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La Bazoge - Notes historiques et archéologiques




NDLR : (source Wikimanche )
Attestations anciennes
• Baselgiaca (?), 1061/1067
• Basolche, 1082
• Basocha, 12e s.
• Basoca, 1369/1370, 1371/1372
• la Basouge, 1398
• Basoca, 1412
• Bazoge, 1612/1636
• La Basoge, 1677
• La Bazoge, 1713
• La Basoge, 1801
• La Bazoge, 1854
• La-Bazoge, 1972
• La Bazoge, 1978
Étymologie
Toponyme médiéval d’origine romane. L’ancienneté du nom de La Bazoge est suggérée par l’apparition très tardive de l’article (17e siècle), qui semble impliquer une formation en très ancien français (avant l’an mil) ; une formation gallo-romane n’est pas exclue non plus, mais elle reste hypothétique en l’absence de documents plus anciens. Cet appellatif est à l’origine de très nombreux toponymes et microtoponymes en France (centre et nord-ouest de la France, jusque dans l’Aisne), issus de ses diverses variantes : basoque (forme normano-picarde), basoche, baroche, baselche, etc. Ses deux principales valeurs en toponymie sont celles d’ « église ou monument érigé en mémoire d’un martyr »
L’ancien français basoche représente l’aboutissement déviant (on attend °baseuche, que présuppose la forme baselche) du gallo-roman °BASILCA « basilique », au sens romain, vaste édifice public servant de tribunal, de bourse de commerce, de lieu de promenade, et souvent entouré de boutiques ; son sens de « basilique, église chrétienne » s’est développé tardivement. Il représente l’emploi substantivé du féminin de l’adjectif basilicus « du roi, royal. »


Texte de 1885 ; voir source en bas de page.


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aits religieux

Lors de la constitution de la prébende de Husson, dans la collégiale de Mortain (1082), Roger de Husson lui annexa l’église de la Bazoge (Bazochia), avec les terres de l’aumône et la dîme de toute la paroisse. Mais au dernier siècle le chanoine de Husson n’en possédait plus rien, par suite de divers procès. Roger de Husson dut retenir pour lui le droit de patronage et de présentation à la cure de Saint-Martin de La Bazoge.

La nef de l’église actuelle fut construite en 1721 ; les chapelles et le cœur en 1789. La sacristie et le clocher sont de 1865.

Château

Avec ses tourelles encorbellées et tous les caractères architectoniques du XVIe siècle, le château de La Bazoge se fait remarquer, triste et solitaire, aux limites de sa vaste lande et de ses bois taillis fort étendus.

Moyen Age

Le fief de la Bazoge relevait féodalement et directement du comté de Mortain pour un huitième de haubert. Jean Dorange, écuyer, en fit aveu le 6 septembre 1399, du chef de Jeanne de Chasseguay, sa femme. Il fut renouvelé par Gilles Carbonnel, écuyer, le 14 avril 1499, par un autre Gilles Carbonnel, chevalier, le 16 décembre 1506 ; et par Guillaume Sauvé, le 26 mai 1505. Gabriel Carbonnel en rendit aussi hommage le 8 juin 1520. Ce domaine avait manoir, bois et garennes. En 1738, il était possédé par MM. de La Faucherie, qui l’avait conquis, aussi bien que les fiefs du Tocq et des Cours, et de Chevreville par fieffe de Margueritte de Maxuel, veuve de Jacques de Varinière, chevalier, seigneur de Digny et de La Bazoge. Cette dame professait la religion protestante. Ses parents, parmi lesquels se trouvait l’abbé de Saint-Germain, vicaire général du diocèse d’Avranches, exercèrent sans doute les droits coutumiers de retrait lignager, car la famille de Saint-Germain, qui habite encore le château de La Bazoge, la possède depuis déjà longtemps. Elle était représentée, en 1777, par Jean-Philippe de Saint-Germain ; en 1778 et 1780, par Jean-Félix, et en 1789, par Félix, seigneur et patron de La Bazoge, seigneur haut justicier de Bellé et d’Etry, qui comparut à l’assemblée réunie pour les élections aux Etats généraux.

Le Tocq ou les Cours
C’est à ce fief qu’appartenait le patronage de la cure de La Bazoge. D’après certains actes, il relevait du fief précédent ; et d’après d’autres, de celui de Husson. Les deux fiefs de La Bazoge et du Tocq ont dû rester souvent dans les mêmes mains. Guillaume de La Bazoge fit aveu du Tocq le 17 avril 1477, et l’an 1493, ce fut Henri de Signy.

La Jobelière
Cette vavassorerie était tenue du fief de Fontenay.

Faits historiques

Deux familles distinctes ont porté le nom de La Bazoge et en ont possédé tour à tour la sergenterie. La première, qui existait dès le XIIe siècle, a figuré dans les actes qui concernent les prieurés du Rocher et de Moutons, dès leur principes. Ruelan et Guillaume de La Bazoge prêtèrent serment au roi Philippe-Auguste à la conquête de la Normandie. Guyon de La Bazoge est témoin à une charte de Guillaume Avenel, sénéchal de Mortain, pour l’abbaye de Savigny en 1224.

Le nom patronymique de la seconde était Sauvey ou Sauvé. Guillaume Sauvey, seigneur de La Bazoge, fils de Jean Sauvey-Métairie, obtint en 1593 des lettres de noblesse contenant en même temps l’autorisation de changer son nom en celui de La Bazoge, à la charge de payer 133 livres aux habitants de la paroisse. Les lettres patentes furent enregistrées en 1612 à la demande des aides de Rouen. Etienne de La Bazoge, son fils, fut seigneur du principal fief de La Bazoge, conseiller au Parlement de Normandie, abandonna la France ainsi que ses enfants, après la révocation de l’Edit de Nantes. Il mourut en Hollande où il s’était retiré. Les armoiries de ces La Bazoge-Sauvey étaient d’or, à la face dentelée d’azur, chargée d’une épée d’argent, posée de face, et accompagnée de trois casques de sable, posés 2 et 1. [1]

Nous avons possédé et offert aux Archives de la Manche une magnifique charte du XIIIe siècle, émanant de l’un des seigneurs de La Bazoge. A cet acte était attaché un beau cachet de cire jaune, portant pour armoiries deux faces, sans indication d’émaux. C’est la pièce la plus ancienne que nous connaissions sur cette paroisse.

Source :

Notes

[1] Pitard, Nobil. de Mortain.