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Grand-Quevilly


Le Grand-Quevilly dit usuellement Grand-Quevilly est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.

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Toponymie

Attesté sous la forme Chevillei v. 1027 (forme francisée) et en latin médiéval Cavilleium début XIIe siècle [1].

De l’archétype Cabilliacum composé du nom de personne gaulois Cabillios, suivi du suffixe -acum de localisation et de propriété.

Un début de palatalisation a affecté la voyelle initiale /a/ > /e/ suivi d’une régression, ainsi Quevilly conserve un /k/ (graphié qu-) caractéristique du normand septentrional et du picard au nord de la ligne Joret.

Le même nom d’homme se rencontre dans Quevillon (Seine-Maritime) et Cavillon (Somme). Homonymie avec les Chevilly et Chevillé du centre et de l’ouest de la France.

Normalement, les toponymes en -acum ne prennent jamais l’article puisque ce ne sont pas des formations médiévales mais gallo-romanes. Aussi l’usage conforte-t-il cette règle, puisqu’on dit « Grand-Quevilly » et « Petit-Quevilly » et non pas « le Grand-Quevilly » et « le Petit-Quevilly », formes officielles récentes. En outre, les communes contigües de Grand-Couronne et de Petit-Couronne issues également d’une scission médiévale de la même époque (vers le XIIe siècle) ne prennent pas l’article [2].

Histoire

  • 1195 : Donation aux Hospices de Rouen du domaine du Grand Aulnay (en bordure de la Seine) au sud de la commune par Richard Cœur de Lion.
  • 1154 : Grand-Quevilly est acquis par le seigneur Charles de Becdelièvre, alors maître du grenier à sel de Rouen.
  • Fin XVIIIe siècle : Construction du château du Grand-Quevilly par le marquis Pierre-Jacques-Louis de Becdelièvre. Il fut couramment appelé le château de Montmorency, du nom du prince de Montmorency, époux de Henriette de Becdelièvre. Sa bibliothèque et certains meubles furent vendus aux enchères en 1941.
  • 1793 : La vie communale s’organise autour d’un conseil général communal bientôt transformé en conseil de la commune révolutionnaire de Grand-Quevilly. En 1794, une équipe est choisie pour le destin de la commune. Elle est dirigée par André Boutigny, qui prendra en 1800 le titre de « maire provisoire », avant l’arrivée de Germain Delamare, premier maire de la commune et qui le resta jusqu’en 1814.
  • 1870 : Les Prussiens envahissent la commune. Des soldats sont prisonniers dans le château du Grand-Quevilly, où était installé un quartier général prussien.
  • De 1882 à 1899 : Des progrès ont lieu : des plaques indicatives et de maisons sont installées ; une école pour garçons est construite ; création d’un boulevard de l’industrie et, en 1894, d’un chantier naval, où sera construit le navire (pétrolier) célèbre : le Quevilly.
  • De 1939 à 1944 : Pendant la Seconde Guerre mondiale, les immigrés partent, les usines sont alors désorganisées, mais des militaires donnent la main d’œuvre.
    En 1944, la ville est libérée. Entre-temps, le maire Tony Larue est destitué de ses fonctions et est remplacé.
  • 1947 : Tony Larue redevient maire et fait construire des HLM et une bibliothèque municipale.
  • 1953 à 1977 : Construction de pavillons, de centre commerciaux, de centre ville, et inauguration de l’hôtel de ville.
  • 1977 : Tony Larue fait appel au jeune Laurent Fabius (alors directeur de Cabinet de François Mitterrand) pour achever la construction de la ville. Depuis sont apparus une école de musique, une bibliothèque, un théâtre (théâtre Charles Dullin) et une crèche.
  • 1986 : François Mitterrand, alors président de la République, est accueilli par Laurent Fabius.
  • 1995 : Tony Larue décède. Laurent Fabius prend sa place de maire et Marc Massion devient sénateur.
  • 1996 à 2006 : De nombreuses modifications voient le jour, Gaz de France s’installe, des places sont modernisées ; le parc des Provinces est créé (il fut récompensé aux Marianne d’Or).
    La Sud III (voie reliant Le Grand-Quevilly à Rouen) est créée, la bibliothèque devient médiathèque et est rénovée. En 2001, ouverture du Zénith de Rouen et Marc Massion devient maire.
  • Le jeudi 4 mai 2006 : Le château d’eau, qui était un emblème de la ville, est détruit.
  • 2008 : En lieu et place du château d’eau, une roseraie [3] est réalisée. Elle mesure 6 ha et contient près de 200 espèces de roses.

source wiki

Portfolio

Notes

[1] François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard 1979. Ouvrage publié avec le soutien du CNRS.

[2] François de Beaurepaire, op.cité.

[3] La Roseraie