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Binot Paulmier de Gonneville - bio


1504 : Binot Paulmier de Gonneville en provenance du Havre, dérive pendant un mois victime d’un violent orage dans l’océan Indien et tombe par hasard sur ce continent. Il l’appellera alors la "France Australe", au nom du roi de France. Seulement Gonneville, une fois de retour au pays, ne parviendra pas à situer avec précision l’emplacement et les différentes recherches entreprises se solderont toutes par des échecs !

une carte de l'époque

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Waldseemuller cart of 1507

Binot Paulmier de Gonneville, né au XVe siècle à Gonneville-sur-Honfleur, est un navigateur français.

En 1503, Paulmier de Gonneville quitte Honfleur à bord de l’Espoir pour l’Inde mais, après avoir doublé le cap de Bonne-Espérance, il est poussé vers une terre inconnue et se retrouve le 6 janvier 1504 au Brésil, sur la côte de l’île de São Francisco do Sul où il passe six mois, au débouché de la baie de Babitonga. Le 3 juillet, il repart pour la France avec Essomeric, le fils du chef de la tribu des Carijós, et « des peaux, plumes, racines à teindre contre des quaincailleries, et autres besongnes à petit prix ». Le 7 mai 1505, son bateau s’échoue à Guernesey où il est pillé. Arrivé à pied à Honfleur le 20 mai, il ne sera jamais en mesure de ramener Essomeric à son père comme il le lui avait promis. À la place, il l’adoptera, le mariera à une de ses cousines et en fera son héritier.

La relation de la première rencontre des Français avec les Amérindiens qu’il a laissée est le précurseur des récits de Thevet, Léry, Claude d’Abbeville et Yves d’Évreux.

Œuvre

  • Campagne du navire L’Espoir de Honfleur, 1503-1505 : relation authentique du voyage du capitaine de Gonneville ès nouvelles terres des Indes publiée intégralement pour la première fois avec une introduction et des éclaircissements, Éd. Armand d’Avezac, Paris, Challamel, 1869 ; Genève, Slatkine Reprints, 1971.
  • Le Voyage de Paulmier de Gonneville au Brésil (1503-1505) pp.37-70, récit des relations du voyage de Gonneville par lui-même, suivi de ses lettres royales en forme de compulsoire ; dans Voyages au Canada par Jacques Cartier avec les relations de voyages en Amérique de Gonneville, Verrazano et Roberval, Paris, La Découverte, 1984.
  • Mémoires touchant l’établissement d’une mission chrestienne dans le troisième monde : autrement appelé, la terre australe, méridionale, antartique & inconnuë, Éd. Margaret Sankey, Paris, Champion (Les géographies du monde, 7), 2006.

Australie

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Le monde savant en Europe, jusqu’au XVIII°siècle, avait cru en l’existence d’une Terra Australis incognita (du latin auster - vent du sud), un quatrième continent dans l’hémisphère Sud qui aurait servi de contrepoids pour empêcher la Terre de basculer. Mais les navigateurs de la fin du XVIII° siècle vont mettre fin à cette croyance en découvrant non pas un continent, mais un océan immense parsemé d’îles dont la plus grande du monde allait s’appeler Australie.

C’est justement de cette vaste île continent que le sire Binot Paulmier de Gonneville va prendre possession au nom du roi de France en 1504. Après plus d’un mois de dérive à bord de sa petit caravelle "l’Espoir" à la suite d’un très violent orage, il découvre une vaste terre quasi paradisiaque dans l’hémisphère Sud, qu’on appellera "France australe". La France va pouvoir bénéficier d’un relais sûr vers les Indes. Mais Gonneville ne peut indiquer sa dérive avec précision, ce qui fait qu’on cherche, mais sans trouver ; les marins français vont trop vers l’est et vers le sud.

La découverte officielle revient finalement à un Hollandais, Jansz, qui en 1605 touche la pointe nord de l’Australie. Cette "Nouvelle Hollande" est loin alors de soulever des passions. En 1606, un espagnol, Torres, traverse entre le Nord de l’Australie et la Nouvelle-Guinée le détroit qui désormais porte son nom.

En 1642, une expédition pour explorer l’ouest et le sud de l’Australie est commanditée par Anton Van Diemen. Son envoyé, Abel Tasman débarque sur la côte ouest de la Terre de Van Diemen (plus tard la Tasmanie), dont il prend possession au nom de la Hollande.

Les Anglais entreprennent un politique d’exploration systématique, notamment avec les expéditions scientifiques de James Cook, le premier grand héros de la conquête de l’Australie en 1770. Tandis que les Anglais, inquiets des incursions françaises, s’établissent sur la côte est, la France elle, cherchait déjà plus loin en annexant la Nouvelle-Zélande. Sous la pression britannique, vers 1840, les Français, s’étant déjà désintéressée de la future Australie pour des raisons de changement politiques et de rivalités sur le terrain, vont aussi quitter la Nouvelle-Zélande.


voir à ce sujet Notes sur la famille du capitaine Gonneville, navigateur normand au XVIe siècle