Le50enligneBIS
> Patrimoine > Les métiers de nos aïeux > Couvreur-chaumier

Couvreur-chaumier


photo mystère 70 - photo mystère





C‘est une palette à chaume

l’indice était un logo connu des chômistes comme disait coluche.
tata YOYO > Yolande CHAUMONT > CHAUME
E.T. pointe son doigt vers le ciel et dit "maison"

énigme de Daniel, les indices foireux sont de jcd


patronymes :


I) Le chaume, c’est la couverture du pauvre, connue depuis les gaulois jusqu’à la fin du XIXème siècle (80% en Picardie)





I) Le chaume, c’est la couverture du pauvre, connue depuis les gaulois jusqu’à la fin du XIXème siècle (80% en Picardie)

- au début du XXème siècle, 75% des habitations et bâtiments d’exploitation dans le Massif Central

Le feu est son principal ennemi; en ville, Rouen a connu 9 incendies jusqu’au XIIème siècle, Chartres, Strasbourg, Toulouse, Bourges entre les XIIème et XVème siècles; de très nombreux édits l’interdisent.


MATERIAU

Régions de paille et de marais (roselières)


Graminées :

- paille de seigle (1,30 m), solide, résistant, souple, facile d’emploi,

Imputrescible, sans traitement chimique (ne pas utiliser d’engrais)

- paille de blé, plus court que le seigle et inutilisable depuis l’apparition de la moissonneuse-batteuse qui le casse.


Roseau, moins étanche que la paille mais plus durable; coupé à la faucille à l’automne, peigné, mis en « ménoïlles » (Vendée) et à sécher une huitaine de jours, puis mis en gerbe, bottes,

bottes, piles...

Bruyère, genêt pour les bâtiments agricoles : faible durée: 12-15 ans, entretien annuel.


Genêt, genêt à balais ou genêt d’or (terrains siliceux).



VARIATIONS REGIONALES :

Entre autres : Normandie

Seigle mais aussi roseau; liens en ronces débarrassées de leurs épines et fendues en deux.



II) Le chaume était autrefois le principal matériau de couverture. Le seigle semé en octobre était coupé en août de l’année suivante. La récolte et le battage étaient faits manuellement car les machines auraient cassé la paille. Après le battage, la plus belle paille était peignée avec un râteau en bois à longues dents : la pincha.

Elle était ensuite posée dans un gabarit fait de deux dents de bois plantées dans une planche : lo bonc a clues. Chaque gerbe ainsi déterminée était attachée par deux liens de paille pour former un clue. Enfin, les gerbes étaient remisées dans la grange dans l’attente d’être employées.

Un toit de chaume n’était jamais refait en une seule fois. La quantité importante de paille nécessaire, la durée de l’ouvrage, la dégradation très inégale des côtés d’un toit, la fragilité du faîtage et des arêtes obligeaient régulièrement à des rénovations partielles. D’ailleurs, les anciens baux de fermage stipulaient qu’une partie de la couverture des bâtiments loués devait être restaurée chaque année.


III) Le chaumier prépare son matériel : les clues, paille de seigle liée en gerbes, des baguettes de noisetier, l’agulha, grosse aiguille en bois, l’espagea, planchette en bois avec d’un côté une poignée et de l’autre des rainures horizontales à gorges obliques. Sur le toit, le chaumier attrape des gerbes que lui fait passer un aide. Il délie la paille et il l’étale régulièrement sur la charpente sur une largeur d’environ 70 cm. Il dispose une baguette de noisetier sur la paille; cette baguette est en partie piquée dans le chaume déjà en place. Le chaumier enfile dans l’aiguille un lien de paille ou un fil de fer. Il plonge l’aiguille à travers la paille, au niveau de la baguette de noisetier, pour atteindre une latte de la charpente. En aveugle, il passe l’aiguille autour de la latte et il remonte le lien à la surface. Il retire le lien de l’aiguille et il fait un noeud autour de la baguette. Le rang de chaume est alors retenu par la baguette qui est fixée à la charpente par des liens ainsi posés. A l’aide de l’espagea, le chaumier régularise l’extrémité du rang de paille mis en place. Il lui donne une pente et un grain uniformes qui permettront un bon écoulement de l’eau. L’opération est recommencée de manière identique du bas du toit vers le haut. A chaque fois, un nouveau rang de paille couvre le précédent avec un léger décalage afin de suivre la pente. Chaque rang inférieur et la baguette qui le retient sont dissimulés par le rang supérieur. Ces superpositions successives donnent au chaume une épaisseur d’environ 40 cm. Arrivé au faîte du toit, le chaumier commence une nouvelle bande de chaume à partir de la base. Ces bandes sont appelées courijou ; leur largeur correspond à la longueur d’un bras.





 



 

 
a


b

Le chaumier -le cluzaïre- a préparé son matériel : les clues, paille de seigle liée en gerbes (b), des baguettes de noisetier (a), l’agulha, grosse aiguille en bois (a), l’espagea, planchette en bois avec d’un côté une poignée et de l’autre des rainures horizontales à gorges obliques (e, j). La couverture usagée a été préalablement enlevée. Sur le toit, le chaumier attrape des gerbes que lui fait passer un aide (b). Il délie la paille et il l’étale régulièrement sur la charpente sur une largeur d’environ 70 cm (c). Il dispose une baguette de noisetier sur la paille ; cette baguette est en partie piquée dans le chaume déjà en place (c). Le chaumier enfile dans l’aiguille un lien de paille ou un fil de fer (d). Il plonge l’aiguille à travers la paille, au niveau de la baguette de noisetier, pour atteindre une latte de la charpente (e). En aveugle, il passe l’aiguille autour de la latte et il remonte le lien à la surface (f, g, h). Il retire le lien de l’aiguille et il fait un noeud autour de la baguette (i). Le rang de chaume est alors retenu par la baguette qui est fixée à la charpente par des liens ainsi posés (k, l). A l’aide de l’espagea, le chaumier régularise l’extrémité du rang de paille mis en place (j). Il lui donne une pente et un grain uniformes qui permettront un bon écoulement de l’eau. L’opération est recommencée de manière identique du bas du toit vers le haut. A chaque fois, un nouveau rang de paille couvre le précédent avec un léger décalage afin de suivre la pente. Chaque rang inférieur et la baguette qui le retient sont dissimulés par le rang supérieur. Ces superpositions successives donnent au chaume une épaisseur d’environ 40 cm. Arrivé au faîte du toit, le chaumier commence une nouvelle bande de chaume à partir de la base. Ces bandes sont appelées courijou ; leur largeur correspond à la longueur d’un bras.

  


d

 
e


f


 g


h

 
i


j

 
k


l


IV)


Ancien et rare outil servant à égaliser les bottes de paille pour la couverture en chaume des toitures de maison.

Longueur totale 70 cm . Diamètre 15 cm.

Poids aproximatif: 2,6 kg






Portfolio

Couvreur chaumier Outils chaumiers Palette à chaume chaumier 1 chaumier 2 chaumier 3 chaumier 4 chaumier 5 chaumier 6 mise en place de l' aiguille pose de la première rive et de 2 rangs contigus pose du mortier de terre 4 objets chaumiers