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Dominique

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La Dominique [1] est un pays et une île de l’archipel des Caraïbes, localisée entre les îles françaises des Saintes, et Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord et de la Martinique au sud. Son nom précolombien est Wai’tu kubuli, qui signifie « Son corps est grand ». Le premier Européen à l’avoir abordée est Christophe Colomb en 1493. Le Commonwealth de la Dominique est membre du Caricom, de l’AEC, de l’OECO, du Commonwealth, de l’OEA, de l’ALBA, de l’ONU, et de la Francophonie. Avant son indépendance en 1978, la Dominique était un État associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)), et avant 1967 une colonie britannique membre de l’éphémère fédération des Indes occidentales (1958-1962). La France a renoncé à ce territoire par le traité de Paris (1763). L’île fut passagèrement réoccupée par la suite.

Histoire coloniale

Les Français s’emparent en 1778 de l’île de la Dominique pendant la Guerre d’indépendance américaine puis rendent celle-ci en 1783 au retour de la paix.

Prise de la Dominique par Bouille 1778

En raison de la position géographique de la Dominique entre la Martinique et la Guadeloupe, la France est devenue peu à peu la puissance prédominante sur l’île, qui devint alors une colonie française. Mais, au terme du traité de Paris de 1763 qui mit fin à sept années de guerre franco-anglaise, l’île devint une possession britannique.

En 1778, lors de la révolution américaine, les français envahirent l’île avec la coopération active de la population, qui était en grande partie française. Le traité de Paris de 1783, qui mit fin à la guerre, rendit l’île à la Grande-Bretagne. D’autres tentatives d’invasions françaises eurent lieu en 1795 et 1805, mais se soldèrent par des échecs.

En 1763, les Anglais y établir une assemblée législative, 1 représentant seulement la population blanche. En 1831, reflétant un assouplissement de la politique coloniale britannique, une nouvelle loi conféra des droits civiques aux non-blancs libres. Trois noirs furent élus à l’assemblée législative l’année suivante.

Après l’abolition de l’esclavage à la Dominique en 1838, l’île devint la première (et la seule) colonie britannique à avoir un gouvernement local dirigé par des noirs au XIXe siècle. La plupart des représentants noirs étaient de petits propriétaires ou de petits négociants qui avait des vues économiques et sociales diamétralement opposées aux intérêts des grands planteurs blancs.

Face à la menace, les planteurs demandèrent à la couronne que l’île soit placée sous le régime colonial du direct rule, c’est-à-dire une administration directe par le Royaume-Uni. Ainsi, en 1865, après beaucoup d’agitation et de tensions, l’administration coloniale britannique remplaça l’assemblée par une assemblée constituée de 50 % de membres élus et de 50 % de membres désignés par le Royaume-Uni, plus favorables aux intérêts des planteurs.

En 1871, la Dominique fit partie de la Fédération des îles sous le vent et l’influence de la population noire a progressivement diminué.

En 1896, l’île redevint une colonie de la couronne, administrée par l’administration coloniale avec moins d’autonomie. Les droits politiques de la majorité de la population s’en trouvèrent alors diminués. Toutefois, le gouvernement britannique offrit en compensation une aide au développement.

Après la Première Guerre mondiale, l’influence des opinions publiques des Caraïbes, favorables à plus d’autonomie, mena à la formation d’un parti politique parlementariste, la representative government association. Grâce à l’absence d’opposition forte et jouant sur la frustration de la population dominicaine, ce parti gagna un tiers des sièges élus de l’assemblée législative lors des élections de 1924 et la moitié lors de celle de 1936. Par la suite, la Dominique fut transférée de l’administration coloniale des îles Sous-le-Vent à celle des îles du Vent, et ce, jusqu’en 1958, date à laquelle l’île rejoint l’éphémère fédération des Indes occidentales.

En 1961, un gouvernement travailliste, mené par Edouard Oliver LeBlanc fut élu à la Dominique. Après la dissolution de la fédération des Indes occidentales, la Dominique devint un état associé du Royaume-Uni (le 27 février 1967) et le gouvernement local prit alors la responsabilité de ses affaires internes. Edouard Oliver LeBlanc quitte le pouvoir en 1974 et est remplacé par Patrick John. Le 3 novembre 1978, le Royaume-Uni accorde l’indépendance à la Dominique.

Notes

[1] le Commonwealth de la Dominique ou le Commonwealth de Dominique, en anglais Dominica et Commonwealth of Dominica