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Cris d’armes, cris de guerre


Introduction

Le Cri le plus ordinaire des princes, des chevaliers et des bannerets, était leur nom ; quelques-uns ont pris le nom des maisons dont ils étaient sortis, d’autres celui de la ville dont ils portaient la bannière. Outre cette espèce de Cri, on en distingue encore de sept sortes :

  1. Le Cri d’invocation. Les seigneurs de Montmorency criaient Dieu aide ; ensuite Dieu aide au premier chrétien ;
  2. Le Cri de résolution, comme celui que prirent les croisés : Diez le volt, c’est-à-dire Dieu le veut ;
  3. Le Cri d’exhortation, tel que celui du seigneur de Clermont-Montoison, à qui Charles VIII cria : à la rescousse, Montoison ;
  4. Le Cri de défi, comme celui des seigneurs de Chauvigny : Chevaliers pleuvent, c’est-à-dire viennent en foule ;
  5. Le Cri de terreur. Celui des seigneurs de Bar était : Au feu ! au feu ! et celui des seigneurs de Guise : Place à la bannière ;
  6. Le Cri d’évènement, comme, celui des seigneurs de Prie : Cant l’oiseau, parce qu’un seigneur de cette maison avait chargé l’ennemi dans un bois où chantaient des oiseaux
  7. Le Cri de ralliement, comme celui de France : Montjoye, Saint-Denis, c’est-à-dire ralliez-vous sous la bannière de Saint-Denis.

L’aîné seul pouvait porter le Cri de guerre de sa maison, les puînés y faisaient quelques changements. Ainsi les ducs de Bourgogne de la maison de France criaient : Montjoye au noble duc ! ou Montjoye Saint- Andrieu ! Voyez Montjoye Saint-Denis.

de Recourt, en Champagne : bandé de vair et de gueules ; au chef d’or. Devise : Audacter et sincere. Cri d’armes : Aux châtelains.

de Melun de Brometz, en Picardie : d’azur, à sept besants d’or. Devise : Virtus et honor. Cri de guerre : A moi, Melun !

d’après le Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816

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