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Agneaux


Ses habitants sont appelés les Agnelais

Attestations anciennes

  • Agnels 1056/1066 [1].
  • Herbertus de Agnes 1056/1066 [2].
  • Agnels 1135 [3].
  • de Agnellis XIIe s., 1180. [4].
  • de Agneax 1210 [5].
  • Philippus de Agnellis 1218 [6].
  • ecclesi[a] Sancti Johannis de Agnellis ; dominus de Agnellis 1332 [7].
  • Sanctus Johannes de Agnellis 1351/1352 [8].
  • Aigneaux 1612/1636 [9]], 1677 [10], 1713 [11].
  • Agneaux 1753/1785 [12], 1854 [13], 1903 [14].

Étymologie

Toponyme médiéval issu de l’ancien français agnel "agneau", et évoquant probablement un élevage de moutons. L’absence d’article suggère une fixation précoce (avant l’an mil). Les attestations ne sont pas suffisamment anciennes pour pouvoir affirmer que ce nom date de la période gallo-romaine (il reposerait alors sur le gallo-roman AGNELLOS), hypothèse que l’on ne peut cependant pas exclure a priori [15].

Remarque sur les graphies anciennes :

  • Dans la graphie Agneax ( 1210), le -x final correspond à un ancien signe abréviatif utilisé dans les manuscrits médiévaux pour noter la terminaison latine -us. Il faut donc lire °Agneaus, première trace écrite pour ce nom de la vocalisation de [l] devant consonne (évolution Agnels > °Agneaus), qui se manifeste en ancien français à partir du XIe siècle.
  • La graphie Aigneaux, que l’on rencontre aux XVIIe et XVIIIe siècles, correspond à une ancienne notation de n mouillé [n’], que nous écrivons aujourd’hui -gn- et prononçons [ɲ]. Ce son, initialement articulé comme le début du mot anglais new, a été longtemps transcrit -ign- (parfois même -igni-), d’où les anciennes graphies campaigne "campagne", Mortaigne "Mortagne", montaigne "montagne", etc. Tombées peu à peu en désuétude, elles ont été parfois mal lues, et engendré des prononciations fautives, telles que celles du nom de Michel de Montaigne, ou du mot araignée, maintenant passées dans l’usage. Tout ceci pour expliquer que l’ancienne graphie Aigneaux doit être lue a-igneaux [an’o] ou [aɲo], et non ai-gneaux.

Lieux et monuments

  • Château Sainte-Marie (XIIIe siècle), aujourd’hui hôtel-restaurant
  • Église d’Agneaux du XIXe siècle (clocher rasé en 1944)
  • Nombreuses découvertes archéologiques (découverte de deux tombeaux mérovingiens, d’une cinquantaine de haches et autres vestiges)
  • sans oublier le vélodrome Marcel JAMME

Personnalités liées à la commune

  • Julien Le Paulmier de Grantemesnil, médecin

source wiki

Portfolio

Notes

[1] Marie Fauroux, Recueil des actes des ducs de Normandie (911-1066), Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie XXXVI, Caen, 1961, p. 406, § 214.

[2] ibid., p. 408, § 214.

[3] François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 65.

[4] François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 65.

[5] François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 65.

[6] Léopold Delisle, Recueil de jugements de l’Échiquier de Normandie au XIIIe siècle, Paris, 1864, p. 62, § 242.

[7] Pouillé du Diocèse de Coutances, 1332, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 353B, 353C

[8] Compte du Diocèse de Coutances, pour l’année 1351 ou 1352, in Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903, p. 369B

[9] Jean Bigot sieur de Sommesnil, État des paroisses des élections de Normandie, 1612/1636 [BN, ms. fr. 4620

[10] Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BN, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].

[11] Dénombrement des généralités de 1713 [BN, ms. fr. 11385, f° 1 à 132].

[12] Carte de Cassini.

[13] V. Lavasseur, Atlas National Illustré des 86 départements et des possessions de la France, A. Combette éditeur, Paris, 1854.

[14] Auguste Longnon, Pouillés de la Province de Rouen, Recueil des Historiens de France, Paris, 1903

[15] Un toponyme normand de formation identique est Aigneaux dans le Calvados, nom de plusieurs localités dont la plus importante est un hameau situé à Saint-Charles-de-Percy.