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énigme 84 - Georges René Pléville Le Pelley

de GAC


Georges René Pléville Le Pelley

Attiré par le large(1), il marche seul (2), durant la "course" il perd une jambe(3)
Son dévouement(5) lui vaut l'estime et la reconnaissance de l'adversaire(6)
Brave, travailleur, désintéressé cet honnête normand connaît les honneurs…(7) "Le boulet s'est trompé… il n'a donné de besogne qu'au charpentier…"(4)
"Un des rares à la fois capitaine de vaisseau et gouverneur d'un grand port"(8)

  • (1) Georges-René Pléville Le Pelley naquit à Granville. Peu fortuné, il fut très tôt attiré par la mer et les navires. Orphelin très jeune, il s’engage sur un Terre-Neuvas en 1738. Une passion pour la mer et l’envie de retrouver son rang vont lui permettre d’endurer dès l’âge de douze ans les dures conditions de vie des mousses, volontaires, matelots terre-neuviers, sans qu’il se lamente sur son sort… Il effectue ensuite plusieurs campagnes de pêche à la morue sur différents bâtiments…
  • (2) Enseigne en 1740 sur le Ville de Québec, il se révolte contre une mise aux arrêts qu’il estime injuste, et s’enfuit alors que le bâtiment est échoué sur la côte du Canada. Il marche seul pendant 50 jours à travers la forêt canadienne, rencontrant des tribus indiennes, avant de rejoindre finalement Québec. Il trouve à s’embarquer sous un pseudonyme comme timonier et continue les années suivantes à servir sur des terre-neuvas…
  • (3) Il s’engage sur un petit corsaire de Granville, la Françoise du Lac, comme lieutenant. Ce bâtiment fut rencontré sous l’île de Jersey, par deux corsaires britanniques qui l’écrasèrent sous le feu de leurs canons. Il est blessé lors de ce combat. Il y perd la jambe droite et est fait prisonnier de guerre jusqu’à son échange.
  • (4) Il sert dans la marine royale comme lieutenant de frégate sur l’Argonaute, puis sur le vaisseau le Mercure qui faisait partie de l’escadre envoyée en 1746, pour reprendre le Cap Breton. Dans le combat un boulet emporta la jambe de bois de Pléville Le Pelley : "Le boulet s’est trompé" dit-il en riant à son capitaine, "il n’a donné de besogne qu’au charpentier". Il est de nouveau fait prisonnier.
  • (5) Averti de l’état de détresse d’un bâtiment anglais au large de Marseille, il s’entoure de marins intrépides, et à leur tête vole au secours des Britanniques. Il en prend le commandement et le conduit dans le port de Marseille
  • (6) "Monsieur, la qualité du service que vous avez rendu à la frégate l’Alarme fait la noble envie et l’admiration des Anglais. Votre courage, votre prudence, votre intelligence, vos talents ont mérité que la Providence couronnât vos efforts…"
  • (7) Il participe à toute la campagne et à ses différents combats de la guerre d’indépendance américaine, Il n’hésita pas non plus à mettre en danger sa réputation et sa carrière, au mépris de ses ordres sous la Révolution, dans une époque où les têtes tombaient facilement Contre-amiral en 1797, le Directoire le nomma Ministre de la marine, Il est fait vice-amiral en avril 1798, mais démissionne du ministère car il désapprouve l’aventure de l’expédition d’Egypte, dont il est convaincu que la marine n’a pas les moyens. Le désastre d’Aboukir à la fin de l’année lui donnera raison. Le Pelley est nommé sénateur en 1799. Puis, il est un des cinquante premiers titulaires de la Légion d’Honneur, le 2 novembre 1803. L’empereur le nomme grand officier de la Légion d’honneur, en 1804.
  • (8) Georges-René Pléville Le Pelley est nommé capitaine de port à La Martinique… En 1767, Le Pelley rédige aussi un traité sur la mâture et est nommé capitaine de port à Marseille, où il recrée des registres, applique les dernières ordonnances, stoppe la corruption et recrée une unité de police efficace.