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Kouang-Tchéou-Wan (Concession française de)

aujourd’hui Guangzhou Wan


Le Kouang-Tchéou-Wan est un territoire de 1 300 km2 colonisé par la France à partir de mai à juillet 1898. Cette conquête s’inscrit dans le cadre de la tentative de colonisation de la Chine par les puissances occidentales à la fin de la dynastie Qing.

En s’emparant de ce territoire, la France cherchait à étendre sa zone d’influence à partir de l’Indochine au sud-ouest de la Chine (Yunnan, Sichuan et Guangdong). Elle souhaitait aussi contrebalancer les influences britannique (Hong Kong) et portugaise (Macao) dans le sud de la Chine. Le territoire n’a pas éprouvé la même croissance rapide dans la population que d’autres parties de la Chine côtière, montant seulement de 189 000 habitants en 1911 à 209 000 habitants en 1935.

La Françe utilise ce comptoir pour l’expédition des produits miniers tirés des concessions accordées par la Chine, des projets français d’extension des chemins de fer indochinois Hanoi-Kunming vers le Yunnan et le reste de la Chine sont envisagés. Au départ, en 1899, la France souhaitait faire du port de Kouang-Tcheou Wan un grand port de commerce, pour rivaliser avec Hong-Kong sous domination Britannique. à partir de 1920, les Français réalisent que le projet initial est un échec, le territoire ayant de nombreux retards. De plus, la présence Française était toute relative, l’attention coloniale du plus grand nombre d’investisseurs se portaient alors sur l’Indochine Française. De plus, la Chine voisine était instable depuis 1911. à partir de 1925, la France envisageait de faire du territoire à bail un port de guerre. Avec les vues et l’Impérialisme Japonais sur la Chine, à partir de 1931,le projet de faire du territoire un port de guerre se concrêtise. Mais les budgets manquent, et la France, en retard elle-même sur son armement face à une Allemagne sur-armée, retarde l’échéance du projet. Celui-ci sera repris par la Chine populaire à partir de 1950, pour faire du port de Zhanjiang un grand port de guerre Chinois.

En janvier 1900, l’occupation se transforme en un bail de 99 ans, à la suite de l’accord du 16 novembre 1899, et devient le Territoire de Kouang-Tchéou-Wan. Son centre administratif est baptisé Fort-Bayard. Il passe sous l’autorité du gouverneur général d’Indochine française. Envahi par l’Empire du Japon en 1943, il est rétrocédé à la République de Chine après la Seconde guerre mondiale, par l’accord franco-chinois de 1946.

Fort-Bayard a été rebaptisé Zhanjiang.


Le territoire de Guangzhou Wan en 1909