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La Bataille d’Hastings


Préambule [1]

La Bataille d’Hastings (parfois appelée Bataille de Senlac) est une bataille qui eut lieu le 14 octobre 1066 à huit kilomètres au nord d’Hastings, dans la localité de Battle, dans le comté du Sussex de l’Est, dans le sud de l’Angleterre, qui opposa le dernier roi anglo-saxon du pays, Harold Godwinson, au duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, et qui consacra le début de la conquête de l’Angleterre par ce dernier.

Le contexte [2]

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Prétendant au trône d’Angleterre, Guillaume part de Saint-Valery-sur-Somme, débarque à Pevensey le 28 septembre 1066 et prend ses quartiers dans la ville de Hastings. Son armée, partie de différents ports de la côte est composée de nombreux gentilshommes mais aussi de personnes plus humbles, Guillaume ayant promis des fiefs aux vainqueurs.

Il attend le résultat des affrontements au nord à York entre Harold Godwinson, comte de Wessex proclamé roi, son frère rebelle, Tostig et les Vikings du roi de Norvège Harald Hardraada.

La victoire de Stamford Bridge revient à Harold, qui, après avoir fêté sa victoire, apprend le 2 octobre le débarquement normand. Les autres frères d’Harold, Gyrth et Leofwine, lui conseillent de ne pas les attaquer mais plutôt de couper leurs lignes de ravitaillement ; il ne les écoute pas, et lève le maximum de troupes pour attaquer. Le 11 octobre, il quitte Londres où il avait rassemblé ses forces et ensemble ils se dirigent vers la côte, 500 kilomètres de marche, épuisant les troupes n’ayant pas récupéré des fatigues des affrontements précédents. Le 13 octobre, Guillaume est averti de la proximité d’Harold et met ses forces en alerte.

La Bataille [3]

L’armée anglo-saxonne occupait le plateau d’une colline, la cavalerie avait mis pied à terre ; elle formait avec l’infanterie une masse compacte ne présentant pas la moindre ouverture à l’ennemi. Elle était protégée sur ses derrières par une épaisse forêt, qu’elle avait traversée pour prendre la position formidable qu’elle occupait, position défendue sur son front par des palissades formées de pieux fortement liés entre eux au moyen de cordes et d’osiers dont Harold avait cru prudent de la protéger. [4]

Ce camp, contre lequel l’armée envahissante serait venue se briser, si ceux qui le défendaient n’avaient pas fait la faute d’en sortir deux fois pendant la bataille, avait trois entrées. Tous les combattants étaient armés de haches, de dards et de javelines. Harold était à pied comme les siens, entouré des milices de Londres, espèce de garde particulière des rois anglo-saxons ; à ses côtés flottait l’étendard royal d’Angleterre, tout broché d’or, présentant l’effigie d’un homme d’armes. [5]

Le duc de Normandie avait, lui, au contraire, formé trois corps de bataille ; l’un était composé des guerriers venus de Boulogne et du Ponthieu, auxquels s’étaient mêlés des aventuriers mercenaires de tous les pays, enrôlés moyennant un salaire et l’espoir du pillage. Le second était composé de Bretons, de Poitevins et de Manceaux. Ces deux corps étaient commandés par Roger de Montgomery et Guillaume, fils d’Osbern. Le duc s’était réservé le troisième, dans lequel ne figuraient exclusivement que des Normands.

Le soir qui précéda la bataille, les deux camps présentaient un aspect bien différent. Dans celui des Normands, c’était un silence plein de recueillement. Chaque guerrier était prosterné et priait. Chez les Saxons, au contraire, c’était un tumulte bruyant, on n’entendait que le choc des verres et le refrain des chansons. [6]

Au matin, l’armée normande assista tout entière à la messe. Guillaume y reçut la communion et immédiatement après se fit armer. [7] L’évêque de Bayeux bénit les troupes, puis, le duc ayant suspendu à son cou quelques-unes des reliques les plus vénérées sur lesquelles Harold avait juré, monta à cheval, et s’étant placé au milieu de son armée, d’une voix puissante il rappela aux siens les glorieux faits d’armes de leurs pères. « Montrez-vous dignes d’eux, ajouta-t-il, et songez à bien combattre. Si je conquerre, vous conquerrez ; ce que je gagnerai, vous le gagnerez ; si je prends la terre, vous l’aurez. » [8]

A peine eut-il fini, que les trois corps de bataille s’avancèrent sur l’ennemi. Les prêtres et les moines s’étant détachés, montèrent sur une hauteur voisine et se mirent en prière ; ce fut alors qu’un chevalier normand, du nom de Taillefer, sortant des rangs, entonna le célèbre chant de guerre de Charlemagne et de Roland, en même temps que d’une main il lançait son épée en l’air et la recevait de l’autre. [9]

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Arrivés en présence des Saxons, les Normands firent entendre leur cri de guerre : Diex ai ! Diex ai ! (Dieu aide !) Les trompettes sonnèrent la charge et aussitôt commença cette terrible et mémorable bataille d’Hastings, l’une des plus sanglantes dont les annales du moyen âge fassent mention, et la plus importante, sans contredit, si l’on considère que ses conséquences pèsent encore sur l’ordre politique des temps modernes.

Les archers et les arbalétiers normands, soutenus par un corps de fantassins, s’avancèrent les premiers ; mais le camp saxon était si bien retranché, que leurs coups s’amortirent contre la redoute et les parapets.

L’infanterie tenta alors de forcer ce camp redoutable, mais elle battit bientôt en retraite sous la grêle de dards et de flèches que les Saxons, parfaitement à couvert, lui lancèrent sans discontinuer. Les coups de haches coupaient les lances et les cottes de maille de ceux des assaillants qui, entraînés par leur ardeur, s’étaient approchés le plus près de l’ennemi. Cette première charge fut donc repoussée, et la cavalerie normande vint à son tour attaquer les palissades sur tous les côtés à la fois. De ce moment l’engagement devint général, et, comme dans toutes les grandes batailles du moyen âge, on se battit corps à corps.
Les guerriers d’Harold, après une lutte opiniâtre dans laquelle ils se servirent avec une adresse admirable de la terrible hache danoise, avaient conservé entière leur position, tandis que les Normands, étonnés de cette héroïque résistance, aveuglés par le grand nombre de flèches que les habiles archers saxons leur décochaient sans répit, commençaient à fléchir. Bientôt, les hommes du Boulonnais et du Ponthieu rompent leurs rangs et se débandent ; au même instant un bruit sinistre circule dans toutes les lignes : Guillaume, dit-on, vient d’être tué. A cette nouvelle foudroyante, les Normands, les Bretons et les Manceaux, qui tenaient toujours ferme, saisis d’une terreur panique, entraînés d’ailleurs par les troupes qui avaient déjà lâché pied, se débandèrent eux-mêmes et prirent la fuite dans une horrible confusion.
A cet instant suprême, Guillaume se montra à la hauteur de sa fortune. Informé de la cause de ce désarroi subit, il relève, puis jette son casque et, se présentant, tête nue, la lance en arrêt, en face des fuyards : « Me voilà, s’écrie-t-il, regardez-moi ! Je suis bien vivant et si Dieu me vient en aide, je serai victorieux. Où courez-vous ainsi ? où voulez-vous fuir ? Il faut vaincre, car aucune voie ne vous est ouverte pour la fuite ! Voulez-vous abandonner une victoire certaine, une gloire éternelle, pour aller au-devant de votre perte sur le chemin du déshonneur et de l’infamie ? Quiconque croit échapper autrement que par la victoire se trompe, car il sera frappé de mort. » Ces paroles, l’accent avec lequel il les prononce, la résolution qui se lit sur son visage, imposent aux fuyards ; ils s’arrêtent, se rallient, et lui les ramène au combat, pleins d’une nouvelle ardeur.

Cette panique, qui devait perdre l’armée normande, contribua à sa victoire. En effet, Harold, voyant l’ennemi quitter le champ de bataille en grand désordre, avait détaché un corps nombreux des siens à sa poursuite ; mais, comme grâce au sang-froid de Guillaume, les Normands s’abandonnèrent bien peu de temps à l’entraînement de la peur, il arriva qu’au moment même où les Saxons, animés à leur poursuite, allaient les atteindre, ils faisaient volte-face à la voix de leur chef. Alors, facilement enveloppés par la cavalerie normande, les fantassins de Harold furent taillés en pièces, et s’il faut en croire Guillaume de Poitiers, à la fois chapelain et historien du duc de Normandie, pas un d’entre eux n’échappa.

Toutefois, malgré cet échec important, le camp saxon continuant la résistance et la bataille se rétablissant, elle recommença bientôt avec une nouvelle furie. Les Anglo-Saxons, les rangs toujours serrés, présentaient aux Normands un rempart contre lequel leurs longues lances se brisaient. En vain la cavalerie acharnée à la lutte venait, furieuse et menaçante, charger cette muraille vivante, rien ne bougeait. Guillaume, pour donner une chance favorable à cet assaut toujours repris et toujours repoussé, ordonna à ses archers, qui tiraient horizontalement sur un ennemi à couvert, de tirer au contraire de telle sorte que les traits, en retombant perpendiculairement, eussent au moins pour effet de l’incommoder au moment où il aurait besoin de toute son attention pour repousser les charges désespérées de sa cavalerie. Ce moyen fut inutile. L’ennemi reçut cette grêle de traits qui semblait lui tomber du ciel sans broncher d’un pas, et son énergie à repousser les assauts des hommes d’armes du duc n’en fut point ralentie.

C’en était fait à jamais de Guillaume : le champ de bataille d’Hastings allait devenir son tombeau et celui des siens, s’il persistait plus longtemps à vouloir entamer de vive force un ennemi ainsi retranché. La lutte des deux armées en était arrivée à son paroxysme, personne ne tenait plus compte de sa vie, on se battait des deux côtés avec un égal acharnement. La position des Anglo-Saxons était restée entière, la résistance valait l’attaque.
Guillaume comprit qu’à ce jeu redoutable il n’obtiendrait jamais la victoire, sans laquelle il n’y avait plus de salut pour lui. Alors le lion s’ingénia d’un stratagème et rusa comme un renard. La fuite des siens qui, en définitive, s’était tournée en avantage pour eux, lui suggéra l’idée d’une fuite simulée qui, entraînant l’ennemi, lui permettrait de l’attaquer hors de ses retranchements. Dans ce cas, sa supériorité numérique et surtout celle que lui donnerait sa cavalerie sur un adversaire qui s’en était privé, lui assurerait un facile triomphe.
Il fit passer discrètement ses ordres en conséquence et fut parfaitement compris et parfaitement obéi. Les Saxons donnèrent dans le piège et quittèrent leurs retranchements pour poursuivre l’ennemi. Mais, à peine étaient-ils au pied de la colline sur le plateau de laquelle ils s’étaient fortifiés que, par un mouvement rapide, la cavalerie normande les enveloppa et en massacra plusieurs milliers. Tout n’était pas encore fini, néanmoins. Harold était toujours là, auprès de l’étendard national d’Angleterre, toujours debout, mais son armée était bien affaiblie. Pourtant, ce fut encore inutilement, après le dernier échec qu’elle venait d’éprouver, que les Normands tentèrent de franchir les palissades qui en défendaient les débris. Les deux chefs combattaient en personne sous les yeux les uns des autres ; le premier, pour conquérir un royaume, le second, pour le conserver ; l’un, ayant pour lui l’Église, l’autre, ayant pour lui la nation.
Selon Guillaume de Poitiers, le duc employa une seconde fois la ruse qui lui avait valu un premier avantage, et une seconde fois encore le roi d’Angleterre s’y laissa prendre. Mais, quoi qu’il en soit, les Normands ne devaient pénétrer dans les inexpugnables retranchements saxons que sur le cadavre de Harold, car, tant qu’il fut debout, malgré les vides profonds faits dans les rangs des siens, il maintint la lutte avec honneur. Enflammés par l’exemple de leurs chefs, les soldats faisaient des merveilles d’intrépidité. Ceux qui étaient frappés ne laissaient tomber le glaive que pour mourir, animant de la voix, dit le vieux chroniqueur, du geste et du regard, ceux que le hasard du combat avait épargnés. Mais, tout à coup, une flèche lancée horizontalement vint atteindre Harold à l’œil droit et pénétra jusqu’au cerveau. Le coup fut immédiatement mortel.

Ainsi périt, au milieu des siens, cet infortuné jeune homme, en défendant sa patrie, ses lois et un trône où il était digne de s’assoir et qu’il méritait d’occuper plus longtemps. Cette mort glorieuse, qu’il trouva les armes à la main, pour la plus sainte des causes, décida de la journée, du destin de Guillaume et de celui de l’Angleterre.

Précédemment, les deux frères d’Harold étaient tombés morts à ses côtés ; mais, quand à son tour, il fut lui-même mortellement atteint, la résistance cessa presque partout, et à la première charge de la cavalerie normande, le camp fut emporté. Guillaume y entra un des premiers après avoir eu deux chevaux tués sous lui.

Cependant, les débris mutilés de l’armée anglo-saxonne, ne pouvant se décider à la fuite, prolongèrent la lutte jusqu’à la fin du jour, tellement, disent les chroniques, que les soldats des deux nations ne se reconnaissaient plus qu’au langage. [10]

La route par laquelle se retiraient les vaincus en combattant, était coupée de ravins et de fondrières dans lesquelles vinrent tomber les Normands. Les Saxons, profitant de la connaissance qu’ils avaient du pays, en massacrèrent ainsi un grand nombre.

Enfin, la nuit étant tout à fait venue, mit un terme aux derniers épisodes de cette sanglante et formidable journée.

L’armée normande passa la nuit sur le champ de bataille, et le lendemain, au point du jour, le duc Guillaume rangea ses troupes et fit faire l’appel de tous les hommes qui avaient passé la mer à sa suite, d’après le rôle qu’on avait dressé avant le départ au port de Saint-Valery. Un grand nombre d’entre eux, morts ou mourants, gisaient à côté des vaincus. Les heureux qui survivaient eurent pour premier gain de leur victoire la dépouille de leurs ennemis morts. En retournant les cadavres, on en trouva treize revêtus d’un habit de moine sous leurs armes. C’étaient l’abbé de Hida et ses douze compagnons. Le nom de leur monastère fut inscrit le premier sur le livre noir des conquérants.

Les mères et les femmes de ceux qui étaient venus de la contrée voisine combattre et mourir avec leur roi, se réunirent pour rechercher ensemble et ensevelir les corps de leurs proches. Celui du roi Harold demeura quelque temps sur le champ de bataille, sans que personne osât le réclamer. Enfin, la veuve de Godwin, appelée Githa, surmontant sa douleur, envoya un message au duc Guillaume, pour lui demander la permission de rendre à son fils les derniers honneurs. Elle offrait, disent les historiens normands, de donner en or le poids du corps de son fils. Mais le duc refusa durement et dit que l’homme qui avait menti à sa foi et à sa religion n’aurait d’autre sépulture que le sable du rivage. Il s’adoucit pourtant, si l’on en croit une vieille tradition, en faveur des religieux de Waltham, abbaye que, de son vivant, Harold avait fondée et enrichie. Deux moines saxons, Osgodet et Ailrik, députés par l’abbé de Waltham, demandèrent et obtinrent de transporter dans leur église les restes de leur bienfaiteur. Ils allèrent à l’amas de corps dépouillés d’armes et de vêtements, les examinèrent avec soin l’un après l’autre et ne reconnurent point celui qu’ils cherchaient, tant les blessures l’avaient défiguré. Tristes et désespérant de réussir seuls dans cette recherche, ils s’adressèrent à une femme que Harold, avant d’être roi, avait eue comme maîtresse et la prièrent de se joindre à eux. Elle s’appelait Edithe, et on la surnommait la Belle au cou de cygne. Elle consentit à suivre les deux moines et fut plus habile qu’eux à découvrir le cadavre de celui qu’elle avait aimé.

Tous ces événements sont racontés par les chroniqueurs de race anglo-saxonne avec un ton d’abattement qu’il est difficile de reproduire. Ils nomment le jour de la bataille un jour amer, un jour de mort, un jour souillé du sang des braves.

« Angleterre ! que dirais-je de toi, s’écrie l’historien de l’église d’Ely, que raconterais-je à nos descendants ? Que tu as perdu ton roi national et que tu es tombée au pouvoir de l’étranger ; que tes fils ont péri misérablement ; que tes conseillers et tes chefs sont vaincus, morts ou déshérités. » Bien longtemps après le jour de ce fatal combat, la superstition patriotique crut voir encore des traces de sang frais sur le terrain où il avait eu lieu ; elles se montraient, disait-on, sur les hauteurs au nord-ouest de Hastings, quand un peu de pluie avait humecté le sol. Aussitôt après la victoire, Guillaume fit vœu de bâtir en cet endroit un couvent, sous l’invocation de la sainte Trinité et de saint Martin, le patron des guerriers de la Gaule. Ce vœu ne tarda pas à être accompli, et le grand autel du nouveau monastère fut élevé au lieu même où l’étendard du roi Harold avait été planté et abattu.

L’enceinte des murs extérieurs fut tracée autour de la colline que les plus braves des Anglais avaient couverte de leurs corps, et toute la lieue de terre circonvoisine, où s’étaient passées les diverses scènes du combat, devint la propriété de cette abbaye, qu’on appela en langue normande l’Abbaye de la Bataille. Des moines du grand couvent de Marmoutiers, près Tours, vinrent y établir leur domicile et prièrent pour les âmes des combattants qui étaient morts dans cette journée.

On dit que dans le temps où furent posées les premières pierres de l’édifice, les architectes découvrirent que certainement l’eau y manquerait ; ils allèrent tout décontenancés porter à Guillaume cette nouvelle désagréable. « Travaillez, travaillez toujours », répliqua le conquérant d’un ton jovial, « car, si Dieu me prête vie, il y aura plus de vin chez les religieux de la Bataille qu’il n’y a d’eau claire dans le meilleur couvent de la chrétienté. » [11]

Les conséquences [12]

Le 25 décembre 1066, Guillaume fut sacré roi d’Angleterre dans l’abbaye de Westminster.

La conquête de l’Angleterre par les Normands est un évènement fondamental dans l’histoire anglaise : Guillaume remplace en grande partie la noblesse anglo-saxonne par la noblesse normande et réorganise l’Angleterre suivant le modèle féodal centralisé normand.

Source :
Histoire des ducs de Normandie jusqu’à la mort de Guillaume le Conquérant, par Augustin Labutte, 2eme édition

Notes

[1] Source : Wikipédia

[2] Source : Wikipédia

[3] Voir : "Source", en fin d’article.

[4] Chron. norm., apud. Hist. franc., t. XIII, p. 255.

[5] Willelm. Pictav., p. 200.

[6] Willelm. Malmesb., p. 56, verso 57. —Roman de Rhou. t. II, p. 84.

[7] Willelm. Pictav., p. 201.

[8] Thierry, Hist. de la conq. d’Angleterre, t. I, p. 352.

[9] Les romans de chevalerie au moyen âge font connaître l’influence qu’exerçait le souvenir de Roland.
La plus ancienne mention qui en soit faite dans les annales est de 1066 ; lorsque Guillaume, suivi de ses Normands, vint conquérir l’Angleterre et livra la fameuse bataille d’Hastings, qui le rendit maître de cette île, un chevalier normand, nommé Taillefer, y entonna la chanson de Roland. Maître Wace, romancier de ce temps, relate ce fait en ses a poésies.

Taillefer qui moult bien chantait,
Sur un cheval qui tust allait,
Devant eux s’en allait chantant
De l’Allemagne et de Rolland,
Et d’Olivier et des vassaux
Qui moururent à Roncevaux.
C’est ainsi qu’en parlent Guillaume de Malmesbury et le prosateur Mathieu de Paris. Le premier ajoute que Guillaume le Conquérant fit répéter trois fois ce refrain avant l’attaque.

[10] Math. Westmonatt., Flores hist., y. 223.— Chron. de Normandie. Collection des historiens de France, t. XIII, p. 255.

[11] Aug. Thierry, Hist. de la conq. de l’Angleterre par les Normands, t. I, p. 355.

[12] Source : Wikipédia