Les vicomtes de Bayeux

NDLR :
Comté de Bessin
A l’époque franque, les royaumes francs étaient subdivisés en comtés où un comes représentait le roi et y exerçait son autorité. Le comté du Bessin a semble-t-il correspondu à l’ancien diocèse de Bayeux. Ce comté est devenu normand en 928 lorsqu’il entra en possession de Rollon, formant alors, en même temps que l’Évrecin et l’Hiémois une partie constitutive du nouveau duché de Normandie.

Vicomté de Bessin
Sous les ducs des Normands, le titre comtal appartenait en propre au duc de Normandie. Les ducs-comtes nommaient alors des vicomtes pour les représenter dans les différents comtés normands. C’était le cas à Bayeux où les vicomtes de Bessin étaient les seigneurs d’Avranches, devenus par la suite comtes de Chester.
Après que la Normandie fut devenue française, les rois de France continuèrent de nommer ou de faire nommer des vicomtes à Bayeux chargés d’assister les baillis de Caen. Cette charge fut supprimée en avril 1749.
(Source : Wikipedia)

Texte de 1879 : Voir source en fin d’article

I. Anquetil. (Anschitillus Baiocacensis Vicecomes), premier vicomte connu de Bayeux, assiste comme témoin à la charte en faveur de l’abbaye du mont Saint-Michel, accordée aux religieux du lieu, par Robert le Magnifique vers l’an 1030. Ce document précieux existe en original aux archives de la Manche. Il nous a paru tellement important pour l’histoire de Normandie que nous avons cru devoir le donner in-extenso. [1] Nous en devons la communication à notre digne et bienveillant confrère, M. Dubosc archiviste de la Manche.

II. Ranulfe ou Renouf de Briquessard, 1er du nom, fils d’Anquetil, vicomte de Bayeux, avait épousé en premières noces, Alix, fille naturelle de Richard III duc de Normandie qui mourut à Rouen le 3 février 1028, puis en secondes noces Mathilde, sœur de Hugues dit le Loup, vicomte d’Avranches, 1er comte de Chester, en 1070, mort en 1101.

III. Ranulfe de Briquessart, deuxième du nom, surnommé Meschin (le Jeune) ou de Meschines, troisième vicomte de Bayeux, troisième comte de Chester après la mort de son cousin Richard, en 1120, noyé dans le naufrage de la Blanche-Nef, ainsi que Guillaume Adelin, fils de Henri 1er, roi d’Angleterre. Ranulfe, vicomte de Bayeux, recueillit toutes les richesses de son cousin et son patrimoine des deux côtés de la mer.

IV. Ranulfe III dit Guernon, quatrième vicomte de Bayeux, quatrième comte de Chester, avait épousé Mathilde de Glocester, morte en 1189.

V. Hugues, cinquième vicomte de Bayeux cinquième comte de Chester, avait épousé avant 1171 Bertrade, fille de Simon le Chauve, comte d’Evreux et de Montfort-l’Amauri, morte en 1181. Elle était fille de la seconde femme de Simon de Montfort, Amiette, fille de Robert de Beaumont, comte de Leicester, et sœur du fameux Simon IV de Montfort, de la guerre des Albigeois (voyez Monasticon Angl., Tome II, p. 312 et Art de vérifier les dates, Tome II, p 806).

VI. Ranulfe IV, dit Blundeville, sixième comte de Chester, et probablement sixième vicomte de Bayeux, jusqu’à la conquête de Philippe-Auguste. Il paraît avoir quitté la Normandie avec les Anglais. Il avait quatre soeurs : 1° Mathilde, épouse de David, comte de Huntingdon ; 2° Mabile, épouse de Guillaume d’Aubigny, comte d’Arondell ; 3° Agnès, épouse de Guillaume Ferers, comte de Derby ; 4° Hawyse, épouse de Robert, comte de Winchester.
La durée de ses fonctions a dû être de 23 ans, jusqu’au moment de la conquête par Philippe-Auguste en 1204.

Les noms individuels des premiers Vicomtes de Bayeux, qui ont été en fonctions depuis le retour de la Normandie sous la domination française, ne nous sont point connus. Les personnes qui étaient revêtues de cette dignité, se contentaient alors pour authentiquer les actes qui se passaient en leur présence ou qui émanaient de leur autorité, de mentionner leur qualité de Vicomte, sans fournir d’autres indications.

Nous sommes donc dans la nécessité de commencer cette liste par le plus ancien de ces fonctionnaires que nous ayons rencontré avec une désignation nominale.

I. 1251. RICHARD LE SÉNÉCHAL ou LE SÉNÉCAL, vicomte de Bayeux (Ricardus Senescallus Vicecomes Baiocensis), assiste à Caen, à l’Echiquier de Pasques, tenu dans cette ville en 1251, avec Odon de Gisors, bailli de Bayeux, Robert de Pontoise, bailli de Caen, Guillaume de Friardel, chanoine de Lisieux, Roger de Planes, Raoul Tesson, Robert de Semillie et plusieurs autres.

II. 1270. ADAM DU MOUSTIER, vicomte de Bayeux. Acte de foi et hommage rendu à Odon de Lorris, évêque de Bayeux, par Odon, comte de Nevers. (Cart. rub. Episc. Baioc ; Hermant, Hist. du dioc. de Bayeux, p. 226).

III. 1296. GIEFFREY LIEBART, vicomte de Bayeux : « Le vicomte de Caen déclare en 1296, que Gieffrey Liebart, vicomte de Bayeux, a confirmé la donation testamentaire que Robert Liebart, prêtre, son frère, a faite en faveur de l’abbaye de Ste-Trinité, savoir, une maison assise sur le pont de Danestal en la paroisse de St-Pierre de Caen, qui avait appartenu à Henry Langlois et à Jeanne sa femme, ainsi que diverses rentes et redevances à prendre sur deux autres maisons en Valgoce etc. » Cet acte est revêtu du sceau de la vicomté de Caen (Léchaudé d’Anisy, Antiq. de Norm., T. 8, 2e partie, page 207, art. 325. Atlas, pl. XXIII, n° 10 et 11).

IV. 1315. RICHART LE FEIVRE, vicomte de Bayeux, et MICHIEL LE ROUILLÉ son lieutenant. Mandement du Bailli de Caen, du 24 mars 1315, pour autoriser le vicomte ou son lieutenant, à faire rembourser les hommes qui avaient été à Rouen, de la part du Prieur de St-Nicolas de Baieux, pour recevoir les ordres du Roi, attendu qu’ils ne doivent point de contribution. (Cart. de St-Nicolas de la Maladerie, fol. 16, r°).

V. 1317. GUILLAUME LE NEUF, vicomte de Bayeux, acte du 4 mars 1317. (Penes nos).

VI. 1318. LAURENT NICOLLE, vicomte de Bayeux. Ancienne copie d’une charte latine donnée par le roi Philippe V (dit Le Long) à Laurent Nicolle, vicomte de Bayeux et garde des registres des fiefs nobles de la vicomté, en date du 23 novembre 1318, et où se trouve la désignation des fiefs qui appartiennent à Henri de Creully chevalier seigneur de St-Clair. (Recherche des Elus de Bayeux, art. Creully Hist. de la Maison d’Harcourt, t. 1, p. 489 et t. 2, p. 1068).

VII. 1324. ROBERT DE GAANY, vicomte de Bayeux. Guillaume Estoq, prist en fleu de Robert de Gaany, visconte de Baiex, une pièce de terre à St-Patrice, appelée les Peruques, par 3 sextiers de froment, mesure de Baiex, et la souloit tenir Ph. de Gornay, par 2 sextiers 1 m. froment, etc... le samedi après les octaves de la Candelour l’an 1324. (Rég. des dom. du Roi, fol. 88, r° à la bibliothèque de Bayeux.)

VIII. 1335. RAOUL MOMELIN, vicomte de Bayeux, tint les assises de cette ville, le jour Saint-Denis 1335, pendant lesquelles il fut passé un accord entre le Prieur et les religieux de l’Hôtel-Dieu de cette ville, et Geoffroy de Beaumont, au sujet de plusieurs années d’arrérages d’une rente de 50 s. qu’ils avaient à prendre sur une maison à St-Sauveur, et que Jean de Beaumont, clerc, citoyen de Bayeux, avait reconnu leur devoir à cause d’elle, par acte passé au mois de novembre 1286. (Cart. Dom. Dei Baioc, folio 52 ; Beziers, mss. ; Pluquet, p. 218.)

IX. 1337-1345. RICHARD DE BITOT, escuier, tint les assises à Bayeux en 1337. En 1339, le jeudi après les saintes Cendres, transaction devant Richard de Bitot, entre l’évêque de Bayeux et Henri de Hotot, à l’occasion du fieu de Beaumont le Richard, moyennant 10 liv. T. de rente perpétuelle (Lib. R. épisc. Baioc. fol. 44, art. 121).

X. 1347. GODEFROY DE HARCOURT, seigneur de Saint-Sauveur est qualifié vicomte de Bayeux, dans un titre de l’an 1347, suivant la liste manuscrite de l’abbé Béziers ; nous ne connaissons aucun acte de ce vicomte qui n’a certainement pas exercé en personne.

XI. 1350-1355. THOMAS COUPPE-VERGE, vicomte de Bayeux. Le mardi après la Ste-Croix l’an 1350, il baille en fief à Mahieu de la Couarde, de la paroisse de Briquessart, le moulin de Briquessart et ses dépendances, moyennant 12 liv. de rentes. En 1351, il fieffe à Gieff. Leredeb, une place devant le chastel pour 25 sols tournois. Le jour de l’exaltation de la Ste-Croix, même année, il loue pour six années à Richard Le Roy, de Gueron, 15 acres et demie de terre, situées à Gueron. (Reg. des dom. du Roi, autrement désigné sous le nom de Livre pelu, f° 83, v° f° 91, v° à la bibl.)

XII. 1357. GUILLAUME DU BOIS RENOUL, vicomte de Bayeux auquel deux quittances sont délivrées, au mois de décembre 1357 ; l’une de 30 sols pour frais d’acquisition de un tonnel et d’une pippe vuides, achetés pour mettre et vuidier le sidre de trois pipes, mauvaises et corrompues de la garnison du chastel de Baiex ; l’autre de la somme de six vins et chinq livres, pour 25 pipes de cidre acheteez rendues au chastel de Baieux et mises en garnison pour la seureté dudit chastel. (Archives de la Bibliothèque de Bayeux).

XIII. AUBERY DE CRÉPON, vicomte de Bayeux ; d’après Laroque, il était fils de Jean de Crépon, bailli de Caen. (Hist. d’Harc., t. 2, p. 1149, Dict. de la Nobl., tome 5).
Nous ne connaissons pas d’actes portant le nom de ce personnage avec la qualité de vicomte, mais nous en connaissons beaucoup où il figure, de 1341 à 1361, sous le titre de Garde du scel des obligations de la vicomté de Bayeux. Nous le mentionnons seulement d’après La Roque et Béziers.

XIV. 1360-1369. RÉNIER LE COUSTELLIER, écuyer, seigneur de Petitville, Fontenay-le-Pesnel, Vaux sur la mer, et Hamon, pannetier du Roi. Il exerça la charge de vicomte de Bayeux de 1360 à 1369.

XV. 1369-1372. GUY CHRESTIEN, chevalier, seigneur de Sommervieu et de Bazenville. Il était père de Jean Chrestien, seigneur de Bazenville et de Jeanne, bâtarde de Harcourt, sortie de Jean VI comte d’Harcourt ; les Chrestien portent de Gueules à trois huchets d’Argent.

XVI. 1373-1388. GUILLAUME DE BOULEGNIE, vicomte de Bayeux. Quittance du 14 octobre 1373, délivrée par Gace de la Buigne, premier chapellain du Roi, à Guillaume de Bouligny, vicomte de Baieux, pour cent francs d’or, pour le terme St-Michel, qui lui étaient dus, tant à cause de ses gages que pour une rente qu’il avait délaissée au Roi (Arch. de la bibl. de Bayeux)

XVII. 1388-1396. LAURENT LE HALLE, vicomte de Bayeux. Son nom figure dans un mandement général du 15 février 1388, avec celui de JEHAN CALLOCHY, son lieutenant-général. Il tint les plaids le vendredi 8 mars 1391. (Cart. Dom. Dei Bai., p. 30, fol. 8, ibid.,p.31).

XVIII. 1397. SIMON DE CULLY, écuyer, seigneur d’Anisy, aurait été vicomte de Bayeux dès 1395 d’après La Roque, mais cela est très douteux. Il était fils de Richard, chevalier, seigneur de Cully, mentionné dans l’Armorial dressé en 1368, par ordre du roi Charles V. Les armes de cette famille, éteinte aujourd’hui, et qui empruntait son nom à la commune ainsi nommée, étaient d’azur, au chef d’or, chargé de trois merlettes de gueules.

XIX. 1398-1402. NICOLAS POTIER, vicomte de Bayeux. Dès le 15 janvier 1398, Nicolas Potier exerce les fonctions de vicomte de Bayeux, puisqu’il prend cette qualité dans une quittance délivrée par lui, comme l’un des exécuteurs testamentaires de feu Me Pierre de La Roque, naguère l’un des commissaires pour le recouvrement du domaine de Monseigneur d’Orléans au païs de Normandie, et il reconnaît avoir reçu de Marot Legrand, 17 liv. t. qui estoient deues audit feu maistre Pierre. (Arch. de la bibl. de Bayeux).

XX. 1403. JEAN DE MAGNEVILLE ou MANNEVILLE, chevalier, vicomte de Bayeux. Il tint les assises de cette ville le 12 juillet 1403. (Beziers et Pluquet.)

XXI. 1403-1406. JACQUES LE RENVOISIE, vicomte de Bayeux. Quittance de Henri Oresme, chanoine de la prébende d’Evrecy, fondée en l’église de Bayeux, délivrée à homme saige et pourveu Jacques Le Renvoesy, viconte de Baieux, pour la somme de 22 sols t. pour le terme de Pasques, à cause de 44 sols de rente qu’il a coutume de prendre en deux termes, à cause de ladite prébende, sur la recette de la viconté ; 16 avril 1404. (Arch. de la bibl. de Bayeux.)

XXII. 1406-1411. GUILLAUME GOMBAUT, écuyer, vicomte de Bayeux, tint les plaids de la Sergenterie de Tour, le vendredi, 14e jour de décembre 1408, relativement à une réclamation formée par les religieux de Saint-Nicolas de la Maladerie, à l’occasion d’une rente d’un septier de froment et d’un chapon, affectée sur un mesnage, situé à St-Laurent-sur-la-Mer, et constituée par feu Guillaume de Feugières. (Cart. de St-Nicolas, p. 600).

XXIII. 1413-1417. NICOLAS POTIER, vicomte de Bayeux ; acte du 12 janvier 1413. – Le lundi 19e jour de novembre 1414. Nicolas Potier tint les plaids de la sergenterie de Briquessart. (Cart. de St-Nicolas de la Maladerie, f° 56, v°.)

XXIV. 1417-1418. JEHAN HEROULT, maintenu vicomte de Bayeux par lettres du roi Henri V à Jehan de Assheton, son sénéchal de Bayeux, du 3 octobre 1417. Savoir faisons que pour le bon rapport qui fait nous a esté de la personne de Jehan Heroult esquier sieur de Barnieres, avons pourveu et ordonné icelluy Heroult à tenir et exercer l’office de visconte par toute la viconté de Bayeux, aux gages, prouffics et émolumens à ce appartenant. (Rôles des Echiq. de Norm. publ. par L. d’Anisy, 1845, p. 240, in-4°).

XXV. 1419-1428. JEHAN BURNEL, anglais de nation (selon Pluquet), fut vicomte de Bayeux environ huit ans, d’après le reg. des domaines du roi. fol.84. v°.
Enquête faite le 18 mars 1419, par Jehan Burnel, vicomte de Bayeux, pour établir que le prieur de St-Nicolas est seul administrateur des biens de la Maladerie. (Cart. de St-Nicolas, p. 40).
Adjudication faite en 1420, par Jehan Burnel, vicomte de Bayeux, des héritages de Guillaume Le Païeux, situés à Creully, hameau de Creullet, en faveur du chapitre de Bayeux. Cet acte est revêtu du grand scel aux causes de la vicomté. (Pl. XXIII, fig. 38, de l’atlas des antiq. de Norm. T. 7. p. 227 et 606).

XXVI. 1430-1433. GUILLAUME BOSQUET, vicomte de Bayeux. Les statuts et privilèges de la Corporation des francs-bouchers de cette ville, furent lus et publiés en jugement devant Pierre Bosquet, lieutenant-général de Guillaume Bosquet vicomte de Bayeux, le 19 novembre 1431 (Cart., des francs-bouch. de Bx. à la bibl.)

XXVII. 1433-1435. PIERRE BOSQUET, vicomte de Bayeux. Mandement de Pierre Bosquet, vicomte de Bayeux du 15 janvier 1433. (Cart. de Saint-Nicolas p. 320) ; sentence rendue aux plaids de la vicomté le 20 mai 1433, relativement aux héritages de feu Guillaume de La Sanchoie, de Saint-Martin-de-Blâgny. (Penes nos).

XXVIII. 1437-1446. NICOLAS LESPICIER (dit BRADKYRK), vicomte de Bayeux (son surnom en Irlandais signifie grande église).

XXIX 1447. YSART LESENS, vicomte de Bayeux. Il a été en charge immédiatement après N. Lespicier, pendant un an. (Reg. des dom. du roi, fol. 84. v°).

XXX. 1448. JEHAN LE MOIGNE ou LE MOINE, succéda au précédent et fut un an et demi en charge ; acte du 9 décembre 1448. (Cart. de St-Nicolas de la Maladerie, et reg. des domaines du Roi, fol. 84. v°).

XXXI. 1450. GONSALLE DARE, fut vicomte de Bayeux après la reddition de cette ville à l’obéissance de Charles VII, pendant l’espace d’un an. (Reg. des dom. du Roi, fol. 84. v°).

XXXII. 1451-1455. GUILLAUME RAT, escuier, viconte de Baieux. Sandres LE Monnier, lieutenant général de Guillaume Rat, escuier, viconte de Baïeux, tint les plaids des sergenteries de Tour et de Cérisy le 28 juin 1453. (Cart. de St-Nicolas, p. 836).

XXXIII. 1457-1461. JACQUES COURTOIS, écuyer, tint les plaids de Bayeux, les 18 novembre 1457 et 28 juin 1459 ; Quittance délivrée le 15 juin 1461 par Estevenot de Falanresse, escuier, bailli de Montferrand, lieutenant et garde des chastel et ville de Baïeux, soultz haut et puissant seigr Monsr Dorval de Lesparre, capitaine dudit lieu de Baïeux, qui reconnaît avoir reçu de honorable home Jacques Courtois escuier, viconte dudit Baïeux la somme de 50 livres tournois à cause de ses gages et pension dud. office de capitaine et chastellain qui sont de 700 livres tournois par an. (Arch. de la bibl. de Bayeux).

XXXIV. 1462. RAOUL PELERIN, seigneur d’Osmanville, de Rupierre et de Ste-Croix-Grantonne, était fils de Raoul Pelerin, seigneur de Colombieres, et de Guillemette d’Esquay ; il est qualifié de Viconte de Baïeux sous l’année 1462, dans le Dict. de la Noblesse, article Esquay-sur-Seulle, t 6, p. 130 ; mais nous n’avons jamais rencontré d’actes en son nom et dans le cas de l’affirmative, la durée de ses fonctions aurait dû être fort courte. (Histoire de la Maison d’Harcourt, p. 1448).

XXXV. 1462-1493. JEHAN DUPLESSEIS, escuier, varlet de chambre du Roy, nostre sire et son maistre d’hostel, vicomte de Bayeux tint les plaids en cette qualité le 17 juin 1462.

XXXVI. 1498. ANTOINE DES OBIEZ, écuyer, conseiller, chambellan du Roi, vicomte de Bayeux. (Hist. d’Harcourt, t. 2, p. 1253 ; t. 4, p. 1861). Jehan Le Vieul ou Le Vieux, lui servait de lieutenant général en l’année 1498. (Information du dénombrement de la baronnie de Thorigny faite le 13 mai 1498).

XXXVII. 1501-1506. RENÉ DE COSSÉ, Gouverneur d’Anjou et du Maine, Capitaine d’Angers et de Falaise, etc., fut vicomte de Bayeux, ès années 1501 et 1506, selon deux arrêts de l’Echiquier par lesquels il obtint de faire agir aux charges de sa vicomté, tel lieutenant qu’il aviserait bien ; Jean Artur (prédécesseur des Seigneurs de Feuguerolles) était son lieutenant. (Hist. d’Harc. T. 2, p. 1154).

XXXVIII. 1516. ASTREMOINE FAURE, qualifié noble homme, seigneur de Combrect, eslu pour le Roi en bas-païs d’Auvergne et son viconte de Baïeux.

XXXIX. 1521-1542. HERVÉ DANEAU, chevalier, Seigr de Teilleau et de Banville, vicomte de Bayeux, était fils de Michel Daneau et de Jacquette Compain, et arrière-petit-fils de Jean Daneau dit Goujon, anobli par Charles VII en 1438. (La Roque, traité de la nob. ch. 48, p. 167).

XL. PIERRE PAYSANT, seigneur de Manvieux, anobli par lettres de François 1er du mois de juin 1544, enregistrées à la chambre des comptes de Rouen, le 23 juillet 1544, et à la cour des aides le 2 mars 1545, aurait été vicomte de Bayeux, d’après la liste mss. de l’abbé Beziers, mais nous n’avons vu aucun acte de ce vicomte.

XLI. 1546-1553. RAPHAEL DESCRAMETOT, Escuier, vicomte de Bayeux, tînt les plaids des sergenteries de Briquessart et de Gray le 27 mai 1546, où figure Michel Lefillastre, advocat, agissant au nom de la veuve Aubert Hamel.

XLII. 1555-1579. CHARLES ARTUR, écuyer licencié aux lois, Sr de Longueville la Carbonnière, vicomte de Bayeux ; acte du 9 septembre 1555 relatif au fief de Marigny. Le 26 mai 1563, il tint les plaids de Briquessart et de Gray ; ceux de la ville et banlieue de Bayeux le 15 janvier 1574. Diverses sentences jusqu’au 13 février 1579. (Penes nos).

XLIII. 1582-1597. ANTOINE DE SIRESMES ou CIRESMES, écuyer licen. aux lois, seigneur de Banville, La Ferrière, et vicomte de Bayeux. Nous avons des actes de ce vicomte depuis le 6 avril 1582 jusqu’au 18 novembre 1597.

XLIV. 1600-1651. JACQUES LE BEDEY, écuyer, licen. aux lois, cons. du Roi, sieur de la Fosse, vicomte de Bayeux, Maire et Juge politique de ladite ville.

XLV. 1641-1688. ISAAC LE BEDEY, sieur de Vaux-Meautis et d’Asnelles, conseiller du Roi, vicomte de Bayeux, Maire et Juge politique de ladite ville, prît possession de la charge de vicomte, le mardi 2 juillet 1641, ses lettres ayant été lues à l’audience par Charles Briscard, commis du greffier. Il avait épousé Anne d’Hermerel, fille du sieur Belval d’Hermerel, qui lui apporta en mariage la somme de 18,900 liv. L’abbé Beziers dit qu’il mourut en 1684 ; mais cette date ne peut être admise, puisque nous possédons des actes en son nom jusqu’au 5 mars 1688, et que nous avons des titres de Michel d’Hermerel, son successeur, du 15 avril 1688.

XLVI. 1688-1710. MICHEL D’HERMEREL, écuyer, seigneur de la Ferrière, patron de Vaux-sur-Aure, licen. aux lois, vicomte de Bayeux, Maire et Juge politique de ladite ville et vicomté ; acte du 15 avril 1688.

XLVII. 1711-1724. CLÉMENT LEQUEUS, écuyer, sieur de Varville, vicomte de Bayeux, conseiller du Roi.

XLVIII. 1724-1733. JEAN-BAPTISTE PAYSANT, sieur DESMESNILS, conseiller du roi, Vicomte, Maire et Juge politique en vicomté à Bayeux, fut pourvu par lettres du roi du 20 octobre 1723, enregistrées à Rouen le 2 mars 1724, et reçues à Bayeux le 1er juin suivant. Nous avons des actes de lui depuis le 28 novembre 1724 jusqu’au 30 juin 1733.

XLIX. 1734-1749. FRANÇOIS GENAS, sieur DUHOMME, conseiller du roi, Vicomte, Maire et Juge politique à Bayeux.

Source :
Mémoires de la Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de Bayeux, 1879 (Tome VIII), pages 251 et suivantes.