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Tonnelier


Hier

photo mystère 62 - photo mystère





C‘est un Racloir à deux manches de Tonnelier

Racloir, (Tonnelier.) instrument avec lequel les tonneliers nettoient les douves des futailles en-dedans ; cet outil se nomme une essette. (encyclopédie Diderot)


énigme de Yolande et Daniel CHAUMONT

Les patronymes dérivés : Tonnelier, Letonnelier, Cuvelier, Cuvellier, Cuvillier (fabricant de cuves)


Histoire

Tout a commencé avec les gaulois qui ont inventé le tonneau pour y conserver la cervoise, donc 2000 ans ; il servait essentiellement à stocker des produits liquides (vin, bière, cidre, eau). D’abord appelé « charpentier de tonneau » , les maîtres tonneliers « tonloiers » ou « bariliers » étaient déjà réunis en corporation au IXe siècle.

En 1444, Charles VII de France rattacha les tonneliers à la corporation des charpentiers. Il donna par la même occasion aux tonneliers-bariliers le privilège de décharger les vins amenés par bateaux sur nos rivières. Au Moyen-Âge, les rois avaient leurs propres tonneliers, chargés d’entretenir les barils et les muids. La palette de fabrication des tonneliers fut très diversifiée : baquets, bailles, baignoires, barattes, barils, barillets, cuveaux, seaux, seillons, hottes et bien sur les tonneaux. Le tonnelier du village fut pratiquement le seul à fabriquer des tonneaux ou à réparer les vieux fûts des vignerons.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, les tonneaux étaient le mode de colisage le plus pratique pour le transport ou de stockage, bien que n’étant pas le plus économique. Toutes sortes de produits en vrac, des clous aux pièces d’or, y étaient stockés. Les sacs et les caisses étaient meilleur marché, mais ils n’étaient pas aussi robustes et ils étaient plus difficiles à manipuler à poids égal. En effet, un tonneau roule évidemment très bien comme un cylindre, mais s’il est debout, tout manœuvre adroit réussit à le déplacer sans effort en le roulant incliné, en équilibre sur son arête. Ainsi, des concours d’adresse se déroulaient autrefois aux halles où les livreurs devaient courir avec un tonneau. Les tonneaux perdirent peu à peu leur importance au cours du XXe siècle, en raison de l’apparition de la palettisation et de la conteneurisation de la chaîne logistique.


Bois

Le bûcheron ou merrandier livre le chêne fendu en quartiers : les merrains. Ces merrains vont sécher à l’air libre pendant plusieurs années avant d’être utilisés par le tonnelier.


Outils

Je vais simplifier car je ne sais pas s’il existe un autre métier qui utilise autant d’outils différents (voir le jeu en bas de l’article)


source wiki : Après séchage à l’air libre pendant plusieurs années, les merrains sont sciés à la longueur du tonneau. Puis, par l’opération de dolage, le merrain devient douelle ou douve. Cette opération consiste à donner à la planche de bois la forme extérieure du tonneau. Cette opération se pratiquait à l’aide d’une doloire et d’une plane.

Ensuite vient le jointage : le tonnelier couche les chants de la douelle sur la colombe (ancêtre de la dégauchisseuse) et donne à la douelle la flèche correspondant au tonneau ; la forme de la douelle - arrondi et pente des joints - est vérifiée à l’aide de gabarits. Cette opération doit être minutieuse, car l’étanchéité et la forme du tonneau en dépendent.

Après avoir déterminé la bonne quantité de douelles, le tonnelier effectue la mise en rose, en réunissant dans un fragile équilibre les douelles en tronc de cône. À l’aide d’un marteau et d’une chasse, il positionne les premiers cercles provisoires sur le tonneau (cercle de talus à l’extrémité supérieure, puis en dessous cercle de collet et cercle de bouge).

Les carcasses ainsi formées sont mises à chauffer sur une chaufferette (brasero) alimentée vivement au bois de chêne. Au bout d’une demi-heure, et après plusieurs arrosages à l’eau chaude, le tonneau est cintré à l’aide du bâtissoir (aussi appelé botissoire ou recueilleux), appareil à vis permettant le serrage d’un câble.

Une fois le tonneau cintré et les cercles installés sur le deuxième côté, le tonneau est mis à réchauffer sur un brasero, le but étant autant de cuire la fibre du bois cintré pour qu’il garde sa forme de par ses propriétés thermoélastiques, que de développer les arômes et goûts de noisette, beurré, vanillé, voire fumé, qui s’accordent si bien avec les vins. Cette cuisson peut durer jusqu’à une heure, l’important étant de cuire le bois en profondeur.

Différents rabots et pioches permettent d’égaliser, de chanfreiner, de creuser la rainure (jable) où viendra se loger le fond ; ils ont pour noms rabot cintré, rabot jabloir ou jabloir ou ruelle, chanfrinière ou stockholm, asse…

Les fonds sont tracés au compas et assemblés par goujons en fer ou en acacia. Le profil s’insérant dans la rainure est taillé à la plane.

Une fois préparés, les fonds sont installés dans la rainure préparé sur le tonneau à l’aide d’un tire-fond et d’un chien servant à écarter les douelles. L’étanchéité est assurée par un mélange de farine, de cendre et d’eau sur les bases d’une pâte à pain.

Un trou de bonde est alors percé sur le tonneau grâce à une vrille, puis agrandi à la bondonnière (rabot conique à manche).

L’étanchéité est alors testée lors de l’éprouvage à l’eau chaude en balançant fortement le tonneau d’un fond sur l’autre. Toute fuite donne lieu à une réparation.

Les cercles provisoires sont alors enlevés, les douelles sont raclées ou poncées, et des cercles définitifs sont mis en place. Des cercles en bois de châtaignier sont installés en tête (les poignées, servant à saisir fermement le tonneau) et en bouge (cercles de roule, protégeant et stabilisant le tonneau lors des roulages). Les tonneaux de fabrication courante sont le plus souvent cerclés de lames d’acier recourbées et rivetées par le tonnelier sur son enclume (appelée bigorne).

Pour terminer, un trou de broquereau servant aux soutirages et à l’installation d’un robinet peut être percé sur les fonds.


Dimension des fûts

Le galopin 0,23 litre
La chopine 0,46 litre
La pinte 0,93 litre
Le pot 1,83 litre
Le setier 7,43 litres
Le broc 8 litres
Le petit fût 50 litres
La demi-pièce 110 litres
La fillette 134 litres
Le bussard 200 litres
La pièce 220 litres
Le muid 268 litres
La pipe 400 litres
La tonne 1000 litres
Le foudre plus de 11500 litres
voir sur le fils du BIS Tonnelier - dimension des fûts

jeu du Tonnelier


la dernière photo du port-folio : l’indice
l’habitat de celui qui demanda à Ἀλέξανδρος ὁ Μέγας de s’ôter de son soleil devrait vous mener à moi
Alexandre le Grand et Diogène


Encyclopédie méthodique - 1791

Portfolio

Asse de Rognage Bigorne de cerclier Bondonniere Tire bonde Bondonniere Bondonniere_Tonnelier-détail de la lame Bondonniere Tonnelier Chien Tonnelier Compas Proportions Tonnelier Doloire Herminette à Rogner et à Rabattre Herminette a Rabattre Herminette a Rabattre Jabloir Outils Tonnelier Outils Tonnelier Petit rabot de finition de tonnelier Plane courbe de Tonnelier Planes Planes Rabot de tonnelier Stockholm Racloir à deux manches Tires-ou-Chiens-à-barrer Tonnelier 1549 VRILLE A BOIS DE TONNELIER barrique compas de tonnelier doloire de tonnelier fût de chêne hachereaux de tonnelier jabloir de tonnelier outils du tonnelier outils du tonnelier outils de tonnelier baille rabot de tonnelier tinteniac rabot tonnelier decore rouanne de tonnelier tonneau brle tonnelet Saint Bernard 500 ml tonnelier et charon tonnelier tonnelier tonnelier tonnelier indice (diogène) : l'habitat de celui qui demanda à Ἀλέξανδρος ὁ Μέγας de (...)