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Cérences - Notes historiques et archéologiques


Cérences, Cherence, Ceraences, Cerentiae, Cerensis, Cerentium.

Le mot Cérences indique en langue celtique un lieu voisin de bois et de forêts.

L’église de Cérences est de plusieurs époques, et n’offre pas d’intérêt.

La nef a été refaite en grande partie. Au-dessus d’une porte, existant dans le mur méridional, on lit la date de 1757, qui indique l’époque à laquelle la nef a été retouchée. Le mur septentrional offre des fenêtres longues et étroites.

Le chœur est du XIVe siècle, peut-être de la fin du XIIIe. Il est voûté en pierres, et les arceaux de la voûte retombent sur des colonnes dont les chapiteaux sont ornés de volutes. Il est éclairé par plusieurs fenêtres longues, étroites et à ogives.

Le mur absidal est droit.

La tour est carrée, et se termine par un petit toit à huit pans, couvert en ardoises. Sa partie basse est plus ancienne que le surplus. On remarque, dans le mur méridional, une porte cintrée dont les archivoltes reposent sur des colonnes. Cette tour a sur chaque façade deux fenêtres, divisées par un meneau, et encadrées dans une plus grande arcade : chaque fenêtre est elle-même divisée par des croisées en pierres. Les arcades de sa voûte sont à ogive.

Sur une pierre, incrustée dans le mur septentrional de la tour, il existe une épitaphe intitulée :

(Lettres gothiques.)

Carmen sur la mort de noble demoiselle Suzanne
Goeslard fille de ...Nicolas Goeslard sieur de
Coustainville, advocat pour le .........à Coustances
épouse de M. André... lieutenant au Bailliage
de Saint Sauveur Lendelin en ce lieu de Serences
laquelle de lage de vingt neuf ans deceda le
28 du mois doctobre 1571.

Suivent plusieurs lignes dont je n’ai pu lire que quelques mots. Le temps m’a manqué pour les déchiffrer. Sur une pierre, près de l’église, on lit :

CI GIST M. JUSTIN LE FEBURE PRÊTRE
NÉ A CÉRENCES LE 8 AOUT 1760
DÉCÉDÉ AU MÊME LIEU LE 1er FÉVRIER 1833.
PRIEZ DIEU POUR LUI.

L’église est sous l’invocation de la sainte Vierge. Le seigneur du lieu nommait à la cure, qui payait 88 livres de décime. L’église dépendait de l’archidiaconé de la chrétienté et du doyenné de Cérences.

Dans le XIIIe siècle, Hugues Carbonnel en était le patron ; il avait deux gerbes sur son fief. Le curé, Maître Pierre de Hauteville, avait la troisième gerbe et les autres dîmes. Le prieur de Mortain avait deux gerbes sur le fief Boscheriorum.

Dans le siècle suivant, ce patronage était exercé par Jean Carbonnel, seigneur de Cérences. La dîme se partageait entre le curé, le chapitre de Coutances et les religieux de Mortain.

Il y avait dans la paroisse une chapelle, nommée la Chapelle de Guelle, Capella de Guela, dont l’archidiacre Paynel avait été le fondateur, et à laquelle ses propres revenus suffisaient pour être desservie : in dicta parochia est quedam capella vocata Capella de Guela cuius fuit fundator dominus archidiaconus Paganellus et de redditibus bene potest deserviri.

Le seigneur de Guelle avait fait une donation à l’église de Cérences, parce que le curé rendrait participants la femme et les enfants du donateur aux prières qu’il ferait pour lui dans la chapelle. [1]

Voie Romaine

Une voie romaine importante, appelée Chemin chaussé, traversait les landes de Cérences à un endroit nommé l’Epinay, où existait autrefois un pont en pierres. Elle venait de Coriallum, Cherbourg, arrivait à Cosedia, Coutances, et se rendait à Legedia, Avranches, dans la direction des paroisses du Loreur, de la Meurdraquière, de Folligny, par le Repas, de Repasto. Dans cet endroit, sur le bord de cette voie romaine, on trouva, il y a quelques années, dans un champ où il y avait une très-ancienne chapelle sous le vocable de saint Denis, des poteries et des monnaies romaines, de tuiles rouges à rebord, et des tombeaux qui ne renfermaient plus que des cendres.

Monnaies

On a trouvé récemment à Cérences, en démolissant une vieille maison, sept pièces en or. L’une est un louis d’or sur lequel on lit : LVDOVICVS XIII. D. G. FRANC, ET NAVAR. REX, et sur le revers : CHRISTVS REGNAT, VINCIT ET IMPERAT. 1631.

Sur une autre : DNS. ADIVTOR ET REDEMMTVS 1578. LUDOV. P. DOMBARUM. D. MONTISF. Les armes qui sont sur le revers sont à la bande d’or avec trois fleurs-de-lys, deux et une.

Des cinq autres, deux sont frustes et coupées. Sur les trois autres, on lit : HISPANARUM REX. 1607. PHILIPPUS III. D. G.. [2]

Faits historiques

Dans le XIe siècle, Cérences faisait partie du domaine ducal de Normandie, car Richard III, duc de Normandie, épousant, au mois de janvier 1027, la princesse Adèle, fille de Robert, roi de France, affecta à la dot de sa fiancée plusieurs cours ou domaines, au nombre desquels figure Cérences : concedo quoque super eumdem fluvium Semae (la rivière la Sienne) curtem quae appellatur Cerencis. [3]

Le château et la vicomté de Cérences appartenaient autrefois au comté de Mortain. Aussi, vit-on Robert, comte de Mortain donner à son église de Saint-Evrout et aux moines du Rocher la dîme des revenus de son moulin et de sa forêt de Cérences, qu’on appelait aussi forêt de Folligny, avec xx livres de rente sur la recette du même lieu de Cérences. Quand, plus tard, il fonda dans sa ville, au château de Mortain, un chapitre de chanoines, il lui donna, entre autres choses, la dîme du marché, du moulin et des anguilles pêchées à Cérences : apud Cerentias decimam telonei et molendini et anguillarum.

Lorsque Geoffroy Plantagenet, comte d’Anjou, vint en Normandie, après la mort de Henri Ier, pour y défendre les droits de sa femme Mathilde contre les prétentions d’Etienne de Blois, il reprit plusieurs châteaux, au nombre desquels était celui de Cérences : ipse autem movens exercitum Cerentias venit quo sine ferro recepto ad Bricatim (Avranches) civitatem venit. [4]

Après la mort de Philippe, comte de Boulogne, fils de Philippe-Auguste, roi de France, on fit le partage du comté de Mortain : on en composa trois lots. Le second lot, qui échut à la comtesse de Boulogne, comprit, entre autres domaines, Cérences, Cerencie, Montchaton, Mons catonis, et la terre de Richard Leriverenc, sise à Cérences, terra Ricardi Leriverenc apud Cerencias. Dans le premier lot figurèrent Coutances, Constancie ; Baudreville, Baudrevilla ; Contrières, Contrérie ; Ancteville, Anquetevilla ; Geffosses, Guinoufosse ; Saint-Sauveur, Sanctus Salvator ; Muneville, Munevilla ; Grimouville, Grimouvilla ; Créances, Criencie ; La Feuillie, Foilleia ; Linverville, Livervilla ; Gouville, Gouvilla ; Le Homméel, Hommeel ; Anneville, Anslavilla ; Savigni, Savigneium ; Servigny, Sirvigniacum ; Saussey, Sauceium ; Hudimesnil, Heudoin-mesnillum ; la foire de Muneville, feria de Mulevilla. Cet acte, précieux pour l’ancienne topographie du pays, fut fait à Rouen, à l’échiquier de Pâques, au mois d’avril 1235. [5]

Lorsque Henri II, duc de Normandie, fit rédiger le Livre rouge de l’Echiquier, Hugues de Beauchamp tenait dans la vicomté de Cérences un fief de chevalier, dépendant du roi, sous le comté de Mortain. Deux autres fiefs, situés aussi à Cérences, dépendaient du même comté. Hugues de Carbonnel tenait l’un, et Olivier de Tracy l’autre. Tous les deux devaient le service au château de Mortain. L’un des ancêtres de Hugues de Carbonnel était à la conquête de l’Angleterre avec Guillaume de Falaise.

Plusieurs aveux, rendus dans le XIVe siècle, fournissent sur Cérences quelques faits historiques, et des renseignements sur les revenus des terres, qui ne sont pas sans intérêt. Ainsi, on lit dans un aveu de l’année 1327 que, dans la sergenterie de Cérences, « Me Nicolle Baudre tient du roy nostre sire un petit franc fieu gage plège [6] qui est appelé le fieu de Mons et vaut environ 25 livres de revenus. »

Dans un autre, « que Fouques de Sainte Marie prestre tient en la paroisse de Cérences du roy nostre sire une vavassorie [7] qui vaut communes années 10 livres et est tenue franchement à gage piège. »

On voit qu’en l’année 1327, « Richard de Torchebeuf tient du roy nostre sire en la paroisse de Cérences un moulin appelé le petit Moulin de la Chausée (Chaussée) avec toute la chaussiée et toute la terre qui appartenoit au vivier au temps qu’il estoit vivier et avec le giste du dict vivier les brecs et escluses par ou l’eau venoit au dict moulin et avec toutes les appartenances au dict moulin de quelle condition qu’en soit pour 25 livres 10 sous de rente rendant la moitié à la Saint Michel, et l’autre moitié à l’échéance de Pasques et le tient le dict escuyer par lettres du roy nostre sire et vaut au dict Richard de rente chacun an 80 livres ou viron. »

Dans un autre aveu, on lit que « Guillaume Carbonnel, chevalier, seigneur de Sordevast, tient du roy nostre sire, un lieu de haubert à Cérences, à Lengronne, à Heugueville, à Tourville, à Orval, à Montchaton, à Renieville, adjoints au dit lieu de Cérences par grâce du prince qui vaut ou peut valloir de revenu bon un, mal an 220 liv. Item il tient outre yceluy fieu le patronage de l’église de la dicte ville de Cérences qui rent au dixiesme 200 liv. Item il tient à Cérences la tour de Cérences dont il rent au roy 20 s. à la St Michel et 20 s. à Pasques et pour le dict fieu de Cérences il doit services de 53 hommes armes trois jours et trois nuits au pertuis de Saquespée.... »

Ce Guillaume Carbonnel céda à Robert, évêque de Coutances, une partie de la dîme des blés de Cérences ; car on lit dans une charte de l’année 1303 que l’évêque concéda cette portion de dîme pour la fondation d’une chapelle dans la cathédrale : damus et concedimus intuitu charitatis medietatem portionis decime bladorum crescentium in parochia de Cerenciis quamquidem decimam acquisivivius a Guill. Carbonel armigero.

Dans l’état des fiefs de l’élection de Coutances, on voit qu’en l’année 1327 Allis de Courcy, veuve d’Olivier Paynel, tenait à Cérences, de Guillaume de Montfort, un quart de fief de haubert, appelé le Fief de Guelle. A cette époque, le fief principal de Cérences devait encore appartenir à la famille de Carbonnel ; car on trouve que Jean de Carbonnel, chevalier, qui avait épousé Marguerite Le Cointe, et qui mourut en 1404, était alors seigneur de Cérences, et que son fils, Henri de Carbonnel, l’était encore à la fin du siècle.

Dans le cours du XVIIe siècle, on comptait à Cérences quatorze fiefs nobles. Trois dépendaient des domaines du roi et des vicomtés de Coutances, Gavray et Cérences, et ils en avaient les vicomtes pour sénéchaux.

Les fiefs le Tourneur, Pirou et le Vallois, dépendant de la baronnie de Bréhal, appartenaient au duc de Longueville. Les tenants devaient comparaître aux plaids de la baronnie.

Les fiefs de la Grande Sieurie, des Grandes Hiettes et de Maupertuis appartenaient à Louis de Montgommery, écuyer, sieur de Chantelou.

Les deux fiefs de Guelle étaient, l’un à Henri-Robert Lecourt, écuyer, sieur de Sainte-Marie, et l’autre au comte de Vezelay.

Les héritiers de Costentin possédaient les fiefs du Mesnil-Vaudon et de la Molière. Raoul du Saucey, seigneur de Gratot dans le XIVe siècle, avait possédé le fief de Mesnil-Vaudon, qui valait alors 30 sols. Il le tenait par hommage du seigneur de Saint-Denis.

Robert Tanqueray, conseiller au présidial de Coutances, avait le fief des Petites Hiettes.

Il y avait à Cérences, à la même époque, sept moulins à blé qui marchaient par eau. Les deux moulins de Saint-Nicolas et celui des Etrainville appartenaient au sieur de Chantelou. Leurs revenus étaient de 400 livres.

Le Court de Sainte-Marie avait les trois moulins de Guelle.

Et le moulin de la Chaussée, valant 60 livres de revenu, dépendait du domaine de Périers.

Les grands rôles de l’Echiquier de Normandie, tenus à Caen, en l’année 1180, nous fournissent quelques détails sur les revenus de la ferme de Cérences. On y voit, entre autres, « que le receveur de la ferme de la vicomté de Cérences, s’acquittant des aumônes établies, donne au trésorier de Mortain six livres ; au matriculaire c’est-à-dire à celui qui tenait les registres de l’église collégiale, 40 sols ; pour le luminaire de la même église, 40 sols ; au doyen, pour sa dîme, 7 livres 4 sols ; pour l’échange d’yvrande, 7 livres ; enfin, il fournit encore, à cause de l’aumône devenue coutumière, 8 sols à un garde, forestario castanoarie. Il est écrit à la suite de ce rôle : "Ecclesia de Cerences ex donatione régis de comitatu Moritonii". »

Ces grands rôles normands nous apprennent qu’il y avait alors à Cérences une léproserie, et qu’elle recevait 4 sols 6 deniers de rente sur l’aumône établie.

Château de Cérences

Nous avons vu que, dans le XIe siècle, Cérences avait son château fort. Depuis long-temps cette forteresse a complètement disparu, et il n’en reste plus que le souvenir. Mais où trouver l’emplacement du château de Cérences ? Suivant les uns, il faut aller le chercher sur la route de Cérences à la Haye-Paynel, dans un lieu nommé la Motte-Billard ; suivant d’autres, ce serait près de la rivière, au sud du bourg, à peu de distance du Petit Valencey, sur un tertre nommé le Mont de Souris. Une tradition locale, généralement admise, place le château de Cérences derrière les anciennes halles, à peu de distance de l’église.

Cérences était le siège d’un doyenné, d’un bailliage démembré de celui de Saint-Sauveur-Lendelin, séant à Périers, et d’une vicomté qui dépendait de l’élection de Coutances. Le chef de la famille Avenel des Biards devait à la vicomté de Cérences le service de cinq chevaliers. Sa sergenterie, qui était aussi appelée Sergenterie Sabot, était tenue sous la mouvance du domaine de Saint-Sauveur-Lendelin.

Il y avait alors à Cérences des marchés et des halles ; car on voit que sur le compte de la vicomté de Coutances, pour l’année 1327, la cohue (la halle) des blés de Cérences y figure pour une somme de 15 livres.

Aujourd’hui, Cérences est un bourg dépendant du canton de Bréhal. Il a plusieurs foires annuelles et un marché hebdomadaire. Ce bourg est cité comme étant un des plus anciens du pays, et sa vicomté datait du temps des premiers ducs de Normandie. [8]

Dans le cours du XVIIe siècle, les populations, dans la Basse Normandie, qui savaient combien la gabelle était odieuse là où elle existait, s’émurent vivement quand elles surent qu’on voulait l’établir dans les contrées qui en avaient été exemptes. Alors, on vit paraître les soldats de l’armée de souffrance, qu’on désigna sous le nom de Va-nu-pieds, qui cherchaient à s’opposer à l’exécution des volontés royales. « Les factieux se portèrent à une rébellion entière, firent imprimer des mandements qu’ils envoyèrent par les paroisses avec des lettres par les quelles ils enjoignoient aux curés de les faire publier, et ces mandements portoient qu’ils se pourveussent d’armes et se tinssent pretz à se joindre aux corps, où il leur seroit mandé pour résister aux monopoliers, défendre les privilèges de la provinee.... Latour, un des chefs, eut Cérences, Villedieu et les paroisses des environs.
Le 23 du mois d’octobre (1639) ceulx de Cérences allèrent piller et ravager la maison d’un nommé Adam en la paroisse de Meneville-sur-la Mer, et ils le mirent, et sa femme nuds en chemise, hors de leur maison, qui, en cet estat se retirerent à Coustances
. »

Le chancelier Séguier, envoyé par le roi pour faire juger et punir les révoltés, fit détruire plusieurs maisons, appartenant aux plus coupables, afin d’intimider les autres. « Par ordre de Mgr. le chancelier, il y eut plusieurs aultres maisons démolies à Avranches ; aultres bruslées ; mesme le village de Cerance y avoit esté condamné entierement, à cause des rebellions souvent réitérées par les habitants de ce lieu ; mais le prévost de l’Isle se contenta d’y en ruiner 7 ou 8, ayant rapporté avoir esté meu de compassion pour le reste, et ne s’en estre pris qu’aux plus coulpables... Et les brulementz des 7 ou 8 maisons ont esté faictz au village de Cérance par les gardes du dict sr. Gassion. [9] Les habitants de Cérences, ainsi qu’on le voit, prirent une grande part à la révolte des Va-nu-pieds ; aussi furent-ils menacés de voir détruire par le feu toutes leurs maisons. ».

Le parlement de Rouen eut à juger, dans le cours du même siècle, une question de préséance qui s’éleva entre le sieur de Costentin, écuyer, et Henri Le Coq, écuyer, lieutenant-général à Cérences. Il s’agissait de savoir lequel des deux marcherait le premier à la procession et à l’offertoire. Le sieur de Costentin prétendait à cet honneur, parce que l’église était située dans le bailliage de Coutances, tandis que, suivant Henri Le Coq, elle était placée dans celui de Cérences. Il fut regardé comme constant que les juges gentilshommes devaient avoir la préséance sur les autres gentilshommes dans l’église, située dans le lieu, siège principal de leur juridiction. Alors le parlement décida que Henri Le Coq précéderait dans l’église de Cérences le sieur de Costentin, plus âgé que lui, tant à la procession qu’à l’offertoire et marche, pourvu que le lieutenant-général fut en habit décent et de magistrature. Basnage, qui rend compte de cette grave affaire, dit qu’elle fut plaidée le jour où le comte de Thorigny, lieutenant-général pour le roi en Normandie, prit séance au parlement.

Au nombre des nobles du bailliage de Cérences qui figurèrent, en 1789, à l’assemblée des trois ordres du grand bailliage de Cotentin, on trouve Georges-Jacques-Robert de Peronne de la Sablonnière seigneur de Cérences en partie ; Hervé Le Court, sieur de Sainte-Marie, seigneur du fief de Guelles ; et Pierre-Jacques Fremin de Lingreville, écuyer, officier au régiment de Quercy. Il avait épousé Anne-Marie-Sophie Mollet de Castelbajac. [10] La garde nationale de Coutances l’a eu pour chef pendant plusieurs années.

Source :

Notes

[1] V. le Livre noir et le Livre blanc de l’évêché.

[2] Je dois cette communication à l’obligeance de M. le. baron Brohon, maire de Bréhal.

[3] Recueil des historiens de France, tome X, p. 270.

[4] Recueil des historiens de France, tome XIII, p. 289.

[5] Guillaume de Nangis, dans les Historiens de France, tome XX, p. 322.

[6] On nommait en Normandie gage plège la convocation que le juge, dans le territoire d’un fief, faisait une fois par an pour l’élection d’un prévôt et sergent, afin de faire payer les rentes et redevances seigneuriales dues au seigneur par ses censitaires, et pour recevoir les nouveaux aveux. Tous les vassaux étaient obligés de comparaître au gage-plége en personne ou par procureur.

[7] Dans un recueil de Coutumes, style et usage au temps des échiquiers de Normandie, publié par la Société des Antiquaires de cette ancienne province, on lit : "Vavasseur est dit de vassal, et encore semble-t-il que vassal et vavasseur est tout ung ; et vavasseur est cellui qui tient les vavassories. Vavassorie est une partie de fieu noble qui par le sire d’icelluy fieu est donnée, ou aultrement extraite ou baillie pour être son vassal".

[8] Mss de Lefranc.

[9] Diaire ou Journal du chancelier Séguier en Normandie, après la reddition des Nu-pieds, 1639 et 1670, p. 316 et 428.

[10] Il était fils de Pierre-Isaac Fremin.