NDLR : texte de 1873, Voir source en bas de page.
ébeville, Sebvilla.
L’église paroissiale de Sébeville est cruciforme, et se compose du chœur, d’une nef et de deux chapelles, l’une au sud et l’autre au nord.
Cette église est sous le vocable de saint Pierre et de saint Paul. Le patronage en était laïque, et le seigneur du lieu présentait à la cure. Sa taxe, pour les décimes, était de 55 livres ; elle dépendait de l’archidiaconé du Cotentin et du doyenné du Plain. En 1665, la cure valait 600 livres ; le patron était le seigneur de la paroisse.
La seigneurie de Sébeville fut érigée en marquisat, en 1641, en faveur de François Cadot, mort vers 1704. On trouve que la famille Cadot de Sébeville a figuré dans les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Charles-Louis-Frédéric Cadot, marquis de Sébeville, fut enseigne dans les mousquetaires du roi ; François Cadot de Sébeville était un de ceux qui commandaient dans Carentan, dans le mois de mars 1574, quand Montgommery, après trois jours de siège, força la garnison et lui imposa d’assez dures conditions. Antoinette-Françoise Cadot de Sébeville épousa Louis, marquis de Mailly, maréchal de camp, et sa sœur, Madelaine-Bernardine Cadot de Sébeville, se maria à Louis-Arthur Timoléon, comte de Gouffier.
Sous Henri Ier, roi d’Angleterre, Richard de Reviers donna à l’abbaye de Montebourg une masure à Sébeville.
En 1640, François Cadot, marquis de Sébeville, épousa Jeanne-Gigault de Bellefonds. On trouve, en 1672, une demoiselle Cadot de Sébeville, Carmélite à Paris, sous le nom de sœur Charlotte de Saint-Jean. Judith de Bellefonds, fille de Bernardin de Bellefonds, seigneur de la Haye, de l’Ile-Marie, de Chef-du-Pont et du Guislain, et de Jeanne Aux Epaules, et qui fut prieure des Carmélites, dit de la sœur Charlotte de Saint-Jean « quoiqu’elle eût beaucoup d’avantages naturels, jamais elle ne parut les connaître, se tenant toujours au-dessous de toutes, intérieurement et extérieurement. » [1]
Jean-François Cadot, marquis de Sébeville, entra, en 1657, dans l’ordre des chevaliers de Malte.
Le domaine de Sébeville resta dans la famille Cadot jusqu’à la révolution ; son château seigneurial offre encore un certain intérêt avec ses nombreuses fenêtres de façade, et sa tourelle à toit conique, renfermant un escalier.
Roissy, en 1599, trouva nobles à Sébeville, Jean Meurdrac, sieur de Cimes, et Michel Cadot, sieur de Sébeville.
En 1666, Chamillard y trouva nobles messire François Cadot, seigneur de Sébeville, et Michel Mangon, anobli en 1576.
Lorsque les trois ordres du bailliage de Cotentin se réunirent, en 1789, pour la nomination des députés aux Etats généraux, Guillaume-Remi-Charles Cadot, comte de Sébeville, capitaine au régiment de Bourbon-dragons, fit partie de cette Assemblée, comme seigneur de Savigny.
Le comte de Sébeville Cadot, figure au nombre des familles titrées dont la liste fut dressée quelques années avant la révolution. [2]
La paroisse de Sébeville relevait de l’intendance de Caen, de l’élection de Carentan et de la sergenterie de Sainte-Marie-du-Mont.
Masseville lui comptait 44 feux imposables, et Expilly 185 habitants. En 1871, sa population est de 119 habitants.
Source :
[1] V. Cousin, Etudes sur les femmes illustres et la société du XVIIe siècle ; la jeunesse de Madame de Longueville.
[2] Voir les renseignements donnés sur cette famille, par M. de Pontaumont, dans son Histoire de l’ancienne élection de Carentan ; Voir Gerville et Sébeville. Masseville, Histoire de Normandie, tome IV, pag. 381 et tome VI, pag. 473.