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Gréville - Notes historiques et archéologiques


L’église de Gréville, Guervilla, sous le vocable de sainte Colombe, avait le roi pour patron au milieu du XIIIe. siècle [1]. En 1322, Charles-le-Bel donna ce patronage à la Sainte-Chapelle de Paris. En 1322, les nouveaux patrons firent régler, par l’évêque, les droits du vicaire perpétuel, qui reçut le revenu de l’autel et les menues dîmes consistant en laine, lin, chanvre, pommes, poires, arbres, agneaux, porcs, veaux et poissons. Il avait de plus un droit dans la forêt du roi. Les grandes dîmes étaient réservées aux abbés de la Sainte-Chapelle. En 1336, ces grandes dîmes et celles d’Aubigny, autre Commune du diocèse dont lesdits abbés étaient également patrons, valaient 10,000 livres parisis ( environ 400,000 francs de notre monnaie).

Il y avait encore à Gréville les chapelles de Saint-Martin et de Saint-Barnabé.

On retrouve à l’une des extrémités de cette Commune le grand retranchement du Haguedick.

On présume qu’un fort romain existait au lieu nommé le Castel-Vandon ; les médailles qu’on y a trouvées appuient cette supposition.

Le fief de la Haule, qui relevait de la baronnie de Bricquebec, et qui appartenait, au moyen-âge, à une famille anglaise du nom de Gréville, a fait dire à plusieurs généalogistes que les lords Gréville tiraient leur origine de ce fief et de la Commune de Gréville.

Dans des pièces de terre dites de Gréville, près de l’église, on a trouvé, à une assez grande profondeur, une croix de granit qui a fait supposer qu’au moyen-âge il existait dans ces parages une route conduisant de l’église au lieu dit de Bailly.

La chapelle Saint-Martin était située sur les hauteurs voisines de Landemer. La statue de saint Martin qui s’y trouvait est aujourd’hui dans l’église d’Urville.

On comptait autrefois parmi les notables habitants de Gréville Colin Bazan, qui en était seigneur en 1435 [2] ; Dusaussey, sieur de Gruchy, qui portait d’argent au sautoir de gueules accompagné d’hermines sans nombre ; Hervieu, sieur du Val-Ferrand, qui portait d’azur au chef d’argent chargé d’un lion passant de gueules, et Jacques de Lorimier, seigneur de Gréville, capitaine de canonniers garde-côtes, et plus tard major de la bourgeoisie de Carentan.

Source :

Notes

[1] Volor beneficiorum 1278-1737. Coll. de Gerville, au mot Gréville

[2] Toustain de Billy, Hist. Ecclcé., f° 159