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Hippolyte Abraham-Dubois (père de Fortuné)


Hippolyte Abraham, dit Abraham-Dubois, par l’addition du nom de famille de sa femme au sien, né le 11 mars 1794 à Avranches, mort à Paris le 3 octobre 1863, est un homme politique français.

Mandats à l’Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Fils de magistrat avranchin, Hippolyte Abraham s’engage dans une carrière militaire. Après l’école de Saint-Cyr, dont il sort en 1812, il participe au sein de la Grande Armée à la campagne d’Allemagne, et est blessé à Dresde et à Külhm, puis fait prisonnier et interné en Hongrie jusqu’à la chute de l’Empire.

Titulaire d’une demi-solde, il préfère démissionner de l’armée et achète une étude de notaire à Granville. Partisan de la Monarchie de Juillet, il est nommé maire de Granville le 1er août 1830, et membre du conseil général de la Manche la même année, jusqu’en 1833. Il est élu député de la Manche le 27 mai 1832 pour l’arrondissement d’Avranches, en remplacement d’Auguste-François Angot, démissionnaire. Il siège au centre et soutient la majorité gouvernementale, ce qui lui vaut en 1833, d’être nommé conseiller référendaire de deuxième classe à la Cour des comptes. Cependant, il soutient le 25 avril 1833 un amendement du général Bertrand pour l’octroi du traitement de la Légion d’honneur aux sous-officiers et soldats nommés par Napoléon durant les Cent-Jours, lui valant le reproche de Lamartine de soutenir l’opposition bonapartiste. De même, le 24 mai 1834, il s’oppose au gouvernement contre les infractions punissables de la déportation, pour les insurgés revêtus d’un uniforme ou d’insignes militaires. Réélu au Parlement 21 juin 1834, il s’inscrit alors dans l’opposition bonapartiste. En 1837, il contribue au rejet de la loi prévoyant le renvoi devant des conseils de guerre les militaires, et des tribunaux ordinaires les civils, accusés de conspiration, suite à la tentative de soulèvement de Strasbourg par le prince Louis-Napoléon Bonaparte en octobre 1836. Le 8 mai 1837, il combat le projet de loi sur le sel.

Il est ensuite réélu à la Chambre le 4 novembre 1837, 2 mars 1839, 10 juillet 1842 et 2 août 1846. Il s’oppose notamment à la proposition de Duvergier de Hauranne pour le remplacement du vote secret par le vote au scrutin public, le 22 mars 1843, et parla le 28 mai 1845 et le 8 juin 1846, pour une colonisation plus intelligente et plus féconde en Algérie, et pour déplorer, sans le condamner, la guerre contre les autochtones.

A la naissance de la Seconde République, il est élu à l’Assemblée constituante par les électeur de la Manche, sur une liste de conservateurs et républicains modérés, 7e représentant sur 15, et au conseil général de la Manche pour le canton de Pontorson. Il démissionne la même année de l’assemblée départementale, et ne se représente pas à la députation en 1849. Durant ce mandat, il se prononce contre l’amendement Pascal Duprat à la loi rétablissant le cautionnement, pour le rétablissement de la contrainte par corps, pour le maintien de l’état de siège (proposition Cavaignac, pour l’impôt proportionnel préféré à l’impôt progressif, contre l’amendement Deville sur l’abolition du remplacement militaire, pour la proposition Rateau de dissolution de la Constituante, et pour la proposition Odilon Barrot sur l’interdiction des clubs.

Il se consacre ensuite jusqu’à sa mort à ses fonctions de conseiller référendaire à la Cour des comptes, de première classe à partir de 1854.


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par Honoré DAUMIER

Hippolyte Abraham-Dubois

Hippolyte Abraham Dubois, dit Abraham-Dubois
(1794-1863)
député de la Manche

Le Gros, gras... et satisfait

Demi-solde sous la Restauration, il préfère quitter l'armée ; puis il achète une étude de notaire à Granville dont il devient maire. Élu député d'Avranches en mai 1832, il siège au centre. Dans Le Charivari du 11 mars 1833 Abraham-Dubois est qualifié de député-fonctionnaire appartenant « à cette race d'ilotes bicéphales » n'ayant de pensées politiques « que celles de leur chef immédiat », et dans celui du 25 mars 1833 on peut lire : « A cette balance tenue d'une manière si égale, à cette myopie physique qui ne donne qu'une faible idée de la myopie intellectuelle de l'individu, à cet épais participant à la fois du ventrigoulu et du béotien de magistrature, qui n'a reconnu ce monsieur dont on fait les flûtes et que nous ne nommerons pas, de peur qu'on ne prenne l'explication de notre dessin pour un compte rendu. »



Portfolio

"Hippolyte Abraham Dubois (1794-1863), magistrat et député" par (...)