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Fief


Le fief : Terre concédée par un seigneur dominant à un vassal : on fait dériver le mot fief tantôt de fides (foi) parce que le vassal jurait fidélité à son seigneur, tantôt des mots allemands feh-od terre de service à cause du service militaire auquel le vassal était obligé.

On distinguait un grand nombre de fiefs :

1 - le fief dominant auquel on devait faire hommage ;

2 - le fief servant qui relevait d’un autre ;

3 - le fief de haubert qu on appelait aussi plein fief de haubert ou plein fief de chevalier Le possesseur de ce fief était tenu de fournir un homme d’armes.

En Normandie le plein fief de haubert pouvait être divisé en huit portions entre filles seulement et non entre mâles ; l’aînée rendait foi et hommage pour toutes les autres.

La plupart des fiefs de haubert relevaient immédiatement du roi. On appelait encore le fief de haubert, fief chevet ou fief chevel fief en nuesse c’est à dire fief tenu de nu à nu ou immédiatement

4 - Le fief de dignité était celui auquel était attaché un titre comme duc, comte, marquis, baron etc.

5 - Le fief noble avait justice château, motte, fossés et autres signes d’ancienne noblesse.

6 - Les fiefs roturiers ou ruraux étaient des terres ou métairies qui ne jouissaient pas de tous ces droits.

7 - Les fiefs boursiers ou boursaux qu’on appelait aussi quelquefois coutumiers étaient sans domaine et consistaient simplement en redevances.

8 - Les fiefs de revue ou de caméra étaient des rentes ou pensions que les seigneurs donnaient à des serviteurs qui les tenaient d’eux en forme de fiefs. « Anciennement » on inféodait des pensions aussi bien que des héritages.

9 - Le fief de corps obligeait le possesseur à rendre en personne au seigneur dominant les devoirs féodaux.

10 - Le fief de condition feudale admettait succession.

11 - Le fief jurable et rendable devait être rendu au seigneur pour qu’il s’en servît dans les guerres.

12 - Le fief dépaisse devait tous le ans un ou plusieurs repas à une communauté.

13 - On appelait pié ou pied de fief un fief morcelé.

14 - Le fief de danger était un fief dont on ne devait prendre possession qu’après avoir fait foi et hommage comme on le voit dans la coutume de Troyes ; on ne pouvait aliéner le fief de danger sans le consentement du seigneur.

15 - Le fief en l’air était un fief qui ne consistait qu’en une redevance appelée censive le domaine du fief avant été entièrement aliéné au profit d’une autre personne.

16 - La puissance de fief était un droit seigneurial qui donnait au suzerain le pouvoir de prendre un héritage dépendant de lui pour le prix auquel il avait été vendu à un étranger.

17 - La commise de fief était une dénégation que faisait un vassal de tenir son fief d’un seigneur, ce qui emportait confiscation en vertu de la maxime qui fief nie fief perd.

18 - Arrière fief, fief relevant d’un autre fief.

* Le traité d’Andelot : il stipule que le dernier vivant recevra le domaine de l’autre (source : Wikipedia).
** Le retrait lignager : technique médiévale permettant aux héritiers de rentrer en possession d´un héritage vendu en remboursant le prix d´achat de celui-ci. Il affirme le droit de reprise au cas de vente aux membres du lignage (au sens large aux membres de la famille). Le retrait lignager a été utilisé jusqu’en 1789 avec des variantes régionales. Il constituait une entrave à l’exercice des droits individuels et se révélait particulièrement gênant pour l’acquéreur d’un bien (source : Wikipedia).

Source :

  • Dictionnaire historique des institutions mœurs et coutumes de la France De Adolphe Chéruel
  • Wikipedia.

article de Georges André CHUQUET