[1]
Ancien régime [2] | majorité à 30 ans pour un garçon, 25 ans pour une fille |
20 septembre 1792 – 1804 (code civil) [3] | 21 ans pour les deux sexes |
1804 – 21 juin 1907 [4] | majorité matrimoniale à 25 ans pour les garçons, 21 ans pour les filles, mais la majorité civile demeure à 21 ans. |
1907 – 5 juillet 1974 | 21 ans pour les deux sexes. |
Depuis 1974 | 18 ans pour les deux sexes. |
[1] Le droit romain distinguait les mineurs (lat. impuberes) des majeurs (puberes). Si les filles accédaient à la majorité à 12 ans et les garçons à 14 ans, obtenant ainsi une capacité pleine et entière, une protection particulière était toutefois assurée au majeur jusqu’à l’âge de 25 ans. En droit germanique, l’âge de la majorité dépendant de la maturité individuelle, variait de 10 à 18 ans. Reprenant la notion de puberté du droit romain commun pour déterminer la capacité matrimoniale, le droit ecclésiastique détermina très largement l’âge de majorité civile.
Quel que soit son âge, un jeune résidant dans la maison de ses parents était soumis à leur autorité. Encore, les femmes n’accédaient pas à la majorité civile : elles passaient de l’autorité de leur père à celle de leur mari.
[2] Durant l’Ancien régime (ordonnance de Blois de 1579), la majorité civile est généralement fixée à 25 ans (selon les coutumes locales). Les femmes peuvent désigner un mandataire pour les représenter dans certaines conditions.
[3] Sous la première république, par décret du 20 septembre 1792, l’âge de la majorité civile est abaissé à 21 ans pour les hommes comme pour les femmes. Ce décret suivit celui du 28 août 1792 abolissant la puissance paternelle sur les majeurs.
[4] Le Code civil napoléonien (an XII, 1804) codifie le précédent décret, fixant la majorité civile à 21 ans