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La Presse de la Manche


Voir en ligne : le site de La Presse de la Manche

Un exemplaire de 2013 en pleine page [1]

  • 5 novembre 1889

Jean-Baptiste Biard, ancien ouvrier typographe, lance le premier numéro du Réveil. Tiré à 4 500 exemplaires et vendu au prix de 5 centimes le numéro, Le Réveil est un bi-hebdomadaire de 4 pages couvrant l’actualité cherbourgeoise et du nord-Cotentin. Se déclarant “absolument indépendant” et fier de ne publier que des “informations impartiales”, Le Réveil a ses locaux (rédaction et imprimerie) au 14 de la rue Gambetta à Cherbourg.

  • 2 janvier 1905

Cherbourg-Eclair succède au Réveil de la Manche, qui avait lui-même succédé au Réveil en 1902. A la différence de ses deux prédécesseurs, bi-hebdomadaires, Cherbourg-Eclair est un quotidien, paraissant en soirée, délivrant notamment en avant-première les informations concernant les cinq ports militaires de la métropole, les listes d’embarquement et les nominations. Une rapidité appréciée notamment par les nombreux officiers de marine séjournant à Cherbourg. Une quinzaine de personnes travaille alors au journal, entre la rédaction reliée aux agences Havas et Fournier, l’atelier où on compose et cliche les ramettes et la rotative (une Derrié sortant 12 000 numéros à l’heure). Avant la première guerre mondiale, le tirage quotidien de Cherbourg-Eclair dépasse les 20 000 exemplaires.

  • 1930

Grands bouleversements technologiques et rédactionnels. A l’atelier, cinq linotypes sont installées, de même que de nouveaux marbres et une presse à empreinte hydraulique, permettant au journal de gagner en vitesse de fabrication. La rotative Derrié est remplacée par une Super-Marinoni tirant

à 30 000 exemplaires/heure. L’illustration du journal est également repensée. Aux photos arrivant autrefois par le train de Paris, s’ajoutent maintenant celles réalisées à Cherbourg par un employé du journal. On voit aussi apparaître des pages à thème : la page de la femme, la page cinéma... Un réseau de correspondants est créé dans tout le département. Cherbourg-Eclair est désormais un journal du matin.

  • 28 décembre 1938

Jean-Baptiste Biard, fondateur du journal, décède à l’âge de 74 ans. Son fils André, entré dans l’entreprise en 1919, lui succcède.

  • 19 juin 1940

Les Allemands s’installent à Cherbourg et à Cherbourg-Eclair. En première page du journal, on voit bientôt apparaître des éditoriaux signés Mercédès Para, recrutée par les Allemands. Cherbourg-Eclair comptera aussi dans son personnel des vrais résistants : la rue Charles Blondeau (qui longe la rotative et le service des expéditions du journal) rend hommage à ce journaliste-résistant arrêté et déporté par les Allemands.

  • 3 juillet 1944

Une semaine après la libération de Cherbourg par les Américains, La Presse Cherbourgeoise sort des rotatives de la rue Gambetta. Succédant à Cherbourg-Eclair interdit de publication, La Presse Cherbourgeoise, dirigé par un groupe de résistants locaux, est le premier quotidien de la France libérée. Jusqu’à la libération de Rennes début août 1944, Stars and Stripes, le journal d’informations de l’armée américaine en campagne, sera également imprimé rue Gambetta. La Presse sera ensuite rendue à la famille Biard-Giustiniani.

  • 5 octobre 1953

Gendre d’André Biard et directeur du journal depuis 1947, Marc Giustiniani remplace La Presse Cherbourgeoise, au titre jugé trop restrictif, par La Presse de la Manche.

  • 23 novembre 1973

La Presse de la Manche délaisse le plomb pour passer à l’impression offset, un procédé technique qui permet d’augmenter la pagination (La Presse de la Manche passe ainsi de 16 à 24 pages quotidiennes) en même temps qu’il autorise l’impression de pages en couleur : la première quadrichromie paraît dans l’édition de Noël 1973.

  • Fin 1976 - Début 1977

Révolution technologique, suite. L’atelier de composition abandonne définitivement le plomb pour entrer dans l’ère informatique.

  • Années 80

Révolution technologique, suite bis : les rédacteurs se voient équipés d’ordinateurs, les photos sont traitées par scanners.

Le premier numéro de l’hebdomadaire gratuit d’annonces Publi 7 sort en 1981 sous l’impulsion de Jacqueline Moirand.

  • 24 mai 1985

Mort de Marc Giustiniani.

  • 5 novembre 1989

Au moment de fêter son centenaire, La Presse de la Manche est un journal, employant près de 150 personnes, à la diffusion sans cesse croissante depuis 1973. En 1986, les révélations de La Presse de la Manche sur le trafic d’armes pour l’Iran au départ de Cherbourg - scoop national - ont braqué les projecteurs de l’actualité sur le journal, désormais dirigé par Jeanne Giustiniani et son gendre Daniel Jubert. Sous l’impulsion de ses équipes sportives et commerciales, le journal a créé en 1982 les Foulées de la Presse de la Manche, course populaire organisée dans les rues de Cherbourg chaque 11 novembre, et en 1983, a organisé son 1er Salon de l’Habitat.

Au quotidien de la semaine, sont venus également s’ajouter depuis 1981, Publi 7, hebdo gratuit de petites annonces, un supplément TV le samedi et une édition du dimanche depuis 1987.

  • Février 1990

La Presse de la Manche entre dans le groupe Ouest-France. Emmanuel Hutin prend la direction du journal assisté de Marcel Clairet, nommé Directeur Délégué puis Directeur Général. Le journal poursuit sa mutation technique avec le début de la mise en pages sur écran par les secrétaires de rédaction et les photocompositeurs.

  • Janvier 1996

Les services administratifs du journal sont les derniers à quitter le 14 de la rue Gambetta, siège historique du journal, pour retrouver les autres services de La Presse de la Manche, au numéro 9 de la même rue.

  • 1998

Marcel Clairet est nommé président du Directoire et directeur de la publication. Le journal accélère sa modernisation. Son ancrage dans la proximité lui permet de bien résister à la crise qui commence à frapper la plupart des quotidiens français.

  • 2002

Le journal renforce sa pagination “couleurs”, avec l’apport d’une tour quadrichromie sur la rotative. De même, il multiplie les suppléments avec succès : “Au nom de la liberté” est tiré à près de 75 000 exemplaires en français et en anglais, à l’occasion du 60e anniversaire du débarquement en juin 2004. Jolie réussite encore en 2005 pour l’édition spéciale sur les voiliers et vieux gréements lors de la “Tall Ships’ Race” organisée à Cherbourg.

  • 2007

La Presse de la Manche achète l’immeuble de l’ancienne Maison des Syndicats, rue de l’Ancien Quai, pour donner de l’air à ses rotatives, moderniser son service expéditions, et redéployer sa rédaction. Près de vingt ans après par sa reprise par le groupe Ouest-France, La Presse de la Manche poursuit son aventure en toute autonomie, bénéficiant en cela de la confiance de ses actionnaires et de ses fidèles lecteurs. Aujourd’hui, le journal vendu au prix de 0,80 € est l’un des moins cher de France, tout en restant l’un des plus dynamiques...

  • 2008

La Presse de la Manche innove en matière de pré-presse tout en diminuant son impact environnemental, en se dotant de deux CTP (computer to plate). Ces deux machines permettent de supprimer une étape dans la fabrication du journal, et les plaques (polymère) offset sont dorénavant sans chimie. Cette installation “propre” a de nombreux avantages : l’absence de rejets, une réduction des opérations de nettoyage, une économie sur la consommation d’eau et le recyclage des bidons.

Le zéro rejets est très important pour nous, puisque notre imprimerie est basée en centre-ville. 2008 est aussi l’occasion pour La Presse de la Manche de se présenter à ses lecteurs avec une nouvelle maquette à la fois plus jeune, plus dynamique et mettant en valeur des papiers et photos sur la vie quotidienne du pays...

  • 2009

C’est l’année des 120 ans du journal et de ses vingt ans dans le groupe SIPA Ouest-France :

Deux anniversaires dignement marqués avec la sortie du hors série "120 ans en cotentin"*

  • 2009, c’est aussi un contrat d’achat de 3 nouvelles tours "couleurs" signé avec Tensor Group Inc.

Un nouvel équipement vital pour La Presse de la Manche qui a pour objectif d’offrir à ses lecteurs un quotidien de 20 pages tout en couleur (au lieu de 8 précédemment) à fin 2010.

  • 2010

L’engagement a été tenu et la fin 2010 voit son service d’impression, doté de 3 nouvelles tours couleurs, capable de produire une pagination de 40 pages tabloïd en quadrichromie.

Les unes de février 2015

Portfolio

Notes

[1] si vous fouillez, vous trouverez les articles d’un certain JCD à la page de Saint-Pierre-Eglise