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Le Vicel - Notes historiques et archéologiques


NDLR : texte de 1872, voir source en bas de page.


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e Vicel, Wisel, Vicus, Vicellus.

L’église paroissiale du Vicel a été en partie reconstruite en 1820 ; le chœur du moins date de cette époque. Elle est sous le vocable de Notre-Dame, payait 48 livres pour les décimes, et dépendait de l’archidiaconé du Cotentin et du doyenné de Valognes. L’abbé de Lessay en avait le patronage et présentait à la cure. C’était Guillaume d’Anneville qui lui avait donné cette église, le jour de sa fondation, au XIe siècle. Cette donation fut plusieurs fois confirmée par les ducs de Normandie, rois d’Angleterre. Jean d’Anneville, à l’assise de Coutances, tenue, le 31 janvier 1308, par Bertaud Mahiel, bailli du Cotentin, renonça à la présentation par lui faite d’un clerc à la cure du Vicel. [1] Le curé était seul décimateur, et payait une rente de 12 sous à l’abbé de Lessay. Une charte d’Algare, évêque de Coutances, de l’an 1134, confirme à l’abbaye de Lessay l’église de Sainte-Marie du Vicel : et Ste Marie de Wisel ecclesiam. [2] Dans une bulle du pape Urbain III de l’an 1186, en faveur de l’abbaye, figure l’église du Vicel : ecclesiam de Wisel. [3] En 1223, Guillaume Folliot donne à l’Hôtel-Dieu de Barfleur ce qu’il possédait à Sainte-Marie du Vicel.

Il y avait dans la paroisse du Vicel une chapelle sous le vocable de saint Jean, qui figure sur la carte de Cassini, et près de laquelle se tenait une foire dite de Saint-Jean-Baptiste. Guillaume d’Anneville, vers 1139, donna cette chapelle à l’abbaye de Lessay. Jean d’Anneville, chevalier, prétendit avoir droit à son patronage ; car, en 1413, les religieux de Lessay prenaient un bref de patronage au sujet de cette chapelle, et faisaient ajourner Jean de Magneville devant le bailli du Cotentin, Jean d’Ivai, chevalier, conseiller et chambellan du Roi, pour les assises qu’il devait tenir à Valognes, le 15 janvier de ladite année 1413. [4] Les religieux de l’abbaye de Hambye percevaient les gros fruits de la chapelle Saint-Jean. Le curé du Vicel la desservait et en avait l’autelage, les offrandes, le casuel et les menues dîmes.

L’évêque Geoffroy Herbert donna, en 1500, au chapitre de Coutances, le fief d’Anneville qui s’étendait sur Le Vicel.

En l’année 1665, l’abbé de Lessay était encore patron de l’église du Vicel et de la chapelle Saint-Jean. La cure valait alors 500 livres.

On trouve sur le territoire du Vicel les vestiges d’un camp romain, nommé les Castiaux, et connu aussi sous le nom de camp de César. Il est placé sur une hauteur appelée la lande de Pepinvast. On y découvrit, en 1780, des monnaies romaines d’argent et de petit bronze.

Une voie romaine qui devait partir des bains d’Alleaume, se dirigeant vers Barfleur, passait près du camp romain. [5]

Sous Philippe-Auguste le fief de Fouques de Commendal, au Vicel, dépendait de la baronnie de Lithaire qui alors était dans les mains du Roi par suite de forfaiture : Fulco de Commandal tenet inde octavam partem unius feodi apud Commandal.

Montfaut, en 1463, renvoya Roger Durand, au Vicel, à justifier de sa noblesse qui paraissait douteuse.

Roissy, en 1598, inscrivit comme noble à Colomby Charles et Jean Durand.

Chamillard, en 1666, trouva nobles au Vicel, et d’ancienne noblesse, Christophe, Jean et Richard de la Cour, et Jacques du Vivier ; nobles par quatre degrés, Jean d’Aigremont, Jacques et Pierre Herbert, et Pierre de Pierrepont.

La paroisse du Vicel dépendait de l’intendance de Caen, de l’élection et de la sergenterie de Valognes. Elle comptait 47 feux, en 1722 ; 88, en 1765, et 400 habitants, en 1762. Sa population, en 1871, est de 380 habitants.

Source :

Notes

[1] Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, tome six, pag. 87.

[2] Cette charte se trouve aux archives de la Manche.

[3] Gall. christ., tome XI, Instrum., col. 248.

[4] Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, tome XII, pag. 108.

[5] Mémoires de la Société des Antiquaires de France, tome VII, pag. 177. Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, tome V, pag. 50. Etudes sur le département de la Manche, par M. de Gerville, pag. 155.