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Montigny - Notes historiques et archéologiques


NDLR : Montigny est une ancienne commune de la Manche ; elle fusionne avec Isigny-le-Buat le 15 mars 1973 en même temps que Les Biards, Chalandrey, La Mancellière, Le Mesnil-Bœufs, Le Mesnil-Thébault, Montgothier, Naftel et Vezins.


NDLR : Texte de 1882 ; voir source en bas de page.


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poque féodale

Le Terrier dressé par Hauton, en 1758, signale trois fiefs à Montigny : Montigny, tenu directement en roture du comté de Mortain et faisant partie de la prévôté du Mesnillard. Le fief ou vavassorerie de Montigny, tenu du domaine et réuni au marquisat de Montécot ; c’était le Grand-Montigny. Le fief au Chanoine, ou le Petit-Montigny, aliéné depuis fort longtemps et réuni au même marquisat. Essayons de reconnaître te qui concerne chacun d’eux.

Le Grand Montigny

C’était une franche vavassorerie située tant à Montigny, qu’à La-Mancellière et dont dépendaient deux autres vavassoreries d’ordre secondaire, nommées le Fief-Tyrel et le Fief-au-Cocq. Ceux qui rendirent des aveux du Grand-Montigny sont Fraslin d’Isigny, le 23 février 1393 ; Martin d’Isigny, le 2 septembre 1399 ; Michel de Brécey, écuyer, le 24 mai 1494 ; Martin de Brécey, le 1er mars 1528 ; Jean de Brécey, en 1564 ; et Jean de Brécey, sieur et patron d’Isigny, de Montigny et du Mesnil-Amelant, chevalier de l’ordre du roi, le 26 octobre 1583. Ces inféodations reconnaissent que les hommes de cette vavassorerie étaient assujettis à couvrir la tour Bouquerel ou Boquerel du château de Mortain, à amener les bois nécessaires au moulin du roi, à Mortain, et à conduire dans cette ville les larrons et criminels arrêtés et pris en la sergenterie Corblin. Quant au seigneur de Montigny, il devait personnellement pendant quarante jours le service militaire, le service d’ost au comte de Mortain, mais aux dépens de celui-ci. Dans quelques aveux rendus pendant que les rois détenaient le comté de Mortain, il est dit qu’ils étaient donnés au roi ; mais l’erreur n’était pas possible puisque le souverain était au lieu et place des comtes. Le même gentilhomme avait manoir, colombier, douves à l’entour de son manoir et le droit de présentation à la cure de Montigny. [1]

Nous avons vu à Mortain un brevet original de 1657, revêtu de la signature autographe de Anne-Marie-Louise d’Orléans, accordant au sieur de Montigny, gouverneur des ville et château de Dieppe, le don de vingt-quatre pieds d’arbres, bons à bâtir et à faire poutres, à prendre dans la forêt de Lande-Pourrie. [2]

Jacques Doisnel, marquis de Montécot, fit hommage du Grand et du Petit-Montigny, réunis, le 23 mai 1732. Le château de Montigny a été démoli.

Canonical de Montigny

Le comte Robert de Mortain en fondant en 1082 une église collégiale à Mortain, avait constitué l’une de ses prébendes à Montigny. Le chanoine eut la nomination du bénéfice, c’est-à-dire de la cure, dont le seigneur temporel avait la présentation. Il fut de plus gros décimateur de la paroisse et posséda en propre le domaine connu sous le nom de Fief-au-Chanoine. Mais ce fief, avons-nous dit, fut aliéné à une époque fort reculée, puisque le 26 octobre 1583, Jean de Brécey en fit aveu au comte de Mortain. [3] Le chanoine de Montigny touchait toujours la rente de cette aliénation en 1758. [4]

Il y a vingt ans l’église paroissiale était en reconstruction. Elle a une fort jolie flèche en pierres.

Source :

Notes

[1] Sommaire du noble.

[2] Original aux anciennes archives de Mortain.

[3] Sommaire du noble, Mss.

[4] Terrier du comté de Mortain, dressé par Hauton