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Ozeville - Notes historiques et archéologiques


NDLR : texte de 1870, Voir source en bas de page.


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zeville, Ozulphivilla, Ozouvilla, Ozevilla.

Les murs de l’église sont remplis de pierres tombales appartenant à la famille d’Ozeville ou d’Ozouville. On remarque aussi les ruines encore existantes de la chapelle Saint-Nazaire ; elles annoncent l’architecture du XIe ou XIIe siècle.

L’église est sous le vocable de saint Martin ; elle était taxée pour les décimes à 45 livres, et dépendait de l’archidiaconé du Cotentin et du doyenné de Valognes. Les fondateurs de l’abbaye de Lessay lui donnèrent l’église d’Ozeville et tout ce qui leur appartenait dans ce lieu, ainsi qu’à Appeville : et in Apamvillam et in Osvlfivillam et aliis maisnillis que ad Apamvillam pertinebant. Dans une bulle du pape Urbain III, de l’an 1186, donnée pour Lessay on lit : et decimam quam habetis apud Ozovillam. [1]

Vivien, évêque de Coutances, aurait, en 1205, d’après Toustain de Billy, donné à Robert, prêtre d’Octeville, l’église de Saint-Martin-d’Ozeville, à la présentation de l’abbaye de Cherbourg, qui, au cas de vacance, pourrait la faire desservir par un de ses religieux qui rendrait compte du spirituel à l’évêque et du temporel à l’abbaye.

Le Livre noir dit que le patronage était laïque, et il nomme comme patron Bernard du Hommet, Bernardus de Humeto.

En 1665, le seigneur du lieu avait encore le patronage de l’église, et présentait à la cure qui alors valait 500 livres, et était taxée à 45 livres pour les décimes.

La famille d’Ozeville est une ancienne famille normande, dont une branche a figuré en Angleterre. Son fief était un fief de haubert avec titre de baronnie ; elle habitait le château de la Varengère, à Ozeville. Lors de la rédaction du registre des fiefs de Philippe-Auguste, Pierre du Hommet tenait de Robert de Courcy trois parts d’un demi-fief à la Varengère avec ses dépendances : Petrus de Humeto tenet de Roberto de Corci tres partes dimidii feodi apud Varengeriam cum pertinenciis.

La montre de Jehan, sire de la Varengère, chevalier, fut reçue à Carentan les 1er septembre et 1er octobre 1387. [2]

En 1543, une famille Scelles possédait le fief de la Varengère.

On trouve à la fin du XVIe siècle ou au commencement du XVIIe siècle, Michel-Lucas d’Ozeville, conseiller en la Cour des Aides de Normandie, et dans les premières années du XVIIe siècle, comme seigneur d’Ozeville et autres lieux, Henri Le Berceur, chevalier, marquis de Fontenay, et bailli du Cotentin. Cette famille Le Berceur portait d’azur à la fleur de lis d’or soutenue d’un croissant d’argent.

Le chevalier d’Héricy possédait en 1789 le fief noble de la Varengère, sis à Ozeville. On voit à la même époque, à Ozeville, noble homme Louis Eloi Dancel, écuyer, chevalier de Saint-Louis, ancien capitaine de dragons.

Roissy mentionne à Ozeville Jean Le Forestier, fils de François Le Forestier, sieur d’Ozeville.

Chamillard, en 1666, trouve noble à Ozeville Louis Scelles, dont la noblesse datait de 1543, et la famille Michel noble par quatre degrés.

Ozeville a vu naître, en 1685, Joseph Dufort, eudiste et auteur des Résolutions de plusieurs cas de conscience sur la Coutume de Normandie, imprimées à Caen, en 1754 et 1772.

La paroisse d’Ozeville relevait de l’intendance de Caen, de l’élection et de la sergenterie de Valognes. En 1722, elle comptait 42 feux imposables, 59 en 1765 et 265 habitants. Sa population, en 1869, est de 261 habitants.

Source :

Notes

[1] Gall. christiana, tome XI, Instrum., col. 248

[2] Histoire de la ville de Carentan, par M. de Pontaumont, page 92.