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Repasseuse


photo mystère 73 - photo mystère





C‘est un Fer-coq ou fer à coque

l’indice était :
j’ai dit
les mecs ne ramènent pas trop leurs fraises
quand Gilberte a dit je suis à sec, j’ai dit pas loin
la photo indice montrait clairement une fraise autour du cou
et j’ai donné carrément la soluce en disant
pour les indices, vous repasserez

et bien quand c’est sec, il faut repasser effectivement et pour repasser une fraise ou tout vêtement avec des parties creuses on utilisait un fer à coq ou un caillou de forme similaire



énigme de Yolande, les indices foireux sont de jcd

patronymes :


Fer-coq ou fer à coque :

Le fer-coq (fer à "coque") est utilisé pour les cols à fraise, les dentelles, les coiffes et bonnets, répondant ainsi aux raffinements des modes qui se succèdent.


L’évolution au fil des siècles…

Les Repasseuses



I) L’évolution au fil des siècles…

         Lorsque les hommes ont commencés à  fabriquer des vêtements de peau cousus avec des tendons enfilés dans des aiguilles d'os, ils ont appris à rabattre les coutures pour ne pas blesser la peau en utilisant un caillou comme support et un os de mammouth soigneusement poli que l'on peut considérer comme une forme primitive du lissoir. (130 000 et 70 000 avant J.C.)

Par la suite, ont également été utilisés des mâchoires de porcs, de bœufs, des dents et des défenses de sangliers et même certaines formes de coquillages.

Précurseurs en ce domaine comme en bien d'autres, les Chinois furent les premiers à utiliser la chaleur.

Le lissoir

       Des tombes de Vikings ou de Parisiens du IXe ou du Xe siècle ont livré des lissoirs en verre de type obsidien, en forme de boules.

La Nouvelle Edda, au XIIIe siècle, décrit une ménagère qui, avec une pierre à lisser "lissait le linge et amidonnait les  manches". Dans le Svenska Akademiens Ordbok, on lit brièvement qu'elles étaient désignées en 1597 comme lissoir de couture. En effet, sur certaines on peut apercevoir des petites rayures (traces d'aiguilles) car elles étaient aussi utilisées comme boules à  repriser. Le musée de Verneuil en présente deux, dont l'une ressemblant à une pierre, recouverte de calcifications, a été trouvée lors de travaux de terrassement à Amsterdam.

La planche à calandrer

Elle sert aussi à défroisser le linge à froid à l’aide d’un cylindre de bois et d’une planche généralement décorée.

(voir photos)

Il va s’écouler beaucoup de temps…

Nous trouvons la trace de fers à repasser que l’on pouvait chauffer tout à loisir.

Les « Pressophiles » pensent que ces fers, en ce qui concerne tout au moins l’Europe, virent le jour à la fin du 15ème siècle et au début du 16ème siècle.

Ils étaient fabriqués de façon artisanale en fer forgé dont la souche était souvent étirée pour former la poignée. (Notons que ces fers étaient chauffés à même le feu).

Vers les XVIIe et XVIIIe siècles…

Les évolutions de la mode firent entrer le repassage dans les mœurs et permirent à la classe moyenne d’adopter à son tour la lingerie fine, qui n’était alors réservée qu’aux classes privilégiées.


Les fers à la braise

En tôle de fer apparaissent. Ils ont la forme de « bateaux » chauffés intérieurement par des braises.

Innovation : cette fois-ci, on mettait le feu dans le fer et non plus le fer dans le feu.

Inconvénients :

- brûlures de la main de la repasseuse, par radiations ou par contacts accidentels ;

- dégagements « d’émanations pernicieuses » (oxyde de carbone). Beaucoup de lingères se trouvaient atteintes de phtisie galopante (tuberculose).

A partir de la fin du XIXème siècle, l’utilisation industrielle de la fonte amorce leur disparition au profit de modèles en fonte coulée, bien meilleur marché.


Les fers creux chauffés par masse interne

Presque simultanément, des modèles en forme de « barquette » et de « langue de bœuf » sont également utilisés. La braise est remplacée par un bloc de métal préalablement chauffé et introduit à l’intérieur de la boîte creuse qui communique sa chaleur à la semelle.


Au début du 19ème siècle…

Les fonderies de nombreux pays commencent à produire la fonte d’une manière industrielle et leurs catalogues s’enrichissent d’une variété insoupçonnable de pièces dont des fers à repasser.

Parmi ceux-ci les plaques sont les plus nombreuses.

Leur forme et leur appellation varient selon les régions de France…

Les fers à tuyauter (voir photos)

Les fers « à coque », ainsi que les fers « à tuyauter », « à plisser » sont utilisés pour les cols à fraise, les dentelles, les coiffes et bonnets, répondant ainsi aux raffinements des modes qui se succèdent.


L’énergie moderne…et « fin des poêles à repasser » (voir photo : Suppression des poêles à repasser)

Le 17 janvier 1880, Thomas EDISON reçu le brevet Américain n° 223 898 pour la lampe à incandescence. C’était le premier pas vers l’utilisation du courant électrique pour un usage pratique nécessitant une puissance supérieure à elle obtenue jusqu’alors avec des piles ou des machines de laboratoire.

C’est à cette époque qu’apparurent les premiers fers électriques, mais qui étaient surtout des fers expérimentaux, ne pouvant être diffusés faute de distribution de courant électrique.

En fait, de la fin du XIXème siècle et jusqu’aux vingt premières années du XXème siècle, l’esthétique des fers électriques fut extrêmement variée et aucune forme ne se généralisa.

En 1924, apparaît la vapeur.




II) Les fers à repasser (Anne Jacquemin et Nicole Hanot)


Extrait de L’Assommoir (Emile Zola)


(...) La mécanique, un poêle chauffé au coke, avec un appareil pour faire chauffer les fers. Le tuyau. Très chaud dans la boutique.

Les fers : le polonais, un petit fer rond des deux bouts, pour les fonds de bonnet; les coqs, toutes grosseurs, deux oeufs de fer au bout d'un manche, coq rond, coq long, pour bouillonner et faire les fronces; les fers à tuyauter, ou mécaniques, toutes grandeurs; les champignons, ou pieds à manche, en forme oblongue ou en forme longue, des ronds ou des ovales, de bois recouverts de laine, et montés sur un pied. La planche à robe, allongée, allant en se rétrécissant, les fils de laiton sur lesquels on étend le linge. (...)

(...) Une terrine pour l'amidon. On délaie l'amidon peu à peu, et un peu de bleu. On le garde jusqu'au bout, quelquefois il sent mauvais.

L'amidon de délaie. On trempe tout dedans. Amidon cuit tourné jusqu'à ce qu'il bouille. Bout de bougie.

Le linge pas amidonné se mouille avec des gouttes. On prépare deux ou trois heures auparavant. Dans un panier sous la table, garni d'un linge. Le mouillon, assiette creuse pleine d'eau très propre. On frotte les parties salies en repassant, ou un faux pli fait. Lisser les placards d'amidon. Une petite brosse, même usage que le mouillon.

Bonnet, tout trempé dans l'amidon, fond avec le polonais sur la table. La passe avec bouillonné, un petit coq oblong posé sur un pied. On commence par ébaucher, on détire la dentelle à la main, petit coup de fer pas chaud; puis les brides à plat, le fond, et la passe, et le tuyauté sur le champignon, ou on le roule. (...)


Les notes concernant le repassage d'une chemise d'homme sont très complètes et l'on comprend mieux à leur lecture que tant de femmes connaissent le désamour de ce travail :


(...) Chemise d'homme à petits plis. Poche sur le devant, on repasse l'empiècement, ou pièce des épaules; puis les manches sur les côtés; puis on plie le dos en deux et on repasse des deux côtés; puis les poignets et le col à l'amidon, fer très chaud; puis la chemise sur le dos, on relève le pan de devant et on repasse par l'ouverture de la poitrine et par le pan, on fait cinq ou six grands plis à plat; puis le corps du devant, la bannière, plis devant; on met une laine sous le devant, on repasse le devant sur la laine, le côté droit, puis le côté gauche; puis on la plie au fer. (...)


... d'autant que, proportionnellement, ce travail était peu rémunéré :


(…) Quand elles réglèrent, elle vit que Gervaise lui comptait un bonnet six sous; elle se récria, mais elle dut convenir qu'elle n'était vraiment pas chère pour le courant; non, les chemises d'hommes cinq sous, les pantalons de femme quatre sous, les taies d'oreiller un sou et demi, les tabliers un sou, ce n'était pas cher, attendu que bien des blanchisseuses prenaient deux liards ou même un sou de plus pour toutes ces pièces. (...)


Note de Gilbert qui avait proposé (mais déjà en troisième position derrière Chantal et Eliane) dentellière :

Il faut savoir que [cependant]

Les pièces des linges très fragiles comme les coiffes et certain vêtements de luxe (costumes de cérémonie ou toilette du dimanche) n’étaient pas confiés à la blanchisseuse repasseuse, mais à la couturière qui était considérée plus soigneuse . Ma grand-mère dont c’était le métier faisait ce genre de travail car souvent les pièces de dentelle qui n’étaient pas lavées très souvent, devaient être reprisées, remaillées, lavées et amidonnées.

Quand j’étais enfant je l’ai vue faire sur des vêtements de baptême, des coiffes (un peu folkloriques), qui ayant une grande valeur étaient traités comme des reliques.

Elle utilisait des fer à repasser à tuyauter, tous ceux qui sont dans les musées, elle n’avait pas de fer à coque mais utilisait une pierre de forme analogue.

A titre d’exemple nous utilisons encore pour nos petits enfant une robe de baptême qui date de mon arrière grand-mère.

Gilbert Lechevalier


Portfolio

Fer à braise Fer XIXe siècle Fers à tuyauter Musée du fer à Longwy Outils de repaseuse Outils de repaseuse Planches à calandrer Poêle de repasseuse Repasseuses Suppression des poêles à repasser Fer à glacer les cols Fer à repasser les chaussures Lissoir Calandre à manivelle Fer à battre les coutures des voiles Fer "de mariage" Fers à plisser Fer "Kabyle" FerCoq pris en photo par Daniel et Yolande à Ramatuelle 3 Fers