Chalandrey - Notes historiques et archéologiques

NDLR : (Source : Wikimanche)
Chalandrey [1] est un ancienne commune de la Manche ; elle fusionne avec Isigny-le-Buat le 15 mars 1973 en même temps que Les Biards, La Mancellière, Le Mesnil-Bœufs, Le Mesnil-Thébault, Montgothier, Montigny, Naftel et Vezins

NDLR : Texte de 1882 ; voir source en bas de page.

halandrey, en latin Calendreium et Chalandreium ; [2] Chalandrieu aux XIVe siècle et suivants.

Epoque Gallo-Romaine

Des coins en bronze et d’autres objets de la même facture ont été trouvés à Chalandrey, il y une quarantaine d’années. [3]

Monuments religieux

A l’église paroissiale, un bas-relief du XVIe siècle, en tuffeau blanc, représentant saint Martin, a été encadré dans la muraille extérieure du chœur. Elle a été réédifiée en 1738, et sa tour carrée, couverte en bâtière, est de 1748. [4] Dans le chœur, on remarque douze jolies stalles modernes en bois sculpté. -Ruines de la chapelle de Pierre Aubes qui existait dès le XIIIe siècle. On y conserve une statue antique de saint Marc.

Moyen-Age

Chalandrey, ou plutôt Chalandrieu, d’après les titres anciens, renfermait quatre fiefs : Chalandrey, Monchouet et deux vavassoreries. [5]

Le fief de Chalandrey, qui s’étendait aux paroisses des Chéris et des Biards, [6] et à celles de Marcilly et du Mesnil-Thébault, [7] était tenu par un tiers de haubert et relevait de la baronnie des Biards. Il avait sous sa dépendance les trois arrière-fiefs de la paroisse que nous venons de nommer Monchouet ou Monchovet, était lui-même 1/4 de fief. [8] Réunis ainsi de tout temps dans une même main, leur histoire est la même. Il donnait à son détenteur le titre de patron et le droit de présentation à la cure et à la chapelle de Pierre Aubes.

Jusqu’au XIVe siècle une famille du nom de Chalandrey l’a possédé seule. En 1380 et 1389, Chalandrey était à Guillaume Avenel. L’héritière de ce nom l’avait en 1401, ainsi que Jean de Vaulinges, son mari. [9] Ils le tenaient en parage de Guillaume Le Soterel, à cause de la baronnie des Biards, ce qui a autorisé l’historien Pitard à penser que les de Chalandrey auraient fort bien pu être l’une des branches collatérales des Avenel des Biards. Jourdette de Vaulinges, leur fille, en épousant, en 1425, Robert Avenel, aurait ainsi reporté Chalandrey vers sa souche. Ils eurent trois fils, dont Guillaume, l’aîné, fut seigneur de Chalandrey. Dépouillé de ses domaines par le roi d’Angleterre, il les vit donner à Nicolas Burdet ; mais à la pacification, Charles VII les lui rendit. Admis par Montfaut dans l’ordre de la noblesse, il rendit aveu de ses fiefs de Chalandrey au baron des Biards, le 25 juillet 1490. Après cinq générations des Avenel, et par son mariage, Laurence Avenel, fille de Jacques ou de François, baron de Dorières et seigneur de Chalandrey, fit entrer Chalandrey dans la famille de Bordes, par André de Bordes, écuyer, sieur de La Bouteillière. Décrété sur Jacques de Bordes, il fut acquis par Charles-Philippe de Borde, écuyer, sieur du Plantis. [10] Louis-Marie de Bordes, chevalier, seigneur de Chalandrey, du Plantis, etc., demeurant aux Chéris, se fit représenter aux Assemblées de 1789, pour les élections aux Etats-généraux. Aujourd’hui, cette même famille, qui existe aux environs de Fougères se qualifie du titre de marquis de Bordes de Chalandrey. Armoiries de Bordes : d’or à la tour donjonnée de gueules.

Source :

• Revue historique, archéologique et monumentale de l’arrondissement de Mortain, (Tome 2) par Hippolyte Sauvage - 1882
  Canton d’Isigny-les-Bois, pages 50 et suivantes