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Ardoisier couvreur


photo mystère 67 - photo mystère





C‘est un Tire-clous d’ardoisier couvreur

l’indice était un marteau à couper l’ardoise



énigme de Yolande et Daniel CHAUMONT

patronymes :


ARDOISIER :

Son nom est d’origine celtique : ard, pierre, oes, à couvrir. Ou encore, si l’on suit les disputes de l’éthymologie, le mot dériverait d’Ardy, qui est l’Irlande, d’où l’on aurait commencé à en tailler des carrières. Ou encore Artésius, nom latin de l’ancienne province d’Artois, d’où viendraient les premières ardoises françaises. _ La charte du XIe siècle conservée aux archives de Fumay, dans les Ardennes, fait mention d’une confrérie d’ardoisiers établis dans la ville à cette époque ; on y taillait donc l’ardoise depuis longtemps. Et vers la fin du XIIe siècle, son usage est généralisé dans l’ouest et le nord de la France.


Extrait du livre de l’outil, de André Veltier et Marie José Lamothe
(Editions hier et demain)


Ouvriers employés pour la couverture en ardoises

Les ouvriers employés pour les couvertures en ardoises se divisaient en compagnons et garçons. Les compagnons couvreurs ne travaillaient jamais seuls ; chacun d’eux était toujours servi par un garçon, qui lui préparait ses outils et l’aide dans le montage des matériaux et la marche des opérations.

Au XIXe siècle, le prix de la main d’œuvre est variable suivant les localités : à Paris la journée du compagnon couvreur, été comme hiver, est payée 6 fr 25, celle du garçon couvreur 4 fr 25. La journée d’été du 15 février au 31 octobre se compose de 9 heures de travail effectif au chantier des travaux, plus d’une heure pour aller prendre l’ordre à l’atelier de l’entrepreneur et se rendre ensuite au chantier. La journée d’hiver du 1er novembre au 14 février se compose de 8 heures de travail effectif au chantier et d’une heure employée comme ci-dessus.


Les outils de couvreur employés dans la couverture en ardoises

Les couvreurs ont, pour poser l’ardoise et la tailler, des outils spéciaux, notamment le marteau de couvreur appelé assette ou essette. D’un côté, il a une tête pour enfoncer les clous, de l’autre une pointe pour préparer les trous dans l’ardoise sans la casser, et enfin un tranchant qui sert à couper l’ardoise, pour lui donner la forme convenable. Le manche est rond et bien à la main pour ces diverses opérations, c’est le principal outil nécessaire aux couvertures en ardoises.

Pour s’en servir, on a besoin d’un outil complémentaire appelé enclume. L’enclume est composée d’une sorte de T en fer dont la branche d’équerre se termine en pointe aiguë, on l’enfonce dans le voligeage pour la fixer. La table sert alors pour appuyer l’ardoise et la poser pendant la confection des trous, ou la taille avec le marteau.

Enfin, pour la dépose des ardoises dans les travaux en réparation, on emploie un troisième outil nommé tire-clous . C’est une lame de fer mince recourbée à l’une de ses extrémités et munie de dents sur les côtés, mais à l’inverse des fiches de poseur de pierre. Elle permet de passer sous la tête des clous et de les arracher sans détériorer les ardoises qu’ils ont servi à maintenir ; suivant l’encoche utilisée pour ce travail, on prend un point d’appui plus ou moins éloigné sans appuyer sur l’ardoise qu’il s’agit de déposer. Indépendamment de ces outils, les couvreurs ont tous les outils ordinaires communs aux autres corps d’état.


ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
COUVREUR, s. m. ouvrier à qui il est permis de couvrir les maisons, en qualité de membre de la communauté de ce nom. Il ne peut faire qu’un apprentif. L’apprentissage est de six ans. Au bout de trois ans l’apprentif fait expérience, afin que le maître puisse prendre profit de son travail. Au bout des trois autres années il est recû à chef - d’œuvre.

Enclume des Couvreurs

Enclume des Couvreurs, celle sur laquelle ils taillent l’ardoise, est faite en forme de T, dont la branche de dessous est un peu ceintrée sur le champ, & pointue.


Enclume : Terme de couvreur. Outil de fer plat qui a au milieu une espèce de bec plat et pointu pour le piquer sur les chevrons, et sur lequel les couvreurs taillent et coupent leur ardoise avec un marteau tranchant. (Le Littré)


ESSETTE, outil de Charron, de Couvreur, de Charpentier, de Tonnelier, & autres ouvriers en bois ; c’est un morceau de fer courbé par un côté, & droit de l’autre, dont le côté courbé est applati & tranchant, large environ de six pouces, & l’autre côté est rond fait en tête comme un marteau : au milieu de ce morceau de fer est une douille enchâssée & rivée dans l’oeil qui est au milieu de l’essette ; l’on fixe dans cette douille un manche d’environ un pié & demi, plus gros du côté de la poignée que du côté de la douille.

L’essette des Couvreurs est comme une petite herminette à marteau ; elle leur sert à hacher les bois. Ils en ont une autre avec laquelle ils arrachent les clous de l’ardoise, lorsqu’on veut découvrir ou faire des recherches.







  • 1. Batiment à la couverture duquel on travaille.
  • 2. Architecte qui donne des ordres au principal ouvrier.
  • 3. Manœuvre qui prépare le plâtre pour le gâcher.
  • 4. Manœuvre qui porte aux ouvriers le platre gâché.\
  • 5. Ouvrier qui balaye les places où l’on doit employer le plâtre.
  • 6. Ouvrier qui pose les tuiles sur le latis.
  • 7. Ouvrier qui pose les faîtieres.
  • 8. Marteau à couper.
  • 9. Marteau à hacher.
  • 10. Contrelatoir.
  • 11. Enclume sur laquelle on coupe les ardoises.
  • 12. Marteau à couper l’ardoise.
  • 13. Tenailles.
  • 14. Tire-clous.
  • 15. Oiseau.
  • 16. Martelet.
  • 17. Chevalet.
  • 18. Chevalet rampant.
  • 19. Truelle.
  • 20. Auge à gâcher.

voir aussi : Ardoises Dictionnaire raisonné architecture française XIe au XVIe siècle

Portfolio

Matériel fendage Un fendeur Burin à dédoubler l'ardoise Machine manuelle Enclumettes maillet Scie d'ardoisier & coins à refendre Tire clous Marteau Hachette Marteau de couvreur ancien dit d'ardoisier crochet pour ardoise pose aux clous diverses formes d'ardoises