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Pont des Arts - petite histoire


La construction du pont a duré 3 ans, entre 1801 et 1804. Les architectes de l’époque l’ont imaginé comme base d’un jardin suspendu. C‘est le premier pont métallique de Paris, fabriqué en fonte avec neuf arches, et dès cette époque il est baptisé du nom qu’il porte aujourd’hui.

Sous le Premier Empire, le palais du Louvre s’appelait alors le palais des Arts. Pour emprunter le pont, les piétons devaient à l’époque s’acquitter d’un droit de péage de deux sous si l’on en croit Honoré de Balzac (il donne le tarif du péage dans « La Rabouilleuse »).

En 1852, quelques mois avant le coup d’état de Napoléon III, le pont des Arts est modifié. Le quai Conti ayant été élargi, le nombre d’arches est ramené à sept. Jusqu’au XXe siècle, le pont ne connaîtra pas d’événement majeur. Toutefois, en 1976 l’administration des Ponts et Chaussées tire le signal d’alarme : il est extrêmement fragile, les deux guerres et des accidents de la navigation l’ayant sérieusement endommagé. C’est à l’aune de ce rapport que le pont des Arts est interdit d’accès en 1977.

En 1979 le pont s’effondra sur 60 mètres à la suite d’un choc avec une barge…

Après le démontage du pont en 1980, les travaux de reconstruction commencèrent un an plus tard. Comme pour son prédécesseur, il fallut 3 ans pour mener le chantier à son terme. Jacques Chirac put inaugurer la nouvelle passerelle –identique à la précédente- le 27 juin 1984.

La fin des « cadenas d'amour »

De 2008 à 2014, une pratique que l’on dit venue d’Europe de l’Est s’est développée sur le pont : les amoureux accrochent des cadenas, gravés à leurs noms, à sa rambarde grillagée. Devenue une (quasi) tradition, cette pratique a longtemps été vivement critiquée par la municipalité et les amoureux… de Paris.

Depuis l‘effondrement d’une partie du grillage en 2014 à cause de poids des cadenas, la Ville de Paris a décidé d’interdire cette pratique. Tous les cadenas ont été ôtés du pont des Arts, et des plaques en plastique ont remplacé les grillages. Cette tradition romantique et touristique continue cependant dans d’autres endroits de la capitale, notamment autour de la statue équestre d’Henri IV au bout de l’Île de la Cité.