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Mariages au chef lieu de canton en période révolutionnaire


 [1] la loi du 23 fructidor An VI [2] ( 30 Aout 1798), fut instituée l’obligation de célébrer les mariages au chef-lieu du canton et ce à partir du 1er vendémiaire an VII (22 septembre 1798).
Cette obligation est restée en vigueur jusqu’au 7 Thermidor an VIII (26 Juillet 1800)

Les actes sont relevés sur un registre spécifique pour le canton.

L’info du mariage est parfois reprise dans la table decennale de la commune d’origine mais ce n’est pas une généralité.

Notes

[1] Calendrier républicain

[2] Cette loi poursuivait deux buts :

  • 1°- L’institution de la "décade" de 10 jours en remplacement de la semaine ne paraissait pas devoir être suivie d’un accueil enthousiaste de la part des Français. Les catholiques continueraient, malgré l’interdiction, à célébrer des messes dominicales. L’habitude aidant, la plupart des citoyens continueraient à suivre un rythme de 7 jours et non de dix et à observer le repos dominical. Le Directoire espérait, en rendant obligatoire le mariage le décadi, donner à ce jour un certain lustre.
  • 2°- La loi Jourdan sur la conscription risquait d’amener des abus à propos des actes de mariage : en effet, n’étaient soumis à la conscription que les hommes célibataires. Il était donc tentant de contracter un mariage fictif pour éviter d’être enrôlé. Or, s’il était facile d’obtenir du maire de son propre village l’établissement d’un acte de complaisance, cela devenait plus aléatoire quand l’acte était établi au chef-lieu de canton, et quand son établissement était entouré d’ une certaine solennité.