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Samuel de Champlain

Père de la Nouvelle-France


Photos Stéphane MARTIN


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Samuel de Champlain n’est pas un personnage célèbre Normand mais il est parti de Honfleur et a fondé la ville de Québec chez nos cousins, alors il a sa place sur le BIS

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signature de Champlain

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2007_Avril 127_De Champlain

Samuel de Champlain est né à Brouage, dans l’ancienne province de Saintonge en France [1] (aujourd’hui Charente-Maritime), entre 1567 et 1580 [2] et mort à Québec (Nouvelle-France, dite Canada) le 25 décembre 1635. Il fut tout à la fois un navigateur, cartographe, soldat, explorateur, géographe, commandant et chroniqueur français.

Après une formation de navigateur en Saintonge (vers 1586-1594)[note 2], il se fait soldat en Bretagne (1595-1598), puis explorateur des colonies espagnoles d’Amérique (1599-1601), du fleuve Saint-Laurent (1603) ainsi que de l’Acadie (1604-1607) et de la côte atlantique (entre l’actuel Nouveau-Brunswick et Cap Cod). Il est surtout connu pour avoir ensuite fondé la ville de Québec, le 3 juillet 1608. À cette fin, il bénéficie du soutien du roi Henri IV de France, de Pierre Dugua de Mons, de François Gravé, et du chef montagnais Anadabijou [3], [4].

À Québec, Champlain agit en tant que subalterne : il est « lieutenant du vice-roi de la Nouvelle-France » resté en France, puis à partir de 1629 « commandant en la Nouvelle-France en l’absence » du cardinal de Richelieu [5]. Administrateur local de la ville de Québec jusqu’à sa mort, il ne reçoit jamais le titre officiel de gouverneur de la Nouvelle-France, même s’il en exerce les fonctions. Son acharnement à vouloir implanter une colonie française en Amérique du Nord lui vaut, depuis le milieu du XIXe siècle, le surnom de « Père de la Nouvelle-France ».

Les difficultés rencontrées dans cette entreprise sont nombreuses [6], et ce n’est qu’à partir des étés 1634 et 1635, dans les 18 derniers mois de sa vie, que Champlain voit son rêve de colonisation se concrétiser, avec l’arrivée et l’établissement de quelques dizaines de familles de colons [7].


Notes

[1] Dans le titre de son premier ouvrage paru (1603), il se dit Sammuel Champlain (sans la particule « de ») et de Brouage ; ensuite (2e ouvrage, 1613), il se dira Sieur de Champlain et Saintongeois.

[2] Voir les arguments qui rendent davantage plausible sa naissance vers 1580 et la fin de son premier apprentissage de la navigation en 1594 : [pdf] Jean Liebel, On a vieilli Champlain [archive], Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 32, no2, 1978, p. 229-237. — Le lieu de l’accouchement (naissance) peut différer du lieu de résidence des parents, comme le souligne ici Jean Liebel.

[3] Dans le titre de son premier ouvrage paru (1603), il se dit Sammuel Champlain (sans la particule « de ») et de Brouage ; ensuite (2e ouvrage, 1613), il se dira Sieur de Champlain et Saintongeois.

[4] Voir les arguments qui rendent davantage plausible sa naissance vers 1580 et la fin de son premier apprentissage de la navigation en 1594 : [pdf] Jean Liebel, On a vieilli Champlain , Revue d’histoire de l’Amérique française, vol. 32, no2, 1978, p. 229-237. — Le lieu de l’accouchement (naissance) peut différer du lieu de résidence des parents, comme le souligne ici Jean Liebel.

[5] Gilles Herman, « Chronologie de Champlain » , 31 mai 2007.

[6] Gilles Herman/Denis Vaugeois, Champlain et Dupont Gravé en contexte

[7] Robert Giffard est (en 1634) le premier grand recruteur et premier seigneur colonisateur de la Nouvelle-France — six ans après sa première tentative, mise à mal par des forbans. Avant 1634, la plupart des résidants de Québec sont logés dans l’un des deux forts (le premier, sur la rive du fleuve, et le second, depuis une décennie, sur le cap), quelques autres habitent chez les Récollets (arrivés en 1615) ou chez les Jésuites (arrivés en 1625). Deux seules familles ont bâti maison en Nouvelle-France : celle de Louis Hébert, arrivée en 1617, et celle de son gendre Guillaume Couillard, arrivé en 1613. Outre les interprètes réfugiés chez leurs amis autochtones, les membres de ces deux familles sont les seuls Français à demeurer en Nouvelle-France, à Québec, durant les 4 années de l’occupation des Kirke, de l’été 1629 à l’été 1633.