Le50enligneBIS
> Paroisses (Manche) > ghi > Le Homméel > Histoire > Le Homméel - Notes historiques et archéologiques

Le Homméel - Notes historiques et archéologiques


JPEG - 142.8 ko

Le Homméel est une ancienne commune de la Manche. Elle fusionne entre 1795 et 1800 avec Gratot.


Le Homméel, Humelus, Hommeelus, Holmetium.

Ce nom est un dérivé du mot saxon hulmum, qui signifie insula, ou du mot Scandinave holm, qui veut dire un lieu entouré d’eaux douces.

L’église est insignifiante. Le chœur a été refait récemment. Les nouvelles fenêtres sont à ogive, et le mur du chevet est à pans coupés. Les murs latéraux de la nef présentent des assises de maçonnerie en arête de poisson. Cette partie de l’église est du XIe ou XIIe siècle.

La voûte de la nef est en bois. On y lit l’inscription suivante :

F. F. par Mademoiselle Agathe Letourmi. 1833.

La tour, qui précède l’église, est carrée, et se termine par un toit en bâtière. On lit sur son mur occidental :

Faite faire
par Mme. Encoignard
Ve de M. Lavesquerie
du Hommet. L’an 1834.

Sur la cloche, donnée par les paroissiens, j’ai lu :

BÉNIE PAR BUCAIL
CURÉ DE CETTE PAROISSE
NOMMÉE MARIE.
DONNÉE PAR LE GÉNÉRAL DE CE LIEU.
1776.

La paroisse du Homméel a été réunie, pour le temporel, à Gratot ; mais elle a conservé son église, que dessert un prêtre dont le presbytère est auprès du cimetière.

L’église est sous l’invocation de Notre-Dame, et la fête patronale se célèbre le 8 du mois de septembre. Elle dépendait de l’archidiaconé et du doyenné de la chrétienté, et payait 37 livres de décime.

Dans le cours du XIIIe siècle, le prieur de Saint-Nicolas-de-Boisroger avait le patronage de cette église, et il percevait la moitié des gerbes. Le curé, qui, alors, était Etienne de Blainville, percevait le reste, valant XXV livres X sols.

Le curé payait six sous pour la chape de l’évêque, trois sols deux deniers pour droit de visite, et vingt deniers tournois pour le saint chrême. Il payait aussi la moitié du droit de visite de l’archidiacre.

Dans le XIVe siècle, l’abbé et le couvent de Saint-Paul-de-Cormery étaient les patrons de l’église du Homméel. Le curé avait les menues dîmes et la moitié des dîmes du blé ; le prieur de Boisroger avait l’autre moitié.

Le patronage devint plus tard laïque, et le seigneur du lieu nomma à la cure. Le prieur de Boisroger fut alors seul décimateur.

On trouve qu’à la fin du XIIe siècle, en 1198, Guillaume du Mesnil, Richard et Geoffroy, ses deux fils, donnèrent à Dieu et à l’abbaye de La Luzerne neuf vergées de terre, à prendre sur leur domaine, dans la paroisse du Homméel. Novem virgatas terre de dominio suo in parrochia Sancte Marie de Homméel.

Il y avait dans les premières années du XVIIe siècle, dans la paroisse du Homméel, trois fiefs nobles, relevant du roi, à cause de la vicomté de Saint-Sauveur-Lendelin.

L’un était possédé par les héritiers de feu noble homme Jacques Davy, sieur et patron du dit lieu du Homméel.

L’autre, nommé le Fief de la Vallée, appartenait à noble homme de Costentin, sieur de Tourville.

Et le troisième était au sieur de Saint-Marcouf.

On y comptait trois moulins en 1688. Le moulin neuf appartenait au comte de Tourville ; le moulin du Mesnil, aux frères de la Roque ; le troisième se nommait le Moulin-l’Evêque : il était d’un revenu de 150 livres, et il est encore connu aujourd’hui sous le nom de les Moulins-l’Evêque.

On trouve, dans le cours du XVIIIe siècle, comme seigneur et patron du Homméel, Guillaume-Louis-Alexandre de Bordes de Foligny, et, après lui, Charles-Hervé-Valentin-François de Bordes de Foligny, capitaine de vaisseau.

Source :