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La Mancellière - Notes historiques et archéologiques


NDLR : La Mancellière [1] est une ancienne commune de la Manche ; elle fusionne avec Isigny-le-Buat le 15 mars 1973 en même temps que Les Biards, Chalandrey, Le Mesnil-Bœufs, Le Mesnil-Thébault, Montgothier, Montigny, Naftel et Vezins.


NDLR : Texte de 1882 ; voir source en bas de page.


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a Mancellière ; en latin Mancellaria, l’habitation de Mancel.

L’église de La Mancellière, sous l’invocation de saint Gerbold, évêque d’Évreux et abbé de Fontenelle, remonte pour partie au XIIe siècle. Sa nef et le chœur sont formés du petit appareil de cette époque, et dans ses murs ont été pratiquées de larges fenêtres en 1781. Un arc triomphal du XVe siècle, surmonte l’entrée du chœur. Quant au portail d’entrée, de forme ogivale et surmonté d’une jolie rosace aux meneaux flamboyants, il est également du XVe siècle. Au maître-autel est un beau tableau d’une descente de croix.

Epoque féodale

Le Terrier du comté de Mortain, dressé en 1758, indique de nombreux fiefs à La Mancellière :
1° le fief du Roy, immédiatement tenu du domaine des comtes de Mortain ;
2° le fief ou vavassorerie de La Mancellière, 8° de fief, tenu du domaine ;
3° le fief Grimault ou Crespon, tenu du domaine ;
4° le fief Tirel ;
et 5° le fief au Cocq, arrières-fiefs, tenus tous les deux du fief de Montigny.

La Mancellière

Une famille Mancel a donné son nom à la paroisse de La Mancellière et par suite au fief qu’elle habitait. Guillaume Mancel est au nombre des seigneurs du Mortainais qui se soumirent à Philippe-Auguste. Un autre Guillaume Mancel comparut à Tours, en 1272, pour 1/4 de chevalier. [2] Des Mancel, la vavassorerie dont il s’agit, était passée, dès l’année 1334, à Guillaume Frazier, seigneur de La Mancellière, qui figure comme arbitre dans une sentence du mercredi après la Saint-Nicolas, en may. Le 4 septembre 1394, un autre Guillaume Frazier, inscrit également dans la charte de Navarre, de 1401, en rendit aveu. Le 26 août 1422, ce fut Colin d’Isigny, écuyer, qui en fit soumission. En 1565, René de Roumilly, dans l’hommage qu’il en donna, constate qu’il y possédait manoir, colombier, garennes, domaine, etc. Le 24 décembre 1601, le duc de Montpensier la vendit à M. de La Broise et à Mathurin de Tesson, son gendre, à la charge de relever directement du comté de Mortain. [3] Jean de Tesson, fils de celui-ci sans doute, qualifié sieur du Pont et des fiefs Grimault, Du Roy, au Cocq et Tirel, tous fiefs situés à La Mancellière, acheta ensuite le fief et la seigneurie de La Mancellière de Tanneguy de Warigniez, baron des Biards. [4]

Louise-Perrine-Françoise-Bonne de Lorgeril, veuve de Gabriel de Tesson, et ses enfants, se firent représenter par M. de Verdun, à la réunion de 1789 pour les Etats-généraux.

Le château de La Mancellière, reconstruit au siècle dernier, est toujours aux de Tesson. Chamillard les avait admis sur ses listes, avec la date de 1470 pour leur anoblissement et leurs armes sont d’argent à 3 faces de sinople chargées chacune d’une chaîne d’or et accompagnées de 15 hermines de sable, posées 5, 4, 3, 2 et 1. [5]

Le fief Grimault

Des aveux en furent donnés, le 1er février 1476, par Jacques de Luisière ; le 3 août 1518, par Enguerrand d’Argouges et en 1565 par M. de Tesson.

Source :

Notes

[1] NDLR : ne pas confondre avec La Mancellière-sur-Vire

[2] Pitard, Nobil. de Mortain, v. Mancel.

[3] Sommaire du noble, Mss.

[4] Pitard, Nobil. de Mortain, v. Tesson.

[5] Pitard, Nobil. de Mortain, v. Tesson.