Les ancêtres SURCOUF de la célèbre famille Malouine de Corsaires sont de Sortosville en-Beaumont comme on le verra dans la partie généalogie.
Robert Charles Surcouf (12 décembre 1773 à Saint-Malo - † Saint-Servan 8 juillet 1827) est un corsaire français. Marin intrépide, il harcela les marines marchandes et militaires britanniques, non seulement dans les mers de l’Europe, mais aussi dans celles de l’Inde. Il acquit de ce fait une réputation, et fit fortune en faisant la course.
quelques notes sur le corsaire
Robert SURCOUF
Le " Roi des Corsaires "
Né à St-Malo en 1773 d’un père armateur et d’une mère fille d’un capitaine de la Royale, Robert Surcouf descendant d’un Roi d’Irlande, mousse à 13 ans, part pour les Indes à 16 ans.
Capitaine Corsaire à 22 ans, il va mener pendant quelques années une guerre très active contre les navires de la Compagnie française des Indes dont son arrière grand-père avait été co-fondateur .
Partant de l’île Maurice, alors appelée " Ile de France " ou de l’île Bourbon, aujourd’hui La Réunion, Robert Surcouf capturera en quelques années 47 navires dans ce triangle qui va de ces possessions françaises aux côtes de Sumatra en passant par le Golfe du Bengale.
Ses exploits les plus célèbres furent les prises des navires anglais ; Triton (1000 tonneaux, 26 canons et 150 hommes d’équipage) au large de l’Inde le 29 janvier 1796, par les 60 hommes de son navire, l’Emilie, puis le Kent (1200 tonneaux, 38 canons, 437 hommes d’équipage dont 150 fusilliers) pris à l’abordage le 7 octobre 1800 par les 150 hommes de la Confiance, bien petit navire (364 tonneaux) armé de 18 petits canons, face à sa proie.
La "Course " interdite, Robert Surcouf se mua en armateur et finit sa vie à St-Malo en 1827.
Corsaire malouin, Robert Surcouf fut davantage connu de l’imagerie populaire française pour ses hauts faits d’armes contre des vaisseaux anglais que pour sa large participation à la traite négrière.
De 1795 à 1800, il pratiqua la traite en dépit de l’abolition de l’esclavage par le décret du 16 pluviöse an II (4 février 1794) . Les bénéfices obtenus doivent également être ajoutés à ceux de la course, dont il est connu qu’ils furent ensuite investis dans d’autres opérations qui permirent à Surcouf de devenir un riche armateur.
Le régime de la Restauration, mis en place en 1815 après la défaite napoléonienne de Waterloo, était d’autant plus favorable à l’abolition de la traite qu’il voulait plaire aux Anglais. Cela n’empêcha pas Surcouf d’envoyer le 15 août 1815 l’Affriquain, vaisseau de 212 tonneaux, vers l’Angola. Surcouf était également colonel de la Garde Nationale de Saint-Malo et on imagine mal la dénonciation d’un héros aussi illustre au nom d’une loi inspirée par la Perfide Albion, objet phobogène traditionnel des marins français.
La marine britannique saisit alors trois vaisseaux français de Nantes et du Havre. Au ministère de la marine, une certaine indécision laissa accroire que la traite pouvait continuer. Curieusement, le ministre français de la marine, fut, pendant quelques temps le marquis de Jaucourt, neveu de celui qui avait autrefois rédigé l’article consacré à la traite dans l’Encyclopédie.
Au total, Surcouf arma au moins trois expéditions de traite clandestine commandées par le capitaine Pottier, à bord du vaisseau Adolphe, dont on ne sait s’il était appelé ainsi pour railler Benjamin Constant, abolitionniste et auteur d’un roman dont Adolphe était le titre. A vrai dire, d’après un descendant de Surcouf, il s’agit plutôt et plus simplement du prénom du fils du célèbre corsaire-négrier.
En 1816, 36 vaisseaux de traite appareillèrent de France pour les côtes d’Afrique, du Cap Vert à l’Angola et de Madagascar à Zanzibar. La saisie, en 1817, du Louis de Nantes qui cinglait vers la Martinique entraina la condamnation de son capitaine par un tribunal de Sierra Léone. Bien avisé, celui-ci en appela à la cour de l’amirauté britannique qui lui donna gain de cause. La marine britannique reçut l’ordre de ne plus saisir les vaisseaux français. Les officiers de sa majesté obéirent à contre-cœur. C’était un plaisir bien compréhensible pour eux que de continuer d’entreprendre des actions contre les Français, bien que les Bourbons fussent de retour à Paris...
Robert Surcouf (marin) né à Saint-Malo en 1773 et décédé en 1827 à Saint-Malo.
De 1795 à 1801 et de 1807 à 1809, il mena dans l’océan indien une redoutable guerre de course au commerce britannique, puis se retira à Saint-Malo, où il devint un très riche armateur.
Saint-Malo a bâti sa fortune en propulsant ses marins dans l’Histoire : l’histoire des grandes découvertes avec Jacques Cartier, l’histoire de l’économie des pêches avec ses terre-neuvas, l’histoire enfin des guerres qui ont opposé durant des siècles la France et l’Angleterre.
Ces guerres, les Malouins les ont menés à leur manière : la course. Une activité à la fois commerciale et militaire, qui permettait de renforcer, par des navires privés armés en guerre, la puissance de la Marine Royale. Les capitaines corsaires, titulaires d’une "lettre de marque" délivrée par le Roi (puis la jeune République et l’Empire), avaient mission d’attaquer les navires marchands battant pavillon ennemi, et de s’emparer de leur cargaison. A charge pour eux de la revendre, et de reverser une partie des bénéfices à l’Etat.
Saint-Malo a décidé de rendre hommage au plus fameux des corsaires, en reconstruisant le dernier navire armé par Surcouf : le "Renard".
Mousse à 13 ans, capitaine à 22, Robert Surcouf a taillé sa légende dans l’Océan Indien où l’Anglais se plaisait à croire qu’il naviguait en maître. Embarqué à bord de navires négriers et de ravitaillement, il accomplit son premier exploit en 1795, lorsque tout jeune capitaine de "Cartier", il prend à l’abordage un puissant navire marchand armé, le "Triton" : à la tête de ses 18 hommes, il viendra à bout des 150 marins anglais, et traitera avec la plus grande politesse les passagères anglaises.
Sa réputation est faite. Elle grandira encore 5 ans plus tard avec la prise de "Kent", un vaisseau britannique 4 fois plus fort que sa petite goélette "la Confiance". Là encore, il l’emportera à 185 hommes contre 437. IL commande ensuite le trois-mâts "le Revenant". Nous sommes en 1808. C’est la fin de la course en Océan Indien. Surcouf a 35 ans et "raccroche" : l’aventure lointaine est terminée, il va vivre désormais à Saint-Malo sa vie d’armateur, en père de famille.
La course en Manche n’est plus ce qu’elle était. Les Anglais sont plus vigilants, les bénéfices diminuent. En 1812, Surcouf arme le " Renard ", un cotre de 20m rapide et manoeuvrant, portant 10 caronades et 4 canons. Il en confie le commandement à Emmanuel-Yves Leroux-Desrochettes. A son bord, 61 hommes. Le 8 septembre 1813, le "Renard" rencontre près des côtes anglaise la goëlette de guerre "Alphea", forte de 16 canons et autant de pierriers, et armée par 80 hommes d’élite. Le combat s’engage dans la nuit, meurtrier. Il demeure incertain, durant plusieurs heures, jusqu’au moment où une salve tirée par le cotre malouin atteint la réserve de poudre de la goëlette qui explose et disparaît corps et biens.
Le " Renard ", durement éprouvé et mené par les 13 hommes demeurant valides, rallie Diélette, puis Saint-Malo. Il avait livré le dernier combat corsaire : quatre mois plus tard, la France abolissait la course. L’année suivante, Waterloo sonnait le glas de l’Empire. Robert Surcouf, riche armateur désormais pacifique mourra d’un cancer en 1827, à l’âge de 54 ans.
Le Renard, cotre corsaire construit en 1812 pour l’armateur Robert Surcouf. Reconstitution par le chantier Labbé à Saint-Malo.
Caractéristiques du Surcouff
Longueur de coque 19m (hors-tout 30m). Largeur 6m. Déplacement 70t. Surface de voilure 250m2. Artillerie 10 caronades et 4 canons. Budget 4.5MF.
sont tous corsaires
http://armorance.free.fr/surcouf1.htm
A 26 ans, Robert Surcouf entre dans la Légende...
La prise du Kent
C’est ainsi que discutent la vigie juchée tout en haut du mat et le capitaine du navire la Confiance.Nous sommes en 1800, le 31 août très exactement, au large de Calcutta dans l’Océan Indien à plus de 95 jours de mer de Saint Malo et de la France, en plein territoire anglais.
La Confiance bat pavillon français, elle compte 130 hommes d’équipage et 6 petits canons.
Son commandant s’appelle Robert Surcouf, il a 26 ans et il court les mers depuis l’âge de 15 ans ; il a un caractère terrible, adore le danger et cherche l’aventure par tous les moyens.
Il est activement recherché dans les mers par les Anglais car il gêne par ses actes courageux le commerce entre les Indes et l’Angleterre. Ce jeune corsaire, en effet, depuis quelques années, ne cesse d’attaquer les navires anglais qui reviennent vers l’Angleterre les cales chargées de richesses en tout genre : or, épices, nourriture... Surcouf est devenu un véritable Robin des Bois des mers puisqu’il vole aux Anglais la nourriture pour la redistribuer dans l’île Bourbon ( île de la Réunion) où il habite et où menace la famine.
Depuis la Révolution Française, la France et l’Angleterre sont encore en guerre.
Dans les lointaines colonies françaises, les Anglais ont décidé d’encercler avec leurs bateaux les îles françaises afin d’empêcher les Français de faire du commerce.
On compte sur le courageux Surcouf pour se rendre dans les îles voisines de l’île Bourbon afin de trouver du ravitaillement ; mais trouvant plus pratique de s’attaquer directement à la marine de commerce anglaise chargée de victuailles en tout genre, Surcouf vole de victoires en victoires ne cessant de harceler les Anglais.
Ces actes de piraterie finissent par menacer sérieusement le commerce britannique, la France fière de son corsaire jubile.
La couronne britannique donne alors des ordres pour attraper le corsaire français.
C’est alors que l’aventure de la prise du Kent commence...
Imaginant les cales du navire anglais remplies de riz, de bois précieux, de soie et d’épices, Surcouf a les yeux qui brillent de joie ; malgré la taille et la puissance du vaisseau, il ordonne :
« Cap sur l’Anglais ! faites forcer la voile ! les hommes à leurs postes de combat ! »
Les hommes n’ont d’ailleurs pas le choix, le bateau Anglais a reconnu le bateau de Surcouf et fonce vers lui pour l’écraser.
Tirant sa longue vue de son épais ceinturon, Surcouf déchiffre le nom du bateau. C’est le Kent un énorme vaisseau de la Compagnie des Indes armé pour la guerre.
Les hommes de Surcouf courent s’armer pour l’abordage, chacun glisse dans sa ceinture une hache, un sabre et un poignard avant de saisir des lances, des pistolets ou des gourdins.
Certains tiennent même un couteau entre les dents. Ainsi fortement armés, ils sont terrifiants...Au même moment un coup de canon part de l’avant du Kent ; c’est le coup de semonce.
L’énorme navire de commerce anglais n’intimide pas les hommes de Surcouf. Ceux-ci ont une confiance aveugle dans leur capitaine ; ils le connaissent et admirent son courage et son intelligence à toute épreuve.La petite Confiance s’élance alors vers l’énorme Kent, celui ci, sûr de sa puissance, fonce vers le petit navire dans l’espoir de le couler... mais la manœuvre n’a pas fonctionné : au lieu d’entendre un craquement sinistre et de voir les débris du bateau joncher la mer, les Anglais ont la stupéfaction de voir les ennemis monter à bord en hurlant : "à l’abordage !!"
Le premier à prendre pied sur le vaisseau est un Noir nommé Bambou. Armé simplement d’une hache et d’un pistolet il s’est jeté du haut du grand mat au beau milieu des Anglais qui saisis de frayeur le laissent se frayer un sanglant passage à travers les matelots.
Les Anglais sont affolés.
Robert Surcouf se jette à son tour dans la mêlée ;
La bataille fait rage : on entend les détonations des canons, des pistolets, les cliquetis des sabres et des épées, le coup sourd des haches, et les cris des combattants .
C’est une pagaille indescriptible, mais notre héros continue à donner des ordres tout en bataillant "tirez les grenades ! donnez du canon !". Soudain, le capitaine anglais s’effondre touché par une grenade.
Il ne verra pas son pavillon tomber aux mains des Français...
Surcouf, lui, a tout vu "le capitaine anglais est tué ! le navire est à nous ! pas de quartier !"
Les Anglais fuient sous le pont poursuivis par les Français qui s’empressent de fermer les panneaux sur eux.
Mais le Second anglais, voyant la bataille perdue tente le tout pour le tout, il se précipite vers Surcouf dans l’espoir de le tuer ; heureusement, Bambou est là et d’un coup de lance, transperce l’Anglais.
"le Kent est à nous ! Vive la France ! Vive la Nation !"
Bambou est acclamé par les corsaires français, et sera plus tard porté en triomphe pour son courage.
Le lendemain, les deux bateaux mettent cap sur Ceylan, le débarquement des corsaires est un triomphe pour la population française surtout quand, en déchargeant le Kent, on y découvre un véritable trésor : de l’or et de l’argent en barre, des pierres précieuses magnifiques....
Le 31 du mois d’août...
L’audace et la férocité de Surcouf n’hésitant pas à attaquer un tel bateau est connue de tous.
Sa renommée va s’étendre des mers aux océans jusqu’en Angleterre et fera trembler de peur les marins anglais. Afin que tous se souviennent de cet exploit extraordinaire, les matelots composent une chanson.
Désormais, quand les Anglais verront apparaître les voiles du Corsaire Malouin, nombreux seront ceux qui se rendront sans même livrer bataille…La couronne d’Angleterre, furieuse et déconfite, met la tête de Surcouf à plus de 5 millions de francs...
"Ils me prisent bien haut mais ils ne m’ont pas encore..." dira Surcouf en apprenant la nouvelle.
La légende de Surcouf commence...
on ira visiter ce rayonnage de la bibliothèque du BIS : Corsaires & Pirates
photo 8 : acte + 09 07 1827 Robert SURCOUF - Saint-Malô
photo 9 : Combat de la Confiance, commandée par Robert Surcouf, et du Kent. Tableau de Ambroise-Louis Garneray