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Sainte-Cécile - Notes historiques et archéologiques


NDLR : Texte de 1847 ; voir source en bas de page.


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ette commune figure assez bien une étoile à quatre rayons ou un octogone irrégulier : la Sienne, ou plutôt la route de Vire, la coupe vers le milieu, de l’est à l’ouest : les limites sont formées par des voies ou par des cours d’eau, entr’autres par le Gué-Riant, le ruisseau du Basval, celui de la Gallonnière. Parmi les noms des hameaux, on remarque la Garenne, la Moslière et son Logis, les Monts, les Monts-Havard, le Pont-aux-Celliers, l’Epinay où il y a une chapelle, les Bissons, etc. Sur les bords du Gué-Riant croît une plante rare, que M. de Gerville nous y a indiquée, la Tillaea muscosa.

Sainte Cécile n’est pas seulement la musicienne céleste, la patronne de la musique qui élève à Dieu, la sainte que vous voyez sur la bannière de cette paroisse, les doigts sur les cordes de la harpe, les yeux tournés vers le ciel, tandis qu’un ange tient devant elle le livre des notes harmonieuses ; elle est encore la protectrice des pauvres mères, quand les sources de leur sein tarissent, et que le nourrisson va être suspendu à une mamelle étrangère et vénale. L’église qui lui est dédiée dans cette paroisse n’a rien qui remonte au-delà du XVe siècle ; elle appartient en général aux deux derniers siècles. L’intérieur est blanc et nu : on y remarque des tombes de 1600 et de 1642. Le tombeau du cimetière, au riche écusson, est celui d’un de Bois-Adam décédé en 1766. Le croisillon rond de la croix du cimetière est sans doute le seul souvenir de l’église primitive, citée dans le Livre noir et le Livre Vert : « Ecc. S. Cecilie patronus Rob. Murdac pro parte et D. de Pontefalsi pro indiviso. Rector magister Th. Gualon percipit omnia et valet xx l. » [1]
« Fralinus de Huchon et W. Murdac sunt patroni ecc. de S. Cecilia. Taxata est ad 60 l. Rector solvit pro capa epsi 4 s. pro crismate 20. et percipit omnes fructus parrochie et habet manerium et duos acras terre elemosine3. » [2]

Les registres de l’évêché de Coutances donnent à cette église un revenu de 90 liv. ; sur un rôle de 1665, elle n’est indiquée que comme chapelle-cure non taxée. [3] Le Pouillé de 1648 lui donne 600 liv.

Dans le bois du Gué-Riant et sur cette route pittoresque et solitaire, resserrée entre le marécage et le Mont-Laberge, eut lieu un combat entre les chouans et les républicains : ceux-ci eurent l’avantage. Alors Sainte-Cécile s’appelait Cécile, et son église venait de perdre son pasteur, M. Foisil, et son jeune vicaire qui devait acquérir un jour une suave renommée de vertu, de charité et de religion éclairée et tolérante, l’abbé Le Chaptois, mort aumônier de l’hospice d’Avranches, dont un homme d’esprit vient d’esquisser la vie. [4]

Source :

Notes

[1] Libri Nigri, fol. 9.

[2] Libri Albi, fol. 83.

[3] M. Le Canu.

[4] Brève Notice sur M. Le Chaptois, par le dr Ed. V.