Au hasard des registres - chroniques du passé - le curé de Notre-Dame-du-Touchet fait de l’histoire 1774-1785

il n’est rien arrivé de remarquable pandant la presente année que le mort du
roi Loüis quinze. ce prince decedé le 10 mai à 3 heures après midi, de la petite
verolle, il était âgé de soixante quatre ans. il conserva sa connaissance jusqu’au
dernier moment, il montra pandant tout le cours de sa maladie, une fermeté
inébranlable, une resignation la plus entiere à la volonté divine, et donna des sentiments de religion bien dignes du fils ainé de l’eglise, en rescevant avec
toute la pieté possible tous les sacrements de l’eglise en tel cas requis. il
était né à versaille le 15 fevrier 1710, sacré à Reims le 25 octobre 1722 marié à fontaine bleau le 25 septembre 1725 à Marie princesse de polo gne née le 23 juin 1703, morte le 24 juin 1768, il à rêgné pendant 59 ans qui seront à jamais célébrés par le nombre de ses victoire qui l’à remportée ;
par l’acquisition de la Loraine, par l’etablissement de l’ecole militaire par plusieurs edifices consacrés à la religion, par la fabrication des grands chemins pour l’utilité du commerce, enfain par une protection eclatante pour les arts. son auguste successeur loüis 16 qui fait le bonheur et l’admiration
de la france est petit fils du precedent, il est né le 23 août 1754 il à commencé son rêgne par chercher les moïens de rendre son peuple heureux et en à
donné des preuves en remettant à son peuple le droit de son joïeux avenement et son
auguste moitié celui de se ceinture ; en retablissant tous les parlements de la france
qui depuis 1770 avoient étés detruits par son aïeul, les conseils superieurs de
bayeux et de Roüen y avaient substitués. le parlement de Roüen à rentré avec tous ses anciens droits et privilèges le 10 novembre 1774 avec
tout l’applaudissement et les rejoüissances de toute la province entiere Loüis 16 est marié du 16 mai 1770 à Marie Antoinette Archiduchesse d’Autriche soeur
de l’empereur
le pape clement 14 nommé françois laurent ganganelle (est aussi mort, rayé) prêtre
de l’ordre de saint françois, élu pape en mai 1769 st mort, dit on, empoisonné
ce pape était un grand génie, et très savant, sà été lui qui à enfin detruit
la fameuse societé des jesuites en l’année 1773 au grand regré d’un grand
nombre d’evêques illustres et de quantité d’autres personnes de merite ; et a la
grande satisfaction des autres.
le 24 août dernier le duc de la Vriliere ministre et secretaire d’etat, alla, de la part du
roi demander les sceaux à Mr de Maupeou, et sa majesté en à disposé en faveur
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de Monsieur hue de Miromesnil, ancien premier president du parlement de
Roüen qui aujourd’hui remplit les fonctions de chancelier et en à la survivance au
grand applaudissement de toute notre province. il est originaire de saint lot en quotentin
cette année Mr le curé de saint jean jouxte bion est mort Me charle paturel doïen
rural du doïenne du teilleul, il est mort le 26 octobre dernier, et remplacé par Mr l’abbé
Vaufleury de st cir qui s’en est demie n faveur de Me Mathurin cousin vicaire
de la ditte paroisse
1774
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L’année mil sept cent soixante quinze à été remarquable en ce que le roi loüis 16 à retabli le reste des parlements de frances qui étoient restés supprimés depuis mil sept cent soixante quinze par l’etablissement des conseil superieurs ; et ce au grand contente ment de toute la nation française, tels ontétés les parlements de douai, de bretagne de bordeaux, toulouse, celui de bourgogne, de Metz, et les autres de frances. le roi fut sacré à reims par le cardinal de la Roche Aimon archevêque de laditte ville l’onze de juin jour de la sainte trinité, et le quatorze du même mois le roi après avoir commu- nié à l’abbaye roïale de St Remi toucha deux mille quatre cent malades des ecroüelles et leur fit distribuer de grandes aumones.
le 21 août Madame clotilde soeur du roi epousa le prince de piemond, et à l’occ- asion de ce mariage Monseigneur le Comte d’Artois frere du roi dota douze jeunnes filles de la somme de 600 livres chacunes, qui furent mariés dans l’eglise paroissialles de st loüis le vingt trois dudit mois ; et furent tous regalés par le même prince à une table de soixante couverts. le roi se signale chaque jours par sa bonté et par ses biens faits envers son peuple ; il est arrivé dans cette année de grandes revoltes dans la plus part des villes du roïaume, entre autre à paris et à versailles, ou des brigands attroupés se presenterent devant le louvre du roi avec la derniere insolence, moins presses par la faim qu’animés à nuire repandirent l’epouvante dans les villes et villages, en entrainerent les habitants aux marchés les plus voisins, taxerent le blé à un prix beaucoup audessous de sa valeur, et sur le refus des Marchands de ven- dre à ce prix, ils enleverent par force tous les grains ; les uns peïaient un tiers de la valeur, les autres en grand nombre enlevoient sans païer. plusieurs même à coups de coutteau persoient les sacs de bled et de farine les foulant aux pieds, ou les jettaient dans des rivieres ; ils ont brûlés plusieurs granges, des metairies entieres ; ils ravagerent jusuqu’au marché de versaille le 2 d’Avril. le marechal de biron par ordre du roi, plaça des trouppes dans touttes les places de paris, et par la appaisa tout. le roi à fait expedier à ce sujet aux evêques et à tous les curés du roïaume des avertissements qui ont eu le meileur succés, puisqu’à la sollicitation des curés le brigandage à cessé, les restitu tions ont été faittes soit en nature ou en argent. plusieurs des auteurs ont étés suppliciés à paris et à soissons.
la recolte de cette année à été abondante en saigle et sarazins, quantité de fruits de toute espèce dans toute la Normandie, la boisson à été très commune, et à bon marché. le tonneau de poiré de 800 pots à 12.13.14.15 tt le cidre de même contenance 20ct. 24tt et sans les bouilleur d’eau de vie il aurait été à bien meilleur mar- ché à touchet.
108/109 le flux de sang à été fort commun aux environs de cette paroisse, qui grace à dieu, n’en à point été attaquée.
pie 6, nommé jean Ange braschi, né à cesene, ville de la Romagne le 27 decembre 1717, à été élu pape le 13 fevrier 1775, le saint siege fut vacant quatre mois et (dix, rayé) 22 jours. ce pontife qui est de la plus belle representation à beaucoup d’esprit et de connaissance, une piété solide, généreux envers les pauvres - il parait avoir été affecté baucoup de l’extinction des jesuites, il à beaucoup d’egards pour eux, et paroit panché à leur retablissement, il à fait sortir les prisonniers detenus par l’ordre de son predecesseur il à fait reviser toute la procedure faitte contre eux, ce qui fait esperer leur retablissement à un grand nombre de gens de bien et de meritte.
que le seigneur, par sa grace, nous accorde des souverains spirituels et temporels dignes de lui, afin que de si heureux commencements prosperent, pour sa gloire et notre salut - Amen.
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L’année 1776 à été remarquable par la solanité du jubilé universel accordé par notre sa it pere le pape pie 6, l’ouverture s’en est faitte le dimanche de la pentecôte le 26 mai, et la clôture le mardi 26 novembre, cette paroisse à fait porocessionelment ses stations et ce par trois fois en chaque endroit, scavoir aux paroisses de ferrierres, Villechien et l’appenti avec toutte la pieté et l’edification possible malgré l’abondance de pluie qui est tombée pandant les dittes processions.
2° le Roi par un edit du mois de fevrier à aboli toutes les jurandes des corps et metiers de tout le roïaume ; cet edit à fait de très vives sensations parmi les marchands de la ville de paris ; Monsieur Seguer avocat général du parlement de la même ville à fait des remontrances très fortes au roi à ce sujet, et enfin le roi à modifié la rigueur de cet edit par un autre en datte du 26 août 1776 par le quel il reunit plusieurs communautés ensemble sujetes aux mêmes loix et aux mêmes statuts.
3 Monsieur de Turgot originaire de ca en et controleur général à voulu dfetruire dans tout le roïaume les corvées pour les chemins et les banalités des moulins et des fours des seigneurs, il vouloit aussi l’amortissement de toutes les rentes seigneurialles au dernier vingt, afin de rendre une entiere et parfaite liberté à tous les habi- tans ds campagnes. tous ces grands changements n’ont point eu lieu, d’autant qu’il se demit volontairement de sa place.
le roi par un arrêt de son conseil en datte du 21 janvier 1776 ordonne que dans tout le roïaume à commencer dans ses forêts de ses capitaineries et ailleurs la fouille et le renversement des garennes de lapins, sera faitte d’autant qu’on à calculé qu’un lapin occasion noit le domage de vingt quatre livres par an ; et ce conformement à l’article onziême du titre trentiême de l’ordonnance des eaux et forêts ; qui avoient été jusqu ici mal executtes ; et qu’il renouvelle –
la recolte de cette paroisse à été abondante en seigle et sarazins, en poires et pommes, le froment à manqué presque partout dans ce païs et n’a rendu ordinaiment qu’un ou deux boisseaux sur un de semence, et pas encore partout. on a vendu le poiré le tonneau 6 et 7 tt en le commencement, et sans les bouilleurs d’eau de vie qui sont au nombre de 5 dans la paroisse il auroit valu meilleur marché. l’eau de vie coûtoit encore dix souls le pot.
la paroisse est imposée cet année tant pour la confection des grands chemins que pour le port de grandville à la somme de quatorze cent cinquante livres. 27/109

en cette année (1777) le prieur du rocher à ôté les dixmes de cette paroisse à Mon(sieur) le curé de ce lieu et les à loüées à trois particuliers de la paroisse de Romagny pour le prix et somme de treize cent livres et beaucoup de faisances ; Monsieur curé de touchet à été auhorisé par une santance rendüe au baillage de Mor tain au mois de juin ou juillet de la même année se faire faire des lots tous les ans et à en choisir celui qui lui conviendra egalement tous les ans - la recolte à été très abondante en seigle et froment cette année, et aux en ? d’une demi année en poires et pommes, le cidre à valu jusqu’a cent livre le ton(neau) la paroisse païe tous les ans pou la confection des grands chemins onze cent li(vres) les deux princes freres du roi loüis 16 Mgneur le comte d’Artois et Monsieur, ont voïagé dans toutes la france et visités tous les ports de mers du roïaume egalment que joseph second empereur d’almagne dont tout le monde à admiré la sagesse et ?? connoissance, repandant beaucoup de largesse aux pauvres et à diferents particuliers la france à beaucoup gagné par son commerce avec les colonues d’Amerique Anglaise ’ ??) qui ruine l’angleterre.
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Dans l’année 1778 le 29 septembre les paroissiens ont deliberé pour faire
fondre la grosse et la petite cloche de touchet, l’arengement fut fait avec le
nommé françois Aubert de la paroisse de saint thibaut, diocese de
Toul province de loraine fondeur par le prix et somme d cent cinquante
livres pour la refonte des dittes deux cloches ; à charge audit fondeur
de se fournir à ses frais un homme pour lui aider, de se fournir de
cire, de bois, de charbon, de filasse, de bourre, à charge aussi de
descendre du clocher et de remonter les dittes deux cloches à ses perils et
risques en lui fournissant du monde pour lui aider ; le général n’étoit obligé
qu’à fournir audit fondeur des planches pour le mettre à couvert des inju
res de l’air, à fournir la ferrure, et les barres de fer necessaires pour
laditte fonte et deux cordes de pierres pour la construction des fournaux
pandant tout le quel tems il etoit obligé de se nourrir à l’auberge ; le
général authorise le fondeur à fournir le metal necessaire afin de mettre
les dittes deux cloches concordantes et à l’unisson de la seconde cloche qui
doit rester d’autant qu’elle est excelante quoique fort ancienne les deux
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cloches pesoient en tout treize cent quatre vingt dix
livres, et on à mis pour les augmenter cinq cent deux livres de metal, à
raison de trente souls la livre, ce qui fait que la grosse cloche pese au
jourd’hui aux environ de douze cent livres, la petite pese près de sept
cent livres, ce qui à coûté à la paroisse et au tresor plus de mil livres
parce qu’il à fallu grossir les batans, mettre deux poutrelles au clocher et
les autres ferrures necessaires.
on presanta une requête à Monseigneur l’intendant de Caën pour être
authorisé à lever sur tous les fonds de la paroisse une somme de quatre cent
vingt livres pour la refonte des dittes cloches, la requête à été authorisée, et
la paroisse à païé cette somme de quatre cent vint livres, et le tresor le
restant des autres sommes dües. il y à eu de la difficulté pour rescevoir la grosse
cloche d’autant qu’il paroit par dedans certaines petites cavités, le fondeur fut
obligé de la cautionner pandant quatre mois au bout des quels on la trouvée bonne
par la même deliberation la paroisse Noma pour nomer les deux cloches Madame
dAmbré dame de la ditte aproisse, ce qu’elle refusa, ensuite de quoi les
paroissiens s’adresserent à Monsieur de l’enteingne receveur des tailles à
Mortain qui accepta de nommer la grosse cloche et choisi pour sa maraine
dame Marie gerard de la gerardiere femme de Messire pierre
Achard sieur de la vente ancien officier de marine, la peite cloche
n’a point eu de parain ni de maraine. le sieur de l’enteingne et la
ditte dame de la vente ont donné à l’eglise une etofe en soïe à fleur
blanches et fond rouge pour faire une chappe le dessus seulement. les
dittes deux cloches ont été baptisée le jour saint André apres vespres
elles avaient été fondües toutes les deux en 1705, et il y avaoit dit-on plus de
quarante ans qu’elles avoient été cassées.
en la même année le même fondeur à fondu la petite cloche de vilchhien
en la même année vers la fin d’août il est venu une gelée qui à detruit une
quantité prodigieuse de sarazins qui êtoient de toutte beauté cette année
le cidre à valu cent livres le tonneau, et le poiré cinquante et soixante livres
le deux janvier au soir 1779 dans le pré de la broüe augüé de bossard il y à
eu un emploier nomé françois fouqué de champsegré près domfront de tué par
des fraudeurs d’eau de vie ; il y a eu monitoire, et cette affaire est poursuivie
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vivement par Messieurs les êlus de Mortain, les fraudeurs sont du pays
du Maine
les hunes des deux cloches ont été données par Messire René du Vauborel
sieur de l’oüiere en vilchien chevalier de saint loüis, ancien officier de
dragons au regiment de painthievre
au mois de mai Me loüis libor curé de saint Rompher diocèse de coutances
est mort et à donné tous ses meubles par testament à sa paroisse de maniere que
ses heritiers d’ici n’y ont eu aucunes part ; il à donné son beau calice vermeille
à la paroisse de touchet qui doit y être transporté après la mort du sieur
le pegot oncle du sieur libor suivant une des clauses de son testament et suivant
l’intention dudit sieur le pegot prêtre demeurant à saint lo.

à la loüanges de dieu
Monsieur Mauduit à donné à son eglise la belle cust(ode)
qui renferme aussi un ampoule le tout s’entretenant elle lui à couté quarante
livres à caën.
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1782
en l’année mil sept cent quatre vingt deux les Rideaux d’indiene du tabernacle
ont été acheté ils coutent en le dessus seulement dix livres dix souls, et ont été plassé le
quatorze octobre de la ditte année, ils sont provenu de la liberalité de differentes
ames pieuses de la paroisse.
en cette année la recolte en toute espece de grains promettait on ne peut plus la
plus grande abondance, par malheur les pluies presque continuelles les ont endomager
considerablement sur tout les seigles qui ont presque tous germés avant qu’on ait pû
les coupper, c’est ce qui fait qu’on à toute la peine possible à en faire du pain
et on ne pourrait y reussir si l’on n’y mêlait beaucoup de froment. les foins ont
presque tous été perdu et entrainé par le debordement des eaux, qui ont été si
grandes qu’elles touchait aux planches du pont galon le quatorze août, il y en à eu
beaucoup qui n’ont été fauché qu’en septembre toutes ces pertes réunies au troiziême
vingtieme qui à commencé au premier janvier 1783 font que la paroisse est
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remplie de pauvres qui souffrent beaucoup de misere—
dans laditte année 1782 Monsieur et Madame d’ambrai mere et fils seigneurs
de cette paroisse sont venù à touchet, ils ont compté avec tous leurs vasaux
pour les rentes seigneurialles, ils ont fait des remises considerables à differens
aînés et à beaucoup de puînés qui leur devaient beaucoup, et ont tendu une main
secourables aux pauvres de la paroisse en leur faisant des largesses sans nombre
tant en argents, qu’en Roüets à filer pour les pauvres filles ; ils ont donné
des exemples de charité, de pieté la plus exemplaire, refusant absolument
tout honneur dans l’eglise tel que l’ence et le reste... tant ils sont humbles
on les à vû s’en retourner au grand chagrain de la paroisse, que dieu les
conserve par sa grace, et leur prolonge les jours, leur memoire sera toujours en
en odeur de sainteté et de bénédiction parmi leur vassaux—
Monsieur d’Ambrai s’est marie au mois de novembre de la même année et à
epousé noble demoiselle

la guerre à toujours continué pandant la ditte année entre la france, l’espagne
la holande, les treize provinces unies de l’amerique d’une part, et l’Angleterre de
l’autre, nous leur avons pris ou coulé bas 146 vaisseaux dans la ditte année de plus que
n’en n’ont pris à touttes les puissances belligerantes : les français de co[n]sert avec hidel ali
prince des indes ont remporté deux victoires navalles dans les indes aux mois de fevr[rier]
et mars le vice amiral français se nomme Mr le comte de Suffren et lamiral
Anglais Mr hugues les Anglais ont remporté une victoire en amerique sur
les français et nous ont pris sic vaisseaux de lignes commandés par Monsieur de
grasse lequel s’est battu jusqu’à la derniere extrémité, et ne se rendit que
parce que le reste de son escadre ne pût le joindre, il avait six vaisseaux et l’amiral
Rodené Anglais en avait treize cela arriva le 12 avril.
le blocus de gibraltar commencé au mois de juillet 1779 par mer et par terre
sous les ordres du celebre Mr de crillon français d’origine qui s’y rendit après avoir
pris Minorque, port Mahon, et le fort saint philippe aux Anglais et à toujours été
continué, Messeigneurs le comte d’Artois pere du roi, de bourbon y ont été presens
et il aurait été emporte d’assaut inmancablement, sans les vents qui contr-
rierent le flotte combinnée d’espagne et de france qui donnerent un libre
passage à l’amiral Anglais nommé hove qui fit passer des vivres et des
trouppes en giblartar.
on parle beaucoup de paix, on assure qu’elle doit être signée par les
puissance belligerantes pour le 21 janvier prochain.
que dieu nous l’acorde par sa grace
les prelemineres en ont été signés le 230 janvier 1783
le principal de la taille pour touchet pour l’année 1783 se
monte à la somme de ------------------------3 546 £
la taillon militaire à -------------------------- 2 432 £ 19 s 8 d
capitation----------------------------------- 2 298 £ 16 s 9 d
chemin, -------------------------------------1 166 £
fonds perdus pour les chemins----------------- 336 £
pour la prison de caën------------------------- 79 £
les trois vingtiêmes et souls pour livres--------- 456 £ quelques souls
total--------------14 427 £ 16 s 5 d
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Lannée mil sept cent quatre vingt trois est remarquable en ce que la paix
à été heureusement conclüe entre la france et l’Angleterre, d’une part, et entre
L’espagne et l’Angleterre, et entre la holande et l’Angleterre, et entre l’amerique
septentrionale qui dependait auparavant de l’Angleterre qui à été reconnuë inde-
pandante le tout suivant les préliminaires signés à paris le 20 janvier 1783
ratifiés par le traité definitf de pais signé egalement à paris le 3 septembre
ensuivant. la france à reconquis ce qu’elle avait perdu dans la guerre de 1760
et l’Angleterre à fait des pertes immenses.
le cinq fevrier 1783 la province de Calabre au roïaume de Naple en italie
à été presque entierment detruite par un tremblement de terre arrivé le même
jour à onze heures du matin, et surtout les villes de Messine, Reggio,
palmi, bagnara, semitana, Milet, sain george, terra Nova, casalnueva,
oppido, et plusieurs autres lieux de la calabre ulterieure y compris encore
catanzaro, et Monte leone. la calabre contient environ 375 villes ou villa-
ges, 310 desquelles sont presque detruites. le prince Cariati y à perdu 17 fiefs,
dans lesquels êtaient les villes de Sommera et palmi. la ville Ichisa est entierment
detruite ; celle de genare à été detruite et brûlée. les villes d’Atore del farro, de
pizzo se sont abimées dans la mer, ainsi que la célèbre Reggio, et celle de Monte
leone. le fleuve petrarché qui traversait la province à disparu. il à peri
un nombre innombrable d’habitants ; ceux qui ont echapé à ce desastre
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ont été reduits à la derniere des miseres ; le Roi de france loüis 16
à envoïé qüantité de sécours de premieres necessités. que dieu nous préserve
d’un pareil malheur. 
en la même année, Messieurs de Mongolfier frere ont inventé une
machine aréostatique qui à fait grand bruit parmi tous les phisiciens de
l’europe, ont les à multipliés dans presque toute les cours souveraines.
Messieurs charle et Robert de paris ont été les premiers voiageurs aëriens, ils
ont fait plusieurs voiages dans l’air d’une hauteur de 1500 toises ils ont
voïagé et descendu à volonté sans aucunes incommodités ; et ce en présence de presque
tout paris. enfin on ne parle aujourd’hui par, tout que de ballon, globes ou
machine aréostatique. 
un Anglais à, dit-on, trouvé le moïen de marcher sous l’eau et se vante
de passer facilment le trajet de douvre à calais, ainsi voila deux belles
decouvertes pour 1783 
depuis le 20 juin presque tout l’été, le soleil à été environné de broüillard
ce qui le faisait paraitre rouge et comme eclipsé, ce qui occasiona bien
des fraïeurs à bien du monde, ce phenomene à existé dans toute l’europe
il y à eu pandant la ditte année presque partout quantité de fievres
intermittantes très difficiles à guerir, beaucoup de flux de sang dans beaucoup
d’endroits, mais, grace à dieu, peu en cette paroisse. Monsieurs A[]
harivel curé de l’Apenti depüis 1741, et Mr coupart son vicaire sont
mort tous deux en cinq semaines. 
par arrêt du parlement de Roüen du lundi 21 juillet 1783 à e[té Mr le]
curé de touchet maintenu dans la possession et joüissance, à l’exclusion du gros decimal
de tous les verdages, de toutes les novalles de la paroisse, de vingt deux
pieds de la grange dimeresses du bout vers le nord, et du cinquiême du restant
de la ditte grange dont le sieur prieur du Rocher doit lui faire des lots tous
les ans. Monsieur le curé de touchet, à malheureusment été comdané aux
depens raport à la transaction de 1719 passée entre le sieur de Neveal
prieur du Rocher et le sieur le pegot curé de touchet cousin du sieur pr[ieur ?]

l’année 1783 à été abondante en fruits et grains, ils ont été bien
faciles à recolter ; la paroisse aïant succombé pour un incident à la cha[mbre ?]
des comptes de Roüen envers les dix meurs de touchet qui sont de Romagn[y ?]
il en coûte à la paroisse tant pour leur frais
que pour ceux des fermiers du sieur prieur du Rocher aux environs de
dix huit cent francs. plus de cinq mille livres de vingtiême etant triple
frais du procès -----------------1 800 £
trois vingtiême -----------------5 600 £
taille --------------------------3 546
taillon ou militaire ------------2 432— 19 8 a
capitation ----------------------2 298 £ 16 —9 a
chemins--------------------------1 195 £
fond perdu et riviere de caën — 269 £
prison de caën ------------------ 89 £
7 230 £ 16 5a
voila ce qui continüe la ruine de la pauvre paroisse de touchet
aussi les pauvres y sont en grand nombre.
dans le mois de decembre on à refait tout en neuf le pont gallon aux
frais du roi, l’ancien commencé en 1755 et fini en 1759 avait quinze
poutres, et le nouveau n’en à que douze, ainsi il n’est pas si solide
que l’ancien.
le bailliage de Mortain par sentence du 4 avril 1783 contre les sieurs
desservant du Menilar à fait defence de rien exiger pour les inhuma-
tions ... et le reste ?
le 30 mars 4° dimanche de carême pandant la grand messe, il y à eu
un incendie au village de la Mariais en touchet, par la quelle tout
le corps de batimens de jean le goux hiboudiere à été reduit en
cendre, et une petite maison voisine, la perte est estimée à 1500 £
il y à quarante an que les mêmes maisons avaient été brulées
on a fait une seconde tentative pour réunir la chapelle saint Martin
à l’eglise paroissiale, en consequance on à presenté une réquete au
seigneur evêque d’Avranches, qui à été repondüe sur le champs ; elle à été
publiée par trois dimanches du mois d’octobre au prône de la messe,
le procès verbal de la ditte chapelle à été fait et dressé par le sieur
curé de barenton y aïant été deputé par le seigneur evêque, ainsi que
des titres et papiers consernant la ditte chapelle et les fondations y anne
xées, qui se montent à la somme trente quelques livres ; mais presque
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toutes prescrittes ; le dit proces verbal fut redigé au mois de novembr[e]
en suivant. il parait que quelques paroissiens ont voulu s’opposer à lad[itte]
réunion, sous pretexte de la vouloir transporter en le petit touchet, et
en consequence ont dû presenter une requête au seigneur evêque, elle est
signée de plusieurs paroissiens que l’on à prié et sollicité à cet effet.
on ignore encore à quoi tout aboutira.
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Messire charles henri dambré seigneur de cette paroisse premier avocat général
du roi en la cour des aides de paris à vendu sa terre de touchet à Monsieur le
comte de chevrüe, au qu’el elle revient tant pour prix principal que frais de
contrat, lots et ventes aux environ de la somme de deux cent deux mille, livres ;
le contrat de vente à été audiancé à touchet le dimanche douze 7bre 1784
en la même année feu Mr Millet prêtre de touchet est decedé au bourg dudit
lieu, il avait disposé de tous ses meubles en faveur des pauvres de la paroisse
par un testament olographe signé et en regle deux ans avant sa mort : il enten
dait encore et chargé par son testament ses héritiers de donner en outre cinquante
lires de rente aux pauvres pandant vingt ans aux fêtes de pâques, et de faire
célébrer pour le répos de son ame douze cent messes, il croïait, le respectable
prêtre que ses heritiers excecuteraient toutes ses volontés d’autant plus aisement qu’il
leur laissait son immeuble qui vaut au moins sept cent livres de rente annuel :
il s’est trompé, car les heritiers n’ont point voulu excecuter le testament, et en
consequence ils ont soutenu un procès qui dure encore, et dieu sait quand il
finira. feu Mr Millet en donnant ses meubles aux pauvres de touchet, avait parla
suivi et imité la plus part de sa famille maternelle sur tous les Messieurs
libor prêtres et curés, les Messieurs le pégot prêtres et curés, sa mere même, qui
tous ont etabli les pauvres leurs heritiers
le pont gallon aïant été reconstruit au frais du roi au commencement de cette année
l’entrepreneur de quinze poutres qu’il y avait en retrancha trois, et n’en remis conse
quament que douze, les habitans de touchet et de vilchien aïant examiné le
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dit pont, et aïant remarqué que les planches et madriers n’etaient pas de bon bois
presenterent une réquete au seigneur intendant de caën expositive de ce que le pont
etait mal reconstruit et sans aucune solidité, l’intendant sur la réquete fit avertir
les paroissiens de touchet et de vilchien de se trouver sur le dit pont le dimanche
quatorze Novembre, ce qui fut fait, ils s’y trouverent en grand nombre avec un
ingenieur que l’intendant envoïa pour en faire la visite et ecouter les plaintes des dits
habitans, qui n’eurent aucune peine à prouver la verité de leur réquête ; le pont fut
jugé mal fait, et le bois de nulle valeur, en consequence il doit être refait au
printemps prochain 1785 au frais du sieur bachet de saint hilaire entrepreneur
la recolte de cette année à été assés abondante, surtout en poires dont il y en a[??]
une très grande quantité ce qui fait que le poiré n’est pas cher, et il le serait encore
moins sans le grand nombre de bouilleurs d’eau de vie tante de cette paroisse que des
voisines.
le principale de la taille de touchet pour l’année 1785 se monte à la som[me]
de ----------------3 492 £
taillon -----------2 329
capitation --------2 297
chemins -----------1 174
prison de caën ---- 89 £
fonds perdus ------ 269
9 650 £
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en l’année 1785 le pont gallon à été réparé en neuf par le sieur bachet de saint
hilaire et à ces frais, et ce suivant la réquête presentée l’an passé au seigneur
intendant de caën par les habitans de touchet et de vilchien, par la qu’elle ils
exposerent que les madriers et les planches êtaient de mauvais bois, et qu’il n’y
avait que douze poutre au nouveau pont, pandant qu’il y en avait quinze à
l’ancien, on à rémis cette année tous les madriers et toutes les planches
en neuf, egalement que la pierre qui le couvre qui est venüe du desert, et ils
ont laissé les douze poutres ne voulant point y en ajouter trois en sus ce qui
l’aurait rendu semblable au premier pont. le pont à été trouvé bon par
plusieurs des habitans de vilchien, et par quelqu’uns de ceux de touchet que
l’on a fait signer à Mortain et non ailleurs. 
Monsieur Mauduit curé de touchet à fait paver la Nef de son eglise, le
portail, la sacristie le tout à ses frais, le trésor à seulment fourni la pierre,
il à deplus fait faire la chasuble rouge à fleur blanche, de satin, le dessus
à été donné pour la nomination des cloches en 1778, et Mr le curé à païé et
la façon et la garniture et toutes les autres fournitures, egalment que de
l’echarpe ou grand voile pour le saint sacrement, la qu’elle echarpe est de la
même etofe que la chasuble. il à donné aussi à l’eglise une autre chasuble
de velour violet ciselée.
on à acheté en la même année la belle exposition pour le saint sacrement
elle est en cristaux, la qu’elle avec la glace qui y est coûte aux environs de
vingt livres, non y compris les rubans et autres décorations qui y sont
jointes, l’argent en est provenu et des offrandes des autels, des dons de
Mr le curé, vicaires et de plusieurs autres personnes de charité tels
sont Mr de la vente, catherine fournier ve
Richard le Roux gerbaudiere le tout pour la gloire de dieu et la décora-
tion de son saint temple.
on à aussi fait vendre les serviettes du trésor, on à vendu au nombre
de quatre vingt dix pour le prix de soixante neuf livres treize souls
la qu’elle somme doit etre emploïée à acheter des nappes d’autel et de
communion dont l’eglise à absolument besoin
pandant les premiers six mois de la presente année il à existé une sécheresse
aussi grande quon en ai vû, il n’y a eu ni herbes, ni foims, ils ont été vendus jus-
qu’a cent cinquante livres la chartée ; les bestiaux ont peri de faim, et conse-
quénment à très vil pris, le beurre été à vingt souls la livre, point
de fruits nul part ; la récolte des grains à été assés bonne dans cette paroisse
et rapport à la disette des foims, les fermiers des dixmes de Mr le prieur
ont vendu leur paille soixante livres le cent de gerbes, ce qui augmente la
misere dans la paroisse.
en la même année Maitre jean françois lepegot prêtres de saint lô
frere de feu Mr le pegot ancien curé de touchet est mort à st lô le
29 mai 1785, il à donné par son testament tous ses meubles aux pauvres
des paroisse où il avait été curé, et quatorze cent livres aux pauvres de
touchet en memoire de ses pere et mere qui y sont decedés ; c’est lui qui
à donné à l’eglise de touchet le beau calice et les deux burettes d’argents
qui y sont deposé depuis le 18 juillet 1781, dont la coppie de la donation
est ecritte sur le registre des deliberations de la fabrique, sur celui de laditte
année 1781 et l’original est deposé dans le cofre du trésor. on doit avoir
memoire de lui raport à sa sciance profonde, sa pieté rare, son esprit miseri
cordieux, et sa charité sans examples. requiescat in pace.
le dimanche douze juin Me Mathurin cousin curé de saint jean à été
inhumé audit lieu, et à eu pour successeur le sr boutri de la frenaye
de Mortain et chanoine au dit lieu
en laditte année le roi loüis 16 a ordonné de changer tous les loüis
d’or du roïaume dautant qu’il pésaient plus en or que leur valeur extrin
seque ne se montait, les nouveaux doivent peser deux gros neuf grains.
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