Gouberville - église et MaM

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Notes pour visiter l’église de Gouberville

L’église de Gouberville est sous le vocable de Notre-Dame. Elle fut érigée très probablement au 14ème siècle, peut-être début du 13ème. De cette époque, il ne reste que les deux pignons ; celui à l’Est avec ses trois fenêtres à lancettes que l’on peut remarquer du dehors ; celui du portail de style ogival. Les côtières ont été refaites ou remaniées, celle du Sud en 1738.

Le clocher fut commencé au 14ème siècle mais resta au niveau de la côtière. La cloche était à l’air libre posée sur la voûte. Ce n’est qu’en 1.780 que les travaux reprirent. Ce fut l’œuvre de M. Lescellières, curé. D’un style particulier et original, il est coiffé d’un dôme en pierres de granit taillées pour être assemblées. Toute la maçonnerie est d’une finition remarquable. Il convient de le rapprocher d’un clocher semblable, celui de Beaumont-Hague et l’on peut s’interroger à ce sujet. Est-ce l’effet qu’à cette époque les paroisses de Gouberville et Beaumont relevaient du même seigneur, M. Jallot de Beaumont, le clocher de Beaumont étant de 1757, celui de Gouberville de 1.780.

Les fenêtres de cet édifice étaient étroites comme celles du chevet. Elles furent agrandies pour donner un meilleur éclairage, style anse de panier, mais le style de l’édifice y a perdu.

Le dallage du chœur serait de 1.549 ? Gilles de Gouberville le mentionne dans son journal de raison "dès le matin .., s’en allèrent avec trois harnais quérir du carreau à Yvetot pour paver l’église de Gouberville".

Le maître-autel, le rétable et le tableau de l’Assomption ont été posés après la Révolution, M. Pestel en a refait la peinture et la dorure en 1.936. Les statues de St Jean-Baptiste, à gauche et de St Etienne, à droite, sont de 1.884. Elles remplacèrent deux statues en bois de 1.823 qui, reléguées au grenier du presbytère, ont disparu après 1.940. Remarquer, dans le sanctuaire à gauche, la pierre tombale d’Hervé de Crosville, 1654 et une autre de 15 pouces au carré qui serait celle de M. Tardif, curé du lieu, 1316. La grille en fer forgé vient des ateliers Allemandet de Cherbourg 1891 ; toujours dans le sanctuaire, les deux seuls vitraux de l’église, à gauche Notre Dame de Lourdes, à droite le Sacré Cœur. Les bancs du chœur sont de 1939, les précédents attaqués par le champignon n’étant pas réparables.

La voûte du chœur de pur style ogival est de 1877, mais celle de la nef pourtant de la même époque, dut être plus légère, les côtières, démunies de contreforts, ne pouvant permettre une même construction.

Les stalles, la perque du crucifix et la chaire sont de 1842-1863. Avec l’arcade ogivale qui sépare le chœur de la nef et les autels à St Joseph et à la Sainte Vierge, c’est un ensemble cohérent qui est réuni.

Le 12 décembre 1962, la foudre étant tombée sur le clocher, d’importants dégâts furent à déplorer : au haut du clocher, à la toiture et à l’intérieur de l’édifice.

Dans le fond de la nef, une tribune y a pris place en 1822, remplacée par une plus grande en 1.901. Les fonts baptismaux en pierre calcaire sont de 1.893 et portent les armes des donateurs. Les anciens fonts, relégués au presbytère, ont retrouvé, à peu de choses près, leur emplacement d’origine.

L’ancienne cloche en acier fondu, datant de 1866, attaquée par les embruns de la mer, a été remplacée par une nouvelle cloche. Celle-ci a été fondue, en présence de paroissiens, par les ateliers Comille-Havard à Villedieu-les-Poêles. Elle a été bénie le 19 septembre 2004 par le Père Michel Leblond, vicaire général de Mgr Fihey. Elle a pour parrain M. Maurice Lecoutour.

photos 8 à 13 : la pierre tombale d’Hervé de Crosville

Hervé De Crosville [1], chevalier, seigneur de Gouberville de Mesnil au Val, second fils de Jean V du nom, mourut en 1654, et fut enterré dans le chœur de l’église de Gouberville. Il avait épousé le 30 janvier 1641, Madeleine du Hallay, fille de Guillaume et de Madeleine Bruc, et eut :

1. Jean

2. Pierre, tige de la branche des seigneurs du Mesnil-Lieubray

3. François-Marie, seigneur et curé d’Alleaume, près de Valognes mort en 1701,

4. Hervé, mort capucin, sous le nom de père Benoit ;

5. Madeleine, mariée à Jean de Nollent, écuyer seigneur de Trouville, dont la petite fille a épousé Paul d’Aguesseau, Conseiller d’Etat, fils du Chancelier de France.