Le pont Mirabeau est un pont de Paris construit de 1893 à 1896. [1].
Le pont enjambe la Seine du 15e arrondissement (situé sur la rive gauche de la Seine), au 16e arrondissement. Il relie la rue de la Convention et le rond-point du Pont-Mirabeau, sur la rive gauche, à la place de Barcelone et à la rue de Rémusat, sur la rive droite.
Sur la rive gauche, côté amont, se trouve la gare de Javel du RER, ligne C. [2]
La décision de construire un nouveau pont au droit du carrefour formé par l’avenue de Versailles et la rue Mirabeau est prise par le président de la République Sadi Carnot, le 12 janvier 1893.
Il a été conçu par l’ingénieur Paul Rabel, responsable des ponts de Paris, assisté des ingénieurs Jean Résal et Amédée Alby, et construit par l’entreprise Daydé & Pillé.
L’arche principale a une portée de 93 mètres, et les deux arches latérales font 32,4 mètres. Celle de la rive droite enjambe la voie sur berge, tandis que celle de la rive gauche enjambe le quai et prolonge la passerelle qui franchit la voie ferrée du RER. À l’époque de sa construction, c’est le pont qui a le rapport longueur/hauteur le plus grand avec un ratio de 16.
La longueur du pont est de 173 mètres, la largeur de 20 mètres, la chaussée mesurant 12 mètres et les deux trottoirs 4 mètres chacun.
Les deux piles représentent des bateaux. Celui près de la rive droite descend la Seine, tandis que celui de la rive gauche la remonte. Ces bateaux sont ornés de quatre statues allégoriques de Jean-Antoine Injalbert (nommé officier de la Légion d’honneur lors de l’inauguration) : La Ville de Paris (proue du bateau de la rive droite), La Navigation (poupe), L’Abondance (proue du bateau de la rive gauche) et Le Commerce (poupe). Les deux allégories de proue (Paris et Abondance) font face à la Seine, tandis que les deux allégories de poupe (Navigation et Commerce) font face au pont.
Les quatre statues sont surmontées, au niveau du parapet, des armoiries de la Ville de Paris.
À l’extrémité rive droite, on peut descendre vers la voie sur berge par deux escaliers (l’un vers l’aval, l’autre vers l’amont), tandis que sur la rive gauche, on peut descendre vers le port autonome de Paris par deux rampes (l’une vers l’aval, l’autre vers l’amont).
Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu’il m’en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l’onde si lasse Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure L’amour s’en va comme cette eau courante L’amour s’en va Comme la vie est lente Et comme l’Espérance est violente Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Guillaume Apollinaire (1880 - 1918) |
[1] Il a été classé monument historique le 29 avril 1975
[2] Ce site est desservi par les stations de métro Mirabeau et Javel - André Citroën.