Charles Alfred Canivet - bio

Charles Canivet est né à Valognes le 10 février 1839 et y décède en 1911. Son père professeur au collège de la ville fut, en 1849, "dénoncé comme rouge dangereux pour avoir présidé une réunion électorale en faveur d’Alexis de Tocqueville".

Promis à l’enseignement, il opta pour le journalisme en devenant rédacteur au Soleil où il donne une chronique quotidienne sous le pseudonyme de Jean de Nivelle. A 27 ans il publie en 1866 à Caen "Chants libres", premier des trois recueils qui composent son œuvre poétique. Viennent ensuite Croquis et paysages en 1878 et Le long de la côte en 1883. L’art pictural exerce sur lui un attrait certain et il est épris des rivages du Val de Saire.

"Se laissant porter par le courant régionaliste il n’est pas allé chercher ailleurs que dans le Cotentin le cadre de plusieurs de ses œuvres romanesques". Dans Jean Dagoury, il observe les scènes du pays bas-normand au village de Négreville. Ce patronyme est aussi celui d’une "famille distinguée qui accueillit Charles Canivet, l’aquafortiste Félix Buhot et le violoniste Armand Royer". A Valognes, le romancier prenait pension au Tivoli et c’est sans doute là qu’il fit connaissance avec Barbey d’Aurevilly.