Au hasard des registres - chroniques du temps passé - un cachet de cire de Nevers

 [1] [2]La recherche généalogique apporte quelquefois des surprises découvertes en feuilletant les vieux grimoires à la recherche d’un ancêtre.
Un jour un dessin, un autre jour une expression jusqu’à lors inconnue, puis un cachet ou un nom de lieu qui attire l’attention, tout détail est susceptible de donner du piquant à vos recherches. C’est aussi une formidable occasion d’enrichir vos connaissances, de vous ouvrir à une histoire locale insolite ou à traiter une information de manière plus personnelle.

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L’analyse de ce blason, le contenu d’un extrait baptistaire joint au contrat de mariage de Léonard Rousseau originaire de Decize dans la Nièvre permet de définir les armes d’un ecclésiastique de haut rang qui a été identifié comme Edouard Bargedé à l’époque Archevêque de Nevers. La couronne le symbolise Marquis elle est bordée à gauche d’une mitre tandis que sur son côté droit il manque la crosse. Au bout de cordon (logiquement attaché au chapeau), nous reconnaissons dix houppes, symbole du rang d’archevêque. (six houppes pour un évêque) Les armes de l’écu : La bande contenant un lion passant, les deux trèfles posés en chef et le trèfle posé en pointe correspondent à la définition ci-dessous.

Edouard II Bargedé [4]

Ce texte a été extrait des annuaires de Bonneserre de Saint-Denis, année 1866, que vous pouvez télécharger sur le site de la Bibliothèque Nationale de France. 1705-1719 ÉDOUARD BARGEDÉ
"Né à Corbigny en Nivernais, était fils du bailli de l’abbaye de Saint-Léonard de cette ville ; il devint vicaire général, official, puis grand-chantre de l’église de Nevers, enfin coadjuteur d’Edouard Valot auquel il succéda. De gueules, à la bande d’or, chargée d’un lion de sable, accompagnée de trois trèfles du second émail, deux en chef et un en pointe. L’Armorial de Jacques Chevillard charge l’écusson de l’évêque Bargedé de trois croisettes, au lieu des trois trèfles que nous donnons d’après le sceau du prélat. Edouard Bargedé est le premier évêque de Nevers qui ait adopté, pour ses armoiries, le type encore usité de nos jours : l’écu, posé sur un cartouche, est surmonté d’une couronne de comte entre la mitre et la crosse, au-dessus se trouve le chapeau à glands. La légende ne donne plus que le nom de baptême du prélat, qui se qualifie comte de Prémery ; il est le seul de nos évêques qui ait pris cette qualification sur son sceau"

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De gueules, à la bande d’or, chargée d’un lion de sable, et accompagnée de trois croisettes [6] du second émail, deux en chef et une en pointe.

Edouard II Bargedé, évêque de Nevers

  Transcription/résumé [7]

notariat de Coutances 5 E 2137

Je soubsigné Jean Baptiste D’ARCY Es[uie]r Pbre
curé de la parroisse de St Privé fauxbourg de
la ville de Decise certiffie à qu’il appartiendra
que le susdict extraict baptistaire du S[ieu]r Léonard
ROUSSEAU M[aît]re musicien est conforme à l’original
qui est par devers moy.

L’attestation date de juillet 1718 (époque de la musique galante)
Le contrat de mariage (déchiré) est rédigé en novembre 1718 entre
Léonard ROUSSEAU fils de Gabriel et de Marie BONNEAU est né à St Privé, il _ habite St Sauveur le Vicomte (Manche)
avec
Magdeleine DELANGE fille de feu François et de Jeanne LEDANOIS de St Sauveur le Vicomte et demeurante à Servigny

Ont validé le dot qui provient "de son bon ménage" : Gabriel DELANGE qui demeure à Rouen et Jean Baptiste DELANGE qui demeure à Paris, sont frères de la promise.
Le dot de 900 livres de la demoiselle contraste avec le peu de bien du musicien "charmeur".