À partir des années 1660-1670, l’État français prend en main les destinées de la Nouvelle-France. Quelques centaines de Français (coureurs de bois, missionnaires et militaires) sillonnent puis occupent l’ensemble des Grands Lacs, scellant des alliances avec de nombreux groupes amérindiens (Outaouais, Hurons-Pétuns, Poutéouatamis, Ojijwés, Miamis, Illinois, etc.) et établissent une série de comptoirs, de missions et de forts. Essentiellement fondée sur la traite des fourrures, cette expansion, rendue nécessaire par la chute de la Huronie, donne naissance à un territoire que les colons nommaient « Pays d’En Haut ». Cette expansion française dans l’intérieur du continent, qui voit se juxtaposer un pays amérindien et un empire colonial, repose à la fois sur un mode d’occupation sans peuplement (sauf dans le Pays des Illinois, après 1718, et à Détroit, à partir des années 1740-1750 essentiellement) et sur l’alliance avec les nations autochtones. Le « Pays d’En Bas » sera la vallée du Saint-Laurent.
Musée de la Neufve-France