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Merrandier


merrandier

Celui qui fabrique des merrains, planches de chêne dont on fait la partie cylindrique des tonneaux.

Les fendeurs et les merrandiers, à partir des billes les plus grosses, préparaient les pièces de bois, ou merrains, destinées à être transformées en douves, ou douelles, pour la fabrication des tonneaux. — (Bourdu Robert, Le châtaignier, 96 p., page 70, 1996, Actes Sud, Le nom de l’arbre).

merranderie

La merranderie est l’activité du merrandier, qui consiste à produire des merrains, c’est-à-dire des produits rectangulaires du sciage du bois qui ont une épaisseur entre 18 et 35 millimètres et une largeur entre 40 et 120 millimètres1 pour la fabrication de fûts en bois.

Ils sont généralement en bois de chêne, fendus, dont on fait des panneaux, des douves ou douelles de tonneaux et d’autres ouvrages. On parle de « bois merrain » ou de « merrain ». Le merrain est le bois de chêne, fendu, qui sert à fabriquer les tonneaux (ici de whisky en Écosse)

Le merrain est la matière première principale du tonnelier. Ce mot apparaît dans le droit en 1624, défini comme « Bois fendu en planches » ; « propre à différents ouvrages » . Buffon emploie le terme merrain pour désigner la matière du bois du cerf. « Le merrain gros et bien perlé, avec grand nombre d’andouillers forts et longs ».

Le merrain

La production de merrains est une des spécialités de la France en raison de l’importance de sa production vinicole et d’alcool vieillis en fûts de chêne4. Les tonneaux produits en France (pour une valeur estimée à 400 millions d’euros en 2006) fournissent 75 % de la demande mondiale. 80 % environ de ces tonneaux sont exportés vers les « nouveaux » pays producteurs de vin produits en fûts (à plus de 50 % vers les États-Unis, puis vers l’Australie, le Chili et l’Afrique du Sud).

De plus les chênes pédonculés et sessiles européens conviennent le mieux à l’élevage du vin, au contraire du chêne rouge et du chêne blanc qui constituent respectivement 2/3 et 1/3 des chênaies nord-américaines, trop riches en tanins et qui de ce fait ne conviennent qu’au vieillissement des alcools forts4.

En France, le bois de merrain et la tranche de chêne représentent aujourd’hui environ 15 % du volume de bois de chêne sorti des forêts de France (35 % en valeur), sachant que selon le « Comité des forêts », le volume de chêne commercialisé en France dans ces qualités a triplé depuis 1980 et que le marché du merrain a quintuplé depuis 1980, devenant dans les années 2000 le premier débouché - en valeur - du chêne français. Le bois qui s’est fendu à cause du gel conserve une valeur importante pour la fabrication de merrains.