes les dîmes, ce qui lui valait vingt cinq livres. Rector percipit totum et valet xxv lib.

Dans le XIVe siècle, le seigneur de Chanteloup, le seigneur Jean Paynel, le seigneur Jean de Beau-Manoir et Nicolas Murdach se présentaient tous comme patrons de Sainte-Marguerite-sur-Mer. Le curé avait encore toutes les dîmes, et un presbytère contenant environ une vergée. Il payait quatre sous tournois pour la chape de l’évêque, trois sous et deux deniers pour droit de visite, et dix deniers pour le saint chrême. Les paroissiens devaient deux sous six deniers pour droit de débite. Parochiani solvunt duos solidos sex denahos pro débita.

La débite était une somme de moins de vingt sous que chaque curé payait annuellement à l’évêque. En 1541, cet impôt était à la charge des fabriques, qui payaient sept sous deux deniers. Pour juger de la valeur de cette somme, il faut savoir qu’alors la cire valait six sous, le suif quatre deniers et l’encens un sou la livre. On voit dans des actes de fabrique que dans ce temps là on donnait, comme aumône, un pain à ceux qui faisaient leurs pâques le jour même de Pâques.

Le dernier curé de Sainte-Marguerite a été l’abbé Le Buffe, qui, à l’assemblée des trois ordres du grand bailliage du Cotentin, en 1789, se fit représenter par Lerond, curé de Bricqueville-sur-Mer.

Le fief de Sainte-Marguerite avait dépendu du comté de Mortain. On lit dans un aveu de l’année 1327 : «  Jehan de Beaumont, chevalier, tient une vavassorie en parage de M. Jehan Tesson à Sainte-Marguerite-sur-la-Mer et vaut de revenus 25 livres tournois. »

Dans le cours du XVIIe siècle, les fiefs nobles de Sainte-Marguerite et de Beaumanoir, avec extension sur Bricqueville-près-la-Mer, appartenaient au comte d’Auxais.

Dans le siècle suivant, Anne-Charles Dubois, sieur de Ruault, conseiller, premier avocat du roi au bailliage et siège présidial de Coutances, était patron de Sainte-Marguerite-près-la-Mer.

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