Alfred Rossel, né à Cherbourg le 6 mars 1841 et mort dans la même ville le 17 décembre 1926, est un chansonnier de la Manche.
Il est le premier auteur dialectal du Cotentin. Il a connu une popularité impressionnante en son temps, ses spectacles pouvant attirer plusieurs milliers de personnes.
Fils de Thomas Rossel et de Marie Vilquien, il naît rue du Maupas à Cherbourg.
En 1872, Alfred Rossell écrit sa première chanson. Il a la chance de rencontrer le chanteur Charles Gohel, qui devient son interprète favori. Leur collaboration dura cinquante ans.
C’est souvent dans la diligence allant de Barfleur à Cherbourg qu’Alfred Rossel trouve l’inspiration de ses chansons. Leur succès fut foudroyant. Beaucoup de Normands connaissent la plus célèbre d’entre elles, Sû la mé, considérée dans le Cotentin comme une sorte d’« hymne national ».
Il meurt au 103 de la rue du Val de Saire à Cherbourg.
Edmond-Marie Poullain fut un promoteur zélé de l’édition des œuvres d’Alfred Rossel, ouvrage pour lequel il réalisa deux eaux-fortes.
La Société régionaliste normande Alfred Rossel perpétue la mémoire et le nom du chansonnier.
œuvres
source wiki
Alfred ROSSEL est né à Cherbourg (1841) où il a passé la plus grande partie de sa vie. Il fut vraiment le chansonnier de cette ville et de ses environs que l’on peut étendre à la Hague, au val de Saire et au Valognais.
Il écrivit son premier poème le 10 mars 1872, puis bien d’autres qui devinrent des chansons très populaires dans le Cotentin
Par son œuvre, il a participé à la vie du Nord-Cotentin d’environ 1870 à 1910.
Il a joui, à son époque, d’une popularité considérable, due en partie au fait que ses œuvres n’étaient pas vraiment des textes écrits, mais bien plutôt des textes parlés, ce qui est la destination essentielle du patois. Elles étaient faites pour être dites et chantées, et l’on ne peut pas séparer le nom de ROSSEL de celui de son interprète, Charles GOHEL (1848-1915).
On a parfois critiqué la langue de ROSSEL ou sa musique. On lui a reproché, par exemple, d’avoir utilisé un "mauvais patois" dans le celèbre "Su la mé" que des "puristes" se sont permis de corriger. Ils ont eu bien tort, car ROSSEL écrivait d’abord pour les gens de Cherbourg ; il utilisait donc leur parler populaire. Quant aux airs de ses chansons, ils ont été fredonnés par les habitants du Cotentin et plus généralement de la Manche pendant toute la première moitié de notre siècle et certains se chantent toujours.
Quelques titres de chansons
Edition 1913Su la Mé
Quand je si sû le rivage, Bi tranquille, êt’ oû coum’mé ? J’ pense à ceux qui sont en v’yage, En v’yage au loin, sû la mé En v’yage, au loin En v’yage, au loin, sû la mé.
J’ai deux fils dans la mareine
Edition 1974
Sus la Mé
Quaund jé sis sus lé rivage, Byin traunquille, êt’ous coum’ mei ? J’ pense és syins qui sount en viage, En viage oû louan, sus la mé, En viage oû louan , En viage oû louan, sus la mé.
J’ai déeus fis dauns la Mareinne