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Guerre de Cent Ans - sièges en Normandie ou impliquant des normands


Guerre de Cent Ans (1337 - 1453)

La guerre de Cent Ans ne fut pas une guerre de batailles rangées, ce fut une guerre de coup de mains, de sièges et d’embuscades.

En 1336, le roi Édouard III d’Angleterre, prétendant au trône de France et vassal du roi en tant que duc d’Aquitaine pour ses possessions en Guyenne, entre en rébellion contre Philippe VI de France, alors roi de France, dont il conteste l’autorité. Le 24 mai 1337, Philippe VI décide de lui confisquer la Guyenne (Aquitaine) en réaction

La liste complète des sièges est dans l’article indiqué en reférence en bas de page. Il s’agit ici de ce qui concerne la Normandie et les normands.

Hiver 1339 - 1340 : siège d’Escaudœuvres (Nord). La ville et le château très fort d’Escaudœuvres, séant sur l’Escaut, se situaient à la frontière du comté de Hainaut (le comte de Hainaut y entretenait une garnison permanente : la place étant sa possession) et à une lieue (4 km.) de Cambrai. La cité et le château étaient défendus par une puissante garnison sous les ordres du capitaine du château Gérard de Sassegnies et de son écuyer Robert Marineaux. Jean, duc de Normandie et fils du roi de France, Philippe VI de Valois, vint assaillir par surprise, avec le connétable, ses maréchaux, ses troupes et avec l’aide de Cambraisiens, la place durant l’hiver 1339-1340 (décembre 1339 ?) : elle tomba en son pouvoir, après un siège de 6 jours, en plein hiver, sous la neige. Les Français, vainqueurs, détruisirent entièrement les lieux (arasés) et y boutèrent le feu . Le capitaine chargé de la défense de la place et son écuyer furent soupçonnés, par après, de s’être rendus par trahison aux Français : aussi moururent-ils, dit Froissart, villainement à Mons en Haynaut. Escaudœuvres fut démantelé, et les débris de ses murailles, comme ceux de la forteresse de Relenghes, furent transportés à Cambrai pour servir à la reconstruction des fortifications de cette ville et à y édifier la « Porte Robert ». Après la prise d’Escaudœuvres, Jean, duc de Normandie se retira et laissa des garnisons à Douai ainsi qu’au Cateau-Cambrésis pour inquiéter le Hainaut de deux côtés. La place sera cependant rendue au comte de Hainaut lors d’un traité avec le roi de France en 1341.
Hiver 1339 – 1340 : siège de la maison forte de Relenghes (ou anciennement, Erling ou Herling , située du côté opposé du fleuve Escaut, en face d’Escaudœuvres. Cette maison forte, située à la frontière du Hainaut, fut assiégée une journée entière de décembre 1339 par les troupes du duc Jean de Normandie avec l’aide de Cambraisiens qui n’eurent aucune peine à atteindre les murs de la maison forte, l’eau des fossés cerclant celle-ci étant gelée : après plusieurs assauts, ils se retirèrent le soir venu sur Cambrai sans avoir pu prendre la place. Les assiégés quant à eux, furent sous le commandement d’un fils illégitime de Jean d’Avesnes, seigneur de Beaumont (oncle du comte Guillaume II de Hainaut), capitaine de la garnison de la place et secondé par 15 compagnons d’armes et de 18 archers : ceux-ci résistèrent fort bien jusqu’à la limite de l’épuisement et, après le départ des assiégeants, se concertèrent et avisèrent qu’ils ne pourraient pas soutenir un long siège contre les Cambraisiens. Ils prirent donc leurs armes, bagages et quelques biens précieux qui leur appartenaient, boutèrent le feu à Relenghes et partirent avant minuit pour se réfugier à Valenciennes. Le lendemain, les Cambraisiens vinrent reprendre le siège de la maison forte et furent tout ébahis de rencontrer la place déserte, vidée et brûlée.
1340 : siège de Montay (Nord) par Jean, duc de Normandie, fils du roi de France Philippe VI de France. Ayant réuni auparavant ses troupes en vue d’assaillir la bourgade, il entreprit le siège de Montay qui fut long et difficile. La Chronographia regum Francorum (II, 114) dit que le roi de France, Philippe VI de Valois, y vint en personne : il s’agirait d’une confusion ! Philippe VI avait en effet, convoqué l’ost à Compiègne pour secourir son fils, le duc de Normandie, le 28 mai 1340, mais rien ne dit qu’il se rendit personnellement devant Montay. Toujours à la même époque, Gérard de Werchin au service du comte Guillaume II de Hainaut, surprit le campement du duc de Normandie et attaqua la bourgade de Montay lors de l’incursion des Français dans la place.
1340 : siège de Le Quesnoy en comté de Hainaut (Nord). Le duc Jean de Normandie, fils du roi de France Philippe VI de Valois, avec ses troupes se déplaça en Hainaut et fit des ravages dans la contrée (son père et lui n’acceptant pas que le comte de Hainaut se soit rallié aux Anglais). Il décida donc de mettre le siège devant la ville de Le Quesnoy (possession à l’époque du comte Guillaume II de Hainaut) en date du 22 mai 1340. Les habitants de la ville se défendirent eux-mêmes. Fort heureusement, ils étaient bien fournis en hommes d’armes, en armes et en artillerie : ils avaient équipés précédemment les remparts de la ville de canons (« bâtons de feu ») et de bombardes (« bouches à feu ») et de petits canons montés sur affûts qui furent utilisés contre les assaillants français menés par le maréchal de Mirepoix. Les « Chroniques de Froissart » mentionnent en effet ce siège comme suit : « (1340) ..Ceux de la ville (= les assiégés du Quesnoy) décliquèrent contre eux (=les troupes françaises) canons et bombardes qui gettoient (jetaient) grands quarreaux.. » Ces carreaux lancés étaient généralement en fer, mais pouvaient être en pierre et également être des garrots de feu comme ils s’en rencontraient depuis très peu de temps dans certaines places assiégées. Les chevaux des assaillants furent effrayés par le bruit de cette artillerie, qui en plus, dispersaient des projectiles en fer, en pierre contre la cavalerie pouvant causer de graves blessures (tant aux cavaliers qu’aux chevaux) : la cavalerie, inopérante dans ce cas contre de tels engins, n’eut d’autre choix que de se retirer. Les Français, mécontents d’avoir été repoussés par l’artillerie de la ville, se transportèrent par dépit sur les villages environnants qu’ils incendièrent, tels Gommegnies, Frasnoy, ..
1340 : siège de la forteresse de Thun-l’Évêque, près de Cambrai. Précédemment, le sire Gauthier de Mauny (ou de Manny, ou encore de Masny), chevalier hennuyer au service du roi Édouard III d’Angleterre, avait « surpris et gagné » avec ses gens d’armes, sur l’évêque de Cambrai, Guillaume II d’Auxonne, la forteresse de Thun-l’Évêque sur l’Escaut. Le duc Jean de Normandie, après avoir ravagé le Hainaut et plusieurs de ses châteaux jusqu’à Valenciennes après le siège d’Escaudœuvres, marcha avec ses troupes sur la puissante forteresse de Thun-l’Évêque pour porter secours à cette place importante qui devint son objectif principal : celle-ci était défendue par une forte garnison, qui tenait le moral élevé, aux ordres de Richard de Limosin et de deux vaillants gentilhommes qui se distinguèrent, les frères Jean et Thierry de Mauny (ceux-ci étaient les frères également du précité Gauthier de Mauny) au service des Anglais. Du côté français, le duc de Normandie, accompagné du duc Eudes IV de Bourgogne, fit dès lors un siège en forme devant Thun aux alentours du 4 juin 1340. Thun se situant du côté Ouest de l’Escaut à une courte distance de ce fleuve, les Français avaient établi leurs campements tout proche de la forteresse. Les troupes du duc de Normandie étaient pourvues de machines extraordinaires (engins de guerre lourds, de type bouches à feu (bombardes) qui, dès le 6 juin, lancèrent jour et nuit dans la place de si grosses pierres qu’elles défonçaient les maisons. Les habitants et la garnison furent obligés de se réfugier dans les caves : leur résistance fut opiniâtre. Il y eut très tôt plusieurs brèches ouvertes dues aux bombardements intensifs. Le 7 juin, les Français furent renforcés de troupes venant de garnisons des provinces de la Meuse, de la Thiérache et du Laonnois. Le 15 juin arriva en personne le roi de France Philippe VI de Valois avec une importante cavalerie placée sous son commandement direct : 18.000 hommes d’armes se comptèrent ainsi devant Thun. Apprenant la nouvelle, le comte Guillaume II de Hainaut (allié des Anglais) fit mandement à tous ses alliés d’aller secourir la forteresse. Une coalition d’anglo-germains (composée en majorité de Brabançons) s’approcha par deux directions et se rassembla aux environs de Valenciennes, sur la partie Est de l’Escaut. Un contingent de près de 40.000 Flamands menés par Jacques d’Artevelle (Jacob van Artevelde, en flamand), s’empressa également de rejoindre les coalisés, en passant par le Tournaisis, et approcha par l’Ouest. Pendant ce temps, le duc Jean de Normandie, pour forcer les assiégés à se rendre, utilisa un autre système . On apporta aux balistiers tous les cadavres de chevaux et de bêtes de somme dont le camp était encombré ; ils les firent pleuvoir sur Thun-l’Évêque en telle quantité que bientôt l’infection y fut insupportable, et que, réduite à demander grâce, la garnison promit de se rendre, si dans quinze jours elle n’était pas secourue. Le comte Guillaume II de Hainaut parut avant ce terme avec une armée qui se grossissait chaque jour. Jacques d’Artevelle lui amena en cours de chemin, près de 60.000 Flamands. On se trouvait pour la seconde fois à la veille d’une bataille et pour la seconde fois on hésita ; les Flamands voulant attendre Édouard III d’Angleterre qui s’embarquait à l’embouchure de la Tamise. Les coalisés s’impatientant, se concertèrent quant à la stratégie à employer pour déloger les Français devant Thun : les Flamands attaqueraient les Français depuis l’Ouest et les Germains entreprendraient la traversée de l’Escaut pour fondre sur les Français. Mais cela ne se passa pas ainsi ! Les Germains tentèrent d’utiliser les pontons construits par les Français, mais furent refoulés vigoureusement dans un combat « hand-to-hand ». Les coalisés défièrent alors les Français dans une bataille, mais ces derniers tenant le fleuve, refusèrent : les armées opposées se résignèrent chacune sur une rive du fleuve à attendre que l’autre réagisse. À ce stade, tout dépendait des Flamands. Mais ceux-ci étaient indisciplinés et inexpérimentés, étant incapables d’atteindre Thun : ils furent également dans l’incapacité de parvenir jusqu’à celle-ci, en traversant la rivière Scarpe qui était tenue par 500 hommes d’armes de la garnison de Tournai (ville fidèle au roi de France.) Ils se résolurent dès lors à prendre le long chemin par Condé-sur-l’Escaut et Valenciennes : ils étaient encore loin, que le comte Guillaume II de Hainaut décida sans plus attendre d’entreprendre le combat pour secourir la garnison occupant la forteresse. La forteresse ayant déjà plusieurs brèches importantes dans ses murailles, et la garnison du château se protégeant de barricades improvisées, il conclut que toute résistance serait bientôt inutile. Dans la nuit du 23 juin, un immense brasier sortit des murs du château. Les assiégeants français se mirent aussitôt en armes pour prévenir toutes échappées des défenseurs de la forteresse et se ruèrent dans la place : ils la rencontrèrent vidée de ses occupants. La garnison entre-temps, avait pu s’échapper par une ouverture non gardée et était passée à travers le fleuve (grâce à des barques envoyées par les Flamands à la garnison de Thun) pour rejoindre les coalisés composés d’Anglais, de Flamands, d’Hennuyers, de Brabançons et de Germains. Ils see replièrent tous vers le Nord (sans avoir oser combattre en l’absence du chef de guerre, le roi Édouard III d’Angleterre) et quittant ainsi l’ennemi français en possession des ruines de Thun-l’Évêque et de toute la vallée de l’Escaut au sud de la frontière du comté de Hainaut. Le siège de la place fit énormément de tués (*2), tant civils que militaires, dans toute la contrée suite aux mouvements des diverses troupes (avec ses pillages divers) : les textes mentionnent près de 12.000 personnes occises dans les bourgs environnants lesquels furent pour la plupart détruits également. Peu après, le roi de France et son fils quittèrent Thun avec l’objectif d’assiéger Bouchain, la dernière importante place forte au sud de Valenciennes. Apprenant que le roi d’Angleterre avait quitté le port d’Orwell le 22 juin pour débarquer avec sa flotte sur la côte flamande, ce projet ne fut pas mis en exécution et le roi de France préféra envoyer des gens d’armes sur les frontières de la Flandre.
1341 : Siège de la forteresse de Champtoceaux (Auj., en dép. Maine-et-Loire) par le duc de Normandie (le futur roi de France Jean le Bon.)
1341 : Siège du château de Lymo ou L’Humeau proche de la bourgade La Varenne (Auj., en dép. Maine-et-Loire) La garnison placée à l’intérieur du château (50 à 60 soldats) par Jean de Montfort fut assiégée puis massacrée par les troupes françaises de Charles de Blois. En 1341, Jean de Montfort se réclamant du duché de Bretagne envahit toute la région. Le duc de Normandie expédié par son père, le roi de France Philippe VI de Valois, intervint en Bretagne en vue de contrer les projets de Jean de Montfort. Le premier obstacle pour pénétrer en Bretagne était la forteresse de Champtoceaux située le long de la Loire et qui avait été garnie par Jean de Montfort d’une garnison composée de mercenaires sous le commandement de quelques allemands originaires de Lorraine. Du côté français, Charles de Blois qui était en train d’assiéger Angers, quitta cette place avec une avant-garde au début d’octobre 1341. Le duc de Normandie le suivit vers le 14 du même mois avec la plupart des hauts dignitaires du royaume, tels Mile de Noyers, le duc de Bourgogne, le duc de Bourbon, le frère de Philippe VI à savoir le duc d’Alençon, le Connétable de France, le Maréchal des armées, et l’Amiral de la flotte française ainsi que Louis d’Espagne. Jean de Montfort fit la tentative effrontée de soulager Champtoceaux avec des forces totalement inadéquate : il les mena hors de Nantes et en poursuivant le long du banc sud de la rivière arriva à une petite forteresse appelée L’Humeau ou, Lymo située à près de 3 milles du siège. Il s’attendait à trouver cette dernière place tenue par ses propres hommes (50 à 60 hommes d’armes), mais il y rencontra Charles de Blois. Après deux jours de combat autour de la tour de la petite forteresse de L’Humeau, les hommes d’armes de Montfort, défendant la place, en furent expulsés par le duc de Normandie : ce fut un bain de sang. L’on massacra jusqu’au dernier soldat toute la garnison mise dans la forteresse par Jean de Montfort. La cause de cette exécution était évidente : les français craignaient que ces hommes, traîtres une première fois, ne le devinssent plus aisément encore une seconde fois. Quant à la forteresse de Champtoceaux, elle tomba aux mains des français en date du 26 octobre 1341. Ce fut un tournant dans cette campagne : Jean de Montfort retourna au plus vite à Nantes, tandis que l’armée du duc de Normandie arriva aux remparts de la cité à la fin du mois d’octobre. La ville de Nantes résistait toujours aux français, mais sans réel enthousiasme : elle venait d’apprendre le désastre de la défaite et du massacre des « Montfortistes » de la forteresse de L’Humeau par les troupes françaises. La Chronographia nous montre que la Bretagne bretonnante tenait plus fortement pour Jean de Montfort comme duc de Bretagne que pour Charles de Blois.
1341 : Siège de Nantes (Auj., en dép. de la Loire-Atlantique) par Charles de Blois duc de Bretagne contre le comte de Montfort. En avril 1341 décéda Jean III duc de Bretagne : sa succession fut disputée entre son demi-frère et sa nièce. Son demi-frère Jean, comte de Montfort-L’Amaury par l’héritage de sa mère, prétendant au duché de Bretagne s’empare de presque tout le territoire. Le mari de sa nièce, Charles de Blois, recourut aux tribunaux de Philippe VI de France : Arrêt de Conflans en faveur de Charles de Blois contre Montfort. Édouard III d’Angleterre intervint en soutenant Montfort et lui offrant le comté de Richmond. Désireux d’appliquer la décision des tribunaux du roi, Charles de Blois envahit la Bretagne avec ses troupes et les troupes royales. En 1341 (date nouv. st.), après que le duc de Normandie (fils du roi de France Philippe VI de Valois), Charles de Blois (neveu du roi de France), et les autres seigneurs à leur service eurent conquis le château de Châteauceaux (Champtoceaux, auj. en dép. Maine-et-Loire), le dit duc offrit le château au dit Charles, son cousin comme héritier et duc de Bretagne, comme étant sien et de son propre héritage : le château fut confié à la garde de Rasse de Guincamp. Dès lors, l’armée française se porta vers Nantes où se tenait le comte de Montfort, leur ennemi. En chemin, les maréchaux de France assaillirent la ville de Quarquefoure (auj. Carquefou) à 4 lieues de Nantes (16 km) : cette ville était bien fermée, murée et entourée de fossés et de palissades. Le siège de la ville fut rude de tous les côtés et les assiégés se défendirent comme ils purent (par manque d’hommes d’armes expérimentés) mais bientôt la cité fut enlevée et moult gens à l’intérieur furent occis. Le spectacle fut désolant : les Français boutèrent le feu à la ville et logèrent par après dans les environs. Le lendemain, les seigneurs français vinrent par couleurs, ordonnances et connétablies devant Nantes : ils établirent leurs tentes et pavillons tout autour de la ville se préparant au siège. A l’intérieur de la cité se tenaient le comte de Montfort, le sire Hervé de Léon et, les seigneurs Henri et Olivier de Pennefort ainsi que plusieurs chevaliers et écuyers de Bretagne ayant fait précédemment « féaulté » au comte et à sa femme à Rennes. Lorsque le comte de Montfort se vit assiégé par les français devant Nantes, il ne fut pas trop inquiété : la ville était bien pourvue en artillerie et les bourgeois de la ville était également bien armés. Le comte ordonna à tous les habitants de défendre la cité, de se rendre aux guérites et de ne point se jeter sur l’Ost des français. Il réconforta encore les défenseurs en signalant que ce siège ne pouvait durer longtemps car il avait commencé trop près de l’hiver et qu’aussi la cité se situait proche de la rivière de la Loire assurant une protection naturelle. Or, il advint que les habitants de la ville ne tinrent compte de ses recommandations : certains jeunes bourgeois de Nantes et des habitants, au nombre de 400 personnes d’élite, prièrent le sire de Léon d’être leur capitaine afin de les mener à l’encontre de l’Ost des français. Hervé de Léon en bon chevalier qui aimait les armes acquiesça : sa troupe effectua une sortie en terrain couvert car elle connaissait bien la région. Elle rencontra en chemin une colonne de 15 chars, 40 personnes et 300 sommiers et mules chargés de toutes sortes de marchandises, dont du vin et de la farine, destinées aux assaillants de la ville : la troupe se jeta sur le charrois et fit de nombreux tués. Le sire de Léon et sa troupe, après cette chevauchée, décidèrent de ramener aussitôt dans la ville de Nantes ces précieuses marchandises prises à l’ennemi. Sur ces entrefaites, des cris s’élevèrent de l’Ost des français, mécontents d’avoir été spoliés : les trompettes sonnèrent et les gens s’armèrent et montèrent à cheval. Le soir même le sire Louis d’Espagne avec 500 compagnons d’armes, bannières déployées, s’étant lancer à la poursuite de la troupe du sire de Léon, se livra à quelques forts combats. Lorsque le sire de Léon et sa troupe de Nantais virent qu’ils étaient poursuivis, ils se placèrent entre leurs ennemis et les sommiers capturés, pour pouvoir mettre, pendant ce temps, en sécurité, ces victuailles et autres marchandises à l’intérieur des portes de la ville. Il y eut alors une rencontre brutale et une impressionnante mêlée entre les différentes troupes des protagonistes. Les premiers assaillants menés par Louis d’Espagne furent rejoint bientôts par de nombreux seigneurs de France et Hervé de Léon n’eut d’autre issue que de se réfugier à l’intérieur de la ville, sacrifiant à contre cœur, une partie de ses hommes au combat, par crainte que les français ne réussirent à forcer l’entrée et ne pénétrèrent dans la cité. Près de la moitié des hommes d’armes du sire Hervé resta à l’extérieur des remparts : ils furent tous pris ou occis et, les survivants furent amenés prisonniers auprès du duc de Normandie et Charles de Blois, qui furent heureux de ces prises de guerre. Le comte de Montfort, à la complainte des habitants de Nantes d’avoir perdu de nombreux fils dans cette chevauchée sans raison, en fut tout courroucé et reprocha la prouesse par trop téméraire du sire de Léon son conseiller, ayant perdu la moitié de ces hommes : le sire en resta muet de honte. Cependant, suite à cette déconvenue, les arbalétriers Génevois (=Génois, de la ville de Genova ou Gênes en Italie) et les soudoyers au service de la France effectuèrent d’interminables escarmouches aux portes et barrières de la ville. Les habitants et certains bourgeois de Nantes voyant leurs biens détruits tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la cité par les assauts des français, leurs fils et leurs amis faits prisonniers, redoutèrent du pire quant à l’avenir proche : ils se concertèrent dès lors secrètement et se mirent d’accord pour traiter en catimini, avec les seigneurs français, leurs assiégeants, afin d’obtenir la paix et récupérer leurs fils prisonniers. Cependant, les français exigèrent de ceux-ci qu’ils achètent ou monnayent ce traité : il fut convenu d’un jour, duquel une porte de la ville serait laissée ouverte, permettant ainsi à l’Ost des français de pénétrer paisiblement dans la ville et de se rendre au château afin d’y arraisonner le comte de Montfort et que nuls habitants de Nantes n’interviendraient contre les seigneurs français dans la cité. Aux jour et heure fixés, la porte désignée dans le traité s’ouvrit, et les français pénétrèrent sans encombres dans la ville, se dirigèrent vers le château et surprirent le comte de Montfort qui dormait encore, car il était tôt au matin. Le sire Hervé de Léon et les autres chevaliers du comte furent eux-mêmes surpris et emmenés par les français. Seuls les sires Henri et Olivier de Pennefort et Ives de Tigry réussirent à se sauver à cheval. Le comte et ses chevaliers furent amener hors de la cité au campement des français. Ce jour-là, le sire de Léon, se sentant trahi de tous, ne voulut plus participer aux conseils que le comte de Montfort eut à faire. Lorsque le comte de Montfort, prisonnier, apparut devant le duc de Normandie et Charles de Blois, ces derniers en furent tout heureux et la guerre à leurs yeux n’en était encore que plus belle, car Nantes, la souveraine cité de Bretagne, rentrait en la possession du roi : se concertant, ils décidèrent d’expédier le comte à Paris. Le comte fut amené ainsi auprès du roi de France sous bonne escorte de 200 lances menées par Louis d’Espagne en personne, accompagné du sire de Montmorency, du sieur d’Estouville, et du sire Grimouton de Cambli. A Paris, le roi de France reçut avec joie, ce prisonnier de marque envoyé par son fils le duc de Normandie : il reprocha au comte de s’être emparé de la Bretagne sans avoir attendu la décision des pairs de France et de s’être porté avec orgueil contre le roi de France. Le roi Philippe VI ordonna aussitôt qu’on emporta le comte au château du Louvre, pour y être emprisonner sous bonne garde, jusqu’à la décision royale. Maintes pensées du roi, de mettre à mort le comte de Montfort, furent contrecarrées par les puissants seigneurs du royaume dont le comte Louis de Flandre : le roi décida ainsi de garder ce prisonnier enfermé, tant qu’il vécut. Quant aux bourgeois de Nantes, ils jurèrent et firent serment de foi et hommage à Charles de Blois qui fut reconnu duc et seigneur de Bretagne : celui-ci entra, le 23 novembre 1341 (1340 date anc. st.), le premier dans la cité accompagné du duc d’Alençon son oncle et du duc de Normandie son cousin. La ville fut prise après deux semaines de siège.
Mi-avril - au 20 août 1346 : Siège du Castel et de la ville d’Aiguillon en Guyenne (Auj., en dép. Lot-et-Garonne, en Aquitaine) par le duc de Normandie, fils de Philippe VI de Valois. Le siège, commencé par les français dans la deuxième quinzaine d’avril, se heurta à la résistance des assiégés anglo-gascons menés par Gauthier de Mauny. Étaient présents au siège, Ernoul d’Audrehem (qui sera plus tard, un des chefs de la défense de Calais pendant 11 mois) et Philippe de Bourgogne dit Monsieur, comte d’Artois et de Flandre (qui sera tué, écrasé sous son cheval.) Le duc de Normandie fit lever le siège le 25 juin 1346 sans avoir pu s’emparer de la place.
1346 : Siège de Cherbourg (1346) (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par les troupes d’Édouard III d’Angleterre. La ville ne sera pas prise.
1346 : Siège et prise de Caen (Auj., en dép. du Calvados, région Basse-Normandie) par les troupes d’Édouard III d’Angleterre. Ce dernier arriva sur les lieux du siège le 26 juillet 1346. Du côté français, le comte d’Eu fut fait prisonnier.
Juillet 1356 : Siège du château de Breteuil-sur-Iton (Auj., en dép. de l’Eure, en région Haute-Normandie), auquel il fut fait usage de canons. Ce siège fut lancé par les troupes de Jean II le Bon, roi de France. La place capitula.
1357 : Siège, prise et occupation d’Honfleur (ou anciennement, Honnefleur. Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par une bande de 600 anglais.
1363 : Siège du château de Valognes (anciennement, Valloignes en Cotentin. Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par Du Guesclin.
Juin - Juillet 1364 : Siège d’Evreux (Auj., dép. de l’Eure, région Haute-Normandie) par les français commandés par le maréchal Mouton sire de Blainville et le sire Jean de la Rivière. Evreux résista et ne fut pas prise.
1364 : Siège d’Acquigny (Auj., dans l’arrond. de Louviers, dép. de l’Eure, en Haute-Normandie) par les troupes françaises de Charles V menées par Jean Bureau.
août 1364 : Siège du château-fort de Moulineaux, proche de Rouen (Auj., en dép. Seine-Maritime, région Haute-Normandie) par le maréchal Mouton seigneur de Blainville (19/09/1364). Ce fut une victoire française sur les anglo-navarrais.
1364 : Siège, prise et occupation du château-fort de Mauve (Auj., Mauves-sur-Huisne, dép. de l’Orne, région Basse-Normandie) par Robert Secot et sa troupe anglaise. Le dit Robert ne s’éternisa que quelques jours dans les lieux.
1370 – 1371 : Siège du château de Thury en pays de Cinglais (Auj., Thury-Harcourt, dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par le chef anglais Pollehay dit Lemoine agissant au nom du roi Édouard III. Après 8 mois de siège le château fut finalement pris. Il fut par après restitué au duc d’Alençon (allié du roi Charles V) pour la somme de 14.000 francs or.
1371 : Siège de Conches (Auj., Conches-en-Ouches, en dép. de l’Eure, région Haute-Normandie) par Du Guesclin.
janvier 1374 - 1375 : Siège et prise du château de St.-Sauveur-le-Vicomte (Auj., en dép. de la Manche, région Basse-Normandie.) Le roi de France, Charles V, désireux d’en découdre de l’occupation du château par les anglais fit appel à Du Guesclin. Ce dernier chargea son lieutenant Jean de Vienne d’en faire le siège avec 3.000 hommes d’armes, 600 arbalétriers, 200 livres de poudre et 32 bouches à feu (gros canons) en provenance de Paris. L’artillerie française pilonna une des tours du château qui prit feu... Des pourparlers s’engagèrent, .. La place fut rendue aux français moyennant le paiement d’une somme de 40.000 francs.
1375 – 1376 : Siège de St.-Sauveur-le-Vicomte (Auj., dép. de la Manche, région Basse-Normandie) par les troupes royales de Charles V. Jean de Vienne, envoyé par le roi, vint y mettre le siège au printemps 1375 avec tous les barons et chevaliers de Bretagne. Le siège fut cependant levé suite à une seconde session de pourparlers de trêve à Bruges (décembre 1375 à mars 1376) entre les représentants des rois de France et d’Angleterre
1378 : Siège et prise d’Evreux (Auj., dép. de l’Eure, Haute-Normandie) par le sire de Coucy et le sire de la Rivière au nom du roi de France.
1378 : Siège et prise de Beaumont (Auj., Beaumont-le-Roger, dép. de l’Eure, région Haute-Normandie) par Du Guesclin. La ville capitula le 6 mai 1378.
1378 : Siège de Cherbourg (1378) (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par les troupes royales de Charles V de France menées par Du Guesclin. Le siège qui fut meurtrier se termina après 6 mois d’assauts sans la prise de la ville. Du Guesclin dut se retirer.Cependant, en 1395, la ville sera rendue à la France.
1378 : Siège de la ville et du château de Carentan (anciennement, Karentan. Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le sire de Coucy et le sire de la Rivière au nom du roi de France. La place rendit les armes.
1378 : Siège de Pont-Audemer (Auj., dép. de l’Eure, Haute-Normandie) par l’amiral Jean de Vienne. La cité défendue par Martin-Sans-Dureté se rendit le 13 juin 1378 à Du Guesclin.
1378 : Siège de Pont-Audemer (Auj., dép. de l’Eure, Haute-Normandie) par l’amiral Jean de Vienne. La cité défendue par Martin-Sans-Dureté se rendit le 13 juin 1378 à Du Guesclin.
1378 : Siège de Bernay (Auj., dép. de l’Eure, région Haute-Normandie) par les troupes françaises de Charles le Simple. Pierre du Tertre, défenseur, rendit les armes (Pierre du Tertre était aux ordres de Charles de Navarre dit le Mauvais, allié des anglais à cette époque)
29 juillet 1378 : Siège du château de Pacy (Auj., Pacy-sur-Eure, dép. de l’Eure, en Haute-Normandie) par les troupes du roi de France, Charles le Simple, menées par ses généraux. Le siège dura deux jours et la place se rendit le 30 juin 1378. Par après, la même année, les fortifications du château furent démolies. Pacy était une des expéditions envoyées par le roi Charles en Normandie pour anéantir les places occupées par Charles le Mauvais roi de Navarre (allié des anglais.)
1410 : Siège de Cherbourg (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par les anglais. Jean d’Angennes, commandant de la place assiégée, livra la ville après avoir supporté un long et pénible siège.
Mai 1412 : Siège de la ville et du château de Bellême (Auj., en dép. de l’Orne, Basse-Normandie) par les troupes fort nombreuses de partisans du duc de Bourgogne Jean-Sans-Peur (qui se disait régent du royaume de France), et menées par Louis roi de Sicile et de Naples duc d’Anjou et comte de Provence et du Maine, le connétable d’Albret et le maréchal de Longwy. A cette époque, Bellême faisait partie des domaines du comte Jean Ier du Perche duc d’Alençon. Les assiégés de la ville se virent cernés de toutes parts et sans espoirs de secours, se rendirent à la condition que la place demeurerait au pouvoir du roi de France. Ce que les assiégeants acceptèrent, mais une fois à l’intérieur de la ville, ils ne tinrent pas leur parole.
1412 : Siège et blocus de la ville et du château de Domfront (Auj., dép. de l’Orne, région Basse-Normandie) par le duc de Bourgogne et ses troupes.
18 août-22 septembre 1415 : Siège d’Harfleur (Auj., en dép Seine-Maritime, en Haute-Normandie) par Henry V d’Angleterre avec 6.000 hommes d’armes et 24.000 archers. La ville se rendit.
1417 : Siège de la citadelle d’Exmes (Auj., en dép. de l’Orne, en Basse-Normandie) par les troupes du roi Henry V d’Angleterre. La place était défendue par Jean baron de Courcy. Malgré une âpre résistance, le baron se vit contraint de capituler. Le roi Henry V investira la ville avec ses troupes et y laissera une garnison.
1417 : Siège du château d’Auvillars (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par l’armée d’Henry V roi d’Angleterre. La place capitula le 9 août et se rendit à Henry V le 14 août 1417.
1417 : Siège et prise de Caen (Auj., en dép. du Calvados, région Basse-Normandie) par les troupes armées du roi Henry V d’Angleterre. Le château, défendu par un français, le sire de Montenay, se rendra le 21 septembre 1417 aux anglais. La ville, malgré une résistance héroïque, sera prise et mise à sac. La ville est occupée par les Anglais jusqu’en 1450.
1417 : Siège et prise de Bayeux (Auj., en dép. du Calvados, région Basse-Normandie) par les troupes du roi Henry V d’Angleterre et du duc anglais Glocester (ou, Gloucester.) Le siège débuta le 5 ou le 6 septembre 1417. Les assiégés de la ville, apprenant que le château de Caen avait été pris, capitulèrent en date du 19 septembre 1417.
1417 : Siège du château de Bonneville (Auj., Bonneville-sur-Touques, en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par l’armée du roi Henry V d’Angleterre. Après 7 jours de siège, le château remit les clefs au dit roi.
1417 : Siège d’Alençon (Auj., en dép. de l’Orne, en Basse-Normandie) par les troupes d’Henry V d’Angleterre. La ville capitula le 18 octobre et rendit les armes le 22 ou le 23 octobre 1417.
1417 : Siège du Château-Gaillard en Vexin normand (Auj., commune des Andélys, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie) par l’armée d’Henry V d’Angleterre qui en prend la possession après 16 mois d’assauts.
1417 : Siège de la ville et du château de Bellême (Auj., en dép. de l’Orne, Basse-Normandie.) En octobre 1417, le roi Henry V d’Angleterre assiégea la place. La ville était dépourvue de munitions et de moyens de défense : les assiégés après discussions, ne jugèrent pas à propos d’opposer une résistance inutile. Les anglais entrèrent ainsi et, se rendirent maîtres des lieux. Le roi anglais confia au comte Warwick la place : celui-ci ordonna de raser les fortifications du vieux château St-Savin, mais aussi de restaurer les murailles et les tours du nouveau château. Cependant, le comte fit piller et saccager les maisons des habitants fidèles à la cause du roi de France et les exila de la ville. Bellême restera anglaise d’octobre 1417 à décembre 1449.
1417 : Siège et prise d’Argentan (Auj., en dép. de l’Orne, en Basse-Normandie) par l’armée du roi Henry V d’Angleterre. La place capitule le 5 octobre et se rend le 9 octobre 1417.
1417 - 1418 : Siège de la cité et du château de Falaise dit château Guillaume-le-Conquérant (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par l’armée du roi Henry V d’Angleterre. La cité capitula le 20 décembre et se rendit le 2 janvier 1417. Le château capitula le 1er février et se rendit finalement, le 16 février 1418 (après 5 mois de siège.)
1418 : Siège de Vire (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par le duc de Glocester (ou, Gloucester) lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La cité se rendra le 21 février 1418.
1418 : Siège de St.-Lô (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le duc de Glocester (ou, Gloucester) lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La cité se rendra le 12 mars 1418.
1418 : Siège de Carentan (anciennement, Karentan. Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le duc de Glocester (ou, Gloucester), lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La cité se rendra le 16 mars 1418.
1418 : Siège de Coutances (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le comte de Huntingdon lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La cité se rendra le 16 mars 1418.
1418 : Siège de St.-Sauveur-le-Vicomte (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le duc de Glocester (ou, Gloucester), lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La place se rendra le 25 mars 1418.
1418 : Siège du château de Valognes (anciennement, Valloignes en Cotentin. Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le duc de Glocester (ou, Gloucester), lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La cité se rendra entre le 25 et le 30 mars 1418.
1418 : Siège d’Evreux (Auj., dép. de l’Eure, région Haute-Normandie) par le duc d’Exeter lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La ville sera prise par le corps de troupe du duc.
1418 : Siège d’Ivry (Auj., Ivry-la-Bataille, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie) par le duc Glocester (ou, Gloucester), lieutenant du roi Henry V d’Angleterre, qui prit la place le 10 mai 1418.
1418 : Siège de la forteresse de l’abbaye du Bec ou, du Bec-Hellouin (Auj., sur la commune de Le Bec-Hellouin, en dép. de l’Eure, Haute-Normandie) par l’impétueux duc de Clarence et ses troupes anglaises. La place capitula le 4 mai 1418.
1418 : Siège de Domfront (Auj., en dép. de l’Orne, en Basse-Normandie) par le comte Warwick lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La place, après un siège de trois mois, capitula le 14 juillet et se rendit le 22 juillet 1418.
1418 : Siège et prise de Louviers (Auj., en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie), par le roi Henry V d’Angleterre en personne et son armée. Le roi reçut à merci (demande de grâce) la capitulation de la ville en date du 23 juin 1418, malgré une résistance ardue des assiégés.
1418 : siège du Pont-de-l’Arche (Auj., en dép. de l’Eure, Haute-Normandie) par les troupes du roi Henry V d’Angleterre. La cité fut assiégée le 27 juin, capitula le 5 juillet et se rendit le 20 juillet 1418.
1418 : siège d’Avranches (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le comte de Huntingdon lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La cité se rendra le 14 août 1418.
1418 : Siège de Cherbourg (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le duc de Glocester (ou, Gloucester), lieutenant du roi Henry V d’Angleterre. La ville, assiégée à partir du 1er avril 1418, capitula le 22 août et ne se rendit que le 29 septembre 1418 (six semaines de siège.)
1418 : siège d’Honfleur (écrit dans le texte Hannefleu. Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par le comte anglais de Salisbury assiégeant les français dans la cité. Le siège dura 36 jours : du 4 février au 12 mars 1418.
1418 : Siège de Rouen (Auj., en dép. de Seine-Maritime, région Haute-Normandie) par l’armée d’Henry V d’Angleterre. Le siège débuta le 7 juin 1418 (ou, selon une autre source : le 24 juillet 1418) et se termina par la capitulation de la ville en date du 19 janvier 1419.
1421 : Siège d’Alençon (Auj., en dép. de l’Orne, en Basse-Normandie), par l’armée du Dauphin de France qui amena avec elle des bombardes. Le comte anglais Salisbury vint aussitôt avec une armée de secours aux assiégés (Alençon étant anglaise à cette époque) et fit lever le siège aux dauphinois (armée française) qui se retirèrent vers l’Anjou.
1424 : Siège du château d’Ivry (anciennement, Ivry-le-Cauchie ou, Ivry-la-Chaussée. Auj., Ivry-la-Bataille, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie) sur l’ordre du duc anglais Bedford et ses troupes menées par le comte anglais Suffolk. Précédemment, le château appartenait à Arthur de Richemont, allié des anglais, mais il fut pris par un capitaine gascon, Géraud de la Pallière, au service du roi de France. L’anglais Suffolk vint avec ses troupes pour y mettre le siège en date du 15 juin 1424. Le capitaine gascon fut forcer de rendre la place le 5 juillet 1424 et capitula en y mettant une condition : celle, de rendre la place le 15 août 1424. Ce qui lui permettait de demander entretemps des secours au roi. Mais les secours envoyés n’arrivèrent pas à temps et les anglais investirent la place à la date convenue.
1424 – 1425 : Siège de l’abbaye et forteresse du Mont-St.-Michel (Auj., dans l’arrond. de Pontorson, en dép. de la Manche, Basse-Normandie) par les anglais. L’abbé et capitaine de l’abbaye et forteresse du Mont-St.-Michel, Robert Jolivet, étant de passage à Rouen, et voyant que tout le pays était envahi par les anglais, estima la cause perdue pour les français. Il composa donc avec les anglais et plus précisément avec le duc Bedford dont il devint le conseiller. Le duc, voyant en lui un fidèle allié, le nomma responsable du siège à mener au Mont-St.-Michel. Entretemps en effet, un capitaine français, le sieur Louis d’Estouville et 110 chevaliers fidèles au roi de France, avaient organisé la résistance aux anglais qu’ils repoussèrent sans discontinuer : les assauts anglais étaient plus que déterminés à briser ce point de résistance. Sur mer, les navires anglais assiégeants furent également refoulés par les marins français. Rien que pour l’année 1424, le siège coûta aux assiégeants 11.403 livres tournois et ce, sans compter les frais accessoires. En juin 1425, les anglais, lassés de cette résistance et de la défense héroïque de la place par les assiégés, se retirèrent.
1425 - mars 1426 : Siège de St.-James de Beuvron (Auj., St.-James, en dép. de la Manche, Basse-Normandie.) En 1425, Jean V de Bretagne assiège sans succès avec ses troupes bretonnes la cité alors aux mains des anglais. Début 1426, le connétable de Richemont vient apporter son support au siège avec des troupes françaises.
1427 : Siège de Pontorson (Auj., en dép. de la Manche, région Basse-Normandie.) Précédemment, le duc de Bretagne Jean VI fit fortifier la place en date du 29 septembre 1426. Cependant, le 22 ou, le 27 février 1427, alors que la place n’était pas encore entièrement fortifiée, le comte anglais Warwick et ses troupes vinrent y faire le siège. La place était défendue de l’intérieur par le maréchal de Huguetières et une poignée de bretons : ceux-ci luttèrent âprement, mais durent capituler le 8 mai 1427, non faute de résistance, mais de vivres. Les anglais enlevèrent et occupèrent la place.
Septembre 1429 : Siège et prise de la forteresse d’Etrépagny (ou, Estrépagny. Auj., en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie) par André de Rambures (compagnon de Jeanne d’Arc) et ses gens d’armes.
Janvier - août 1430 : Siège de Torcy (Auj., l’entité est subdivisée en Torcy-le-Grand et Torcy-le-Petit, en dép. Seine-Maritime, en Haute-Normandie.) Précédemment, en 1429, les français s’étaient rendus maîtres de la cité. En janvier 1430, les troupes anglaises menées par John bâtard du duc de Clarence, vinrent y faire le siège. Du côté français, Guillaume d’Estaing, chambellan du roi fut envoyé sur les lieux pour tenter de briser le siège des anglais : il ne reçut cependant que trop tard les subsides nécessaires pour lever une troupe. La place fut prise par les anglais en août 1430.
1430 : Sièges de la forteresse du Château-Gaillard en Vexin normand (Auj., commune des Andélys, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie.) La Hire (compagnon d’armes de Jeanne d’Arc) assiégea et finit par enlever par escalade et avec éclat la forteresse en date du 24 février 1430 : le commandant anglais, Kingston, se voyant en peine, comprit qu’il n’aurait pas la vie sauve s’il persévérait à résister, .. capitula et rendit la place aux français. La Hire, une fois à l’intérieur de la forteresse, libéra tous les prisonniers français ainsi que Barbazan (un courageux capitaine français emprisonné par les anglais) et fit placer une garnison à ses ordres. Le 28 février de la dite année, les anglais tentèrent à nouveau mais sans succès divers assauts pour reprendre les lieux : ils décidèrent alors de rester pour assiéger la place. Ainsi, après plusieurs mois de siège, le capitaine français et ses gens d’armes purent, après négociations, sortir sain et sauf avec leurs biens et, les anglais réinvestirent alors la place fin juin ou début juillet 1430.
1430 : Siège du château d’Aumale (de toute ancienneté, Albemarle et modifié par corruption en Aumale. Auj., en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie) En 1429, le château était aux mains des anglais : il fut pris en août de la même année, par les troupes françaises menées par La Hire et le connétable de Richemont. En juillet 1430, le château fut assiégé par les troupes anglaises menées par le comte Suffolk. La défense de la place était sous le commandement du sire André de Rambures (qui était un compagnon d’armes de Jeanne d’Arc) avec 120 hommes d’armes : le capitaine soutint le siège durant 24 jours contre l’armée de l’anglais. Il se vit dans l’obligation de capituler, fut fait prisonnier et, mené en Angleterre où, il demeura 5 à 6 années avant de pouvoir trouver sa délivrance.
1433 : Siège du château de Bons-Moulins (ou, Bon-Moulin. Auj., commune de Bonsmoulins, en dép. de l’Orne, Basse-Normandie) par les anglais. Précédemment, ce château fut pris et repris régulièrement, tant par les anglais que par les français, durant la guerre de Cent Ans. En 1418, le château fut pris par une troupe armée d’anglais menée par Jean Triptofs : par après, ce dernier fit restaurer le château et en fut nommé capitaine par le roi Henry V d’Angleterre. Le château repassa ensuite aux mains des français. En 1433, le comte anglais d’Arondel (ou, d’Arundel) voulut s’en rendre maître et l’assiéga. La défense du château était assurée par le français François Ferbourg, un vaillant commandant qui n’appréciait guerre la présence des anglais en Normandie. Ferbourg et sa garnison résistèrent jusqu’au moment où, épuisés et lassés, ils capitulèrent. Le comte d’Arondel, vainqueur, ordonna de raser la place et de bouter le feu aux lieux. Ce fut le dernier siège et la destruction totale du château qui ne renaîtra jamais de ses cendres.
1439 : Siège d’Avranches (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par le connétable de Richemont, avec 600 hommes d’armes, côté français. L’anglais Talbot parvint à décourager les français qui levèrent le siège après 2 mois (entre les 23 et 27 décembre 1439.) Les anglais s’emparèrent même des bagages et de l’artillerie du connétable (les historiens parlent de la "détrousse" d’Avranches, concernant ce siège.)
1442 - 1443 : Siège de Dieppe (Auj., en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie.) En 1442, l’anglais Talbot, commandant les troupes anglaises, quitta la Normandie pour venir assiéger le port de Dieppe. Le 15 août 1443, le Dauphin et le comte de Dunois firent lever le siège et délivrèrent Dieppe.
1449 : Siège du bourg et du château d’Harcourt (Auj., sur la commune d’Harcourt, en arrond. de Bernay, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie.) L’anglais Talbot apprenant que les français venaient d’entreprendre le siège de Verneuil, s’était avancé avec des troupes pour secourir la place. En chemin, il fut cependant talonné par les troupes françaises du comte de Dunois. Talbot décida alors de se retrancher dans les ruelles du bourg d’Harcourt étant sur son trajet : les comtes de Dunois, d’Eu et de St.-Pol vinrent aussitôt y faire le siège. Talbot se retrancha alors dans le château d’Harcourt, que les français bombardèrent. Au bout de 15 jours, la garnison anglaise du château composée approximativement de 120 hommes d’armes capitula et se rendit aux français. (Note : L’ancienne famille d’Harcourt duc d’Aumale, tient son patronyme de ce bourg.)
Juillet – août 1449 : Siège de Verneuil et de sa tour (Anc., Vernoeul, ou, Verneuil-au-Perche. Auj., Verneuil-sur-Avre, en arrond. de Bernay, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie.) Verneuil était à cette époque la porte d’accès à la Haute-Normandie. En juillet 1449, les troupes françaises vinrent faire le siège de la cité : le 10 juillet, elles furent rejointes par le comte de Dunois qui s’empara de la ville le 19 juillet (*), par ruse et avec la complicité d’un meunier du nom de Jean Berlin. Mais la garnison anglaise assiégée, se retrancha dans la grosse tour grise de Verneuil dite Tour Odolent-Desnos : le siège fut ainsi continué par les français. Entre-temps, le roi Charles VII, partit le 6 août d’Amboise pour appuyer ceux qui assiégeaient Verneuil. Vers le 23 août, la garnison anglaise rendit les armes et les français prirent possession de la place. (Note : (*) Une autre source mentionne que l’assaut final donné par les français, se fit le dimanche 20 juillet dès 5 heures du matin.)
1449 : Siège de Rouen (Auj., en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie) par Charles VII en personne et, les troupes françaises commandées par le comte de Dunois et les frères Bureau, Maîtres de l’Artillerie royale (les investissements en artillerie furent réglés par les deniers en provenance de Jacques Cœur.) Le siège se déroula du 9 octobre au 10 novembre 1449 : Charles VII libérant la ville occupée par les anglais. L’anglais Talbot fut fait prisonnier et laissé en otage dans la ville. Il sera libéré sur ordre du roi en juillet 1450.
1449 : Siège de la forteresse du Château-Gaillard en Vexin normand (Auj., commune des Andélys, en dép. de l’Eure, en Haute-Normandie.) Ce siège dura 5 semaines et la forteresse fut finalement prise par l’armée du roi de France, Charles VII.
1449 : Siège de la citadelle d’Exmes (Auj., dép. de l’Orne, en Basse-Normandie.) A cette époque, la citadelle était aux mains des anglais. Les forces françaises menées par les comtes de Dunois et de Clermont et de Nevers assiégèrent la place : ils en obtinrent sa reddition et la firent définitivement entrer sous la domination du roi de France.
1449 : Siège de la ville et du château de Gournay (Auj., Gournay-en-Bray, dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie.) Précédemment Gournay avait été prise par les anglais en 1431 et la ville ainsi que le château furent confiés à la garde de Thomas Kyriel. En 1449, les français, menés par le comte de St.-Pol, firent le siège de la place qui capitula le 12 septembre 1449.
1449 : Siège d’Harfleur (Auj., en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie.) Charles VII ordonna à ses Maîtres d’Artillerie, Jean et Gaspard (Jaspard) Bureau de mener le siège de la ville avec 6.000 hommes d’armes, 3.000 archers et 1.000 hommes de réserve. Vingt-cinq navires français bloquèrent également le port. Le siège débuta dès les premiers jours du mois de décembre pour se terminer, par la capitulation de la ville, le 24 décembre 1449.
1449 : Siège de la ville et du château de Neuchâtel de Nicourt (Auj., Neufchâtel-en-Bray, en dép. de la Seine-Maritime, en Haute-Normandie) par les français menés par les comtes d’Eu et de St.-Pol. Les français emportèrent par force la ville qui se soumit le 23 septembre 1449.
1449 : Siège de la ville et du château de Bellême (Auj., en dép. de l’Orne, Basse-Normandie.) La place était détenue par une garnison anglaise sous le commandement du général Mathieu Got (commandant en chef de la région du Perche, en l’absence du Lord Talbot.) Ce général s’attendant à ce que les français viennent un jour l’assiéger, fit fortifier les lieux. Le comte Jean II du Perche duc d’Alençon se décida à débusquer l’anglais. A la tête de ses troupes et escorté de son lieutenant le sire de Montenay, Poton de Xaintraille (fils du vaillant capitaine) et de chevaliers percherons et normands, il se mit en marche vers Bellêmes avec 3.000 hommes d’armes (percherons, normands, vendômois, et manceaux.) Fin novembre 1449, les troupes arrivèrent devant la place : celle-ci sera assiégée et bloquée de toutes parts. La garnison anglaise de Mathieu Got se défendit valeureusement et tenta même diverses sorties. Got demanda alors à parlementer et prêt à rendre la place aux français en date du 20 décembre 1449, si nuls secours ne lui parvenaient d’ici là. Un renfort de 2.000 hommes d’armes anglais étaient en effet en chemin : ceux-ci s’arrêtèrent cependant à Origny, pillèrent et incendièrent le bourg, mais n’osèrent aller plus loin pour affronter les français au siège de Bellême. Sur ces entrefaites, le général Got rendit la ville aux français à la date convenue (faute de secours) et sortit avec armes et bagages : il se dirigea vers Bayeux avec ses hommes.
1450 : Siège de Valognes (anciennement, Valloignes en Cotentin. Auj., en dép. d’Ille-et-Vilaine, Bretagne) par l’anglais Thomas Kyriel. La ville se rendit le 12 avril 1450.
Mai 1450 : Siège de Bayeux (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par le roi Charles VII en personne secondé par le comte de Dunois. Après 15 jours de siège, la ville capitulera et se rendra aux français en date du 25 mai 1450.
Juillet - août 1450 : Siège de Cherbourg (Auj., Cherbourg-Octeville, dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par les armées du roi de France, Charles VII. Ce fut un succès, les anglais capitulant. Ces derniers seront boutés hors de la ville.
1450 : Siège de la ville et du château de Vire (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie.) A cette époque la place était tenue par les anglais. Les français (3.500 soldats), sous le commandement du connétable duc de Richemont, secondé par le comte de Clermont au nom de Charles VII, vinrent y mettre le siège : la ville fut prise « à l’arraché » aux anglais (26 avril 1450.)
Mai 1450 : Siège d’Avranches (Auj., en dép. de la Manche, en Basse-Normandie) par les français sous le commandement du duc de Bretagne. Dans la ville se trouvait une garnison de 400 à 500 anglais.
Mai 1450 : Siège de la place forte de Tombelaine par les français sous le commandement du duc de Bretagne. La place forte, défendue par une garnison de 80 à 100 anglais, rendit les armes. (Auj., Tombelaine est un îlot dans la baie du Mont-St.-Michel, dépendant de la commune de Genêts, en dép. de la Manche, en Basse-Normandie.)
1450 : Siège de Caen (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par Jean et Gaspard Bureau, commandants de l’Artillerie au nom de Charles VII de France. Le siège débuta le 5 juin 1450 avec 15.000 combattants du côté des troupes royalistes françaises. La ville capitulera 15 jours plus tard et, se rendra à Charles VII.
1450 : Siège d’Honfleur (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par le comte de Dunois qui reprend la place aux anglais.
1450 : Siège du château de Falaise dit château Guillaume-le-Conquérant (Auj., en dép. du Calvados, en Basse-Normandie) par Charles VII. La place, assiégée le 6 juin se rend le 23 juillet 1450.
1450 : Siège du château de Domfront (Auj., dép. de l’Orne, en Basse-Normandie) par les troupes de Charles VII. Le siège se déroula du 13 juillet au 2 août 1450 et la place finira par se rendre.